Mise en espace des carrés parfaits de Daniel Buren
Pour la neuvième année consécutive, Le Bon Marché Rive Gauche accueille une exposition artistique au 24, rue de Sèvres, à Paris. L'acte I de l'exposition Aux beaux carrés de l'artiste contemporain Daniel Buren est actuellement en cours du 9 janvier au 18 février 2024. L'acte II est prévu du 29 juin au 15 août 2024.

Daniel Buren, artiste conceptuel français, peintre et sculpteur renommé, est le créateur de l'exposition Aux beaux carrés. Lauréat de plusieurs prix et ayant marqué sa présence dans diverses expositions internationales, il est célèbre pour ses raies historiques de 8,7 cm de large. Son œuvre Les Deux Plateaux, qui se trouve à la Cour d'Honneur du Palais-Royal de Paris, est le fruit d'une commande publique en 1986. Elle témoigne avec éloquence du talent artistique de Buren. Pour Le Bon Marché Rive Gauche, l'artiste conçoit un projet conceptuel vibrant et empreint de couleurs. Inspiré par les carreaux carrés des verrières du lieu, son exposition est un mélange de créativité et d'innovation.




Diplômé en 1960 de l’École nationale supérieure des Métiers d’art de Paris, Daniel Buren conserve l'énergie de l'art contemporain. Reconnu pour son audace visuelle et sa conception unique de l'espace, il propose un projet esthétique et mathématique innovant. Par le biais de carrés parfaits, il navigue entre abstraction et réalité, matérialisant un univers vaste et coloré. La couleur, élément central du travail de l'artiste, se distingue par sa vivacité, contrastant avec les teintes ternes et neutres habituellement utilisées. La lumière joue également un rôle prépondérant dans sa création, alliant sources naturelles et artificielles variées.

Invitant les spectateurs à parcourir un espace truffé d'illusions optiques et d'effets miroir, il offre une expérience in situ unique, fusionnant avec le concept de ses œuvres, qu’il décrit lui-même comme un espace théâtral. Tout comme une pièce de théâtre se transforme à travers diverses mises en scène, scénographies et espaces scéniques, les œuvres de Daniel Buren révèlent une dynamique similaire. Ses créations artistiques «empruntent le paysage»: l'espace qui accueille ses idées devient une composante cruciale de l'œuvre, sans pour autant lui appartenir. Ainsi, le 24 rue de Sèvres accueille Aux beaux carrés, avant que l'artiste ne «(rende) à César ce qui appartient à César» à la fin de l'exposition. L'espace, ayant servi d'écrin éphémère, continuera d'exister indépendamment.

Marie-Christine Tayah
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