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- À La Haye, Israël se défend des accusations de «génocide»
©(Photo de AHMAD GHARABLI/AFP)
Au second et dernier jour d'audience à la Cour internationale de justice (CIJ), dans le cadre de la plainte déposée par l’Afrique du Sud devant cette juridiction de l’ONU contre Israël, l'État hébreu s'est défendu, vendredi, des accusations de «génocides».
Israël a déclaré vendredi qu'il ne cherchait pas à détruire le peuple palestinien à Gaza, en se défendant d'une accusation de génocide «totalement dénaturée» et «malveillante» portée contre lui devant la Cour internationale de justice (CIJ), la plus haute juridiction de l'ONU.
L'Afrique du Sud a saisi le mois dernier, en urgence, la CIJ, qui siège à La Haye, arguant qu'Israël violait la Convention des Nations unies sur le génocide, signée en 1948 à la suite de l'Holocauste. Pretoria souhaite que les juges enjoignent à Israël d'arrêter «immédiatement» la campagne militaire lancée à Gaza.
Mais, selon Tal Becker, l'un des avocats de l'État hébreu, Pretoria a «malheureusement présenté à la Cour un tableau factuel et juridique totalement dénaturé» du conflit. À l'aide de vidéos et d'images, M. Becker a dressé devant les magistrats un tableau d'horreurs commises selon lui lors de l'attaque du Hamas. Des membres du Hamas «ont torturé des enfants devant leurs parents, des parents devant leurs enfants, brûlé des gens et se sont rendus coupables de viols et mutilations», a-t-il déclaré.
L'avocat a souligné que la réponse d'Israël était un acte de «légitime défense» et ne visait pas les civils. «Israël est engagé dans une guerre de défense contre le Hamas, pas contre le peuple palestinien», a affirmé M. Becker. Dans ces circonstances, «il ne saurait y avoir une accusation plus fausse ou plus malveillante que l'accusation de génocide contre Israël», a-t-il poursuivi.
L'État hébreu et son allié Washington ont rejeté l'affaire devant la CIJ comme étant sans fondement. Israël «est accusé de génocide au moment où il combat le génocide», s'est offusqué jeudi le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou. «Une organisation terroriste a commis le pire crime contre le peuple juif depuis l'Holocauste et voilà que quelqu'un vient la défendre au nom de l'Holocauste. Quel culot!» a-t-il ajouté.
S'agissant d'une procédure d'urgence, la CIJ pourrait se prononcer d'ici à quelques semaines. Ses décisions sont sans appel et juridiquement contraignantes, mais elle n'a aucun pouvoir pour les faire appliquer. Elle a, par exemple, ordonné à la Russie de suspendre son invasion de l'Ukraine. En revanche, la CIJ ne se prononcera pas encore sur le fond de l'affaire – à savoir si Israël commet effectivement un génocide – mais seulement sur la question de savoir si les droits fondamentaux des habitants de Gaza sont actuellement menacés.
«S'il y a eu des actes qui peuvent être qualifiés de génocidaires, alors ils ont été perpétrés contre Israël», a déclaré M. Becker, faisant référence à ce qu'il a appelé «un programme d'anéantissement fièrement déclaré» de la part du Hamas.
L'Afrique du Sud peut poursuivre Israël devant la CIJ puisque les deux pays ont signé la Convention sur le génocide.
Les autorités locales de Bethléem, en Cisjordanie, ont hissé vendredi le drapeau de l'Afrique du Sud, suscitant les acclamations de la foule.
Pretoria a «montré nos souffrances partout dans le monde», a déclaré à l'AFP le maire de la ville, Anton Salman, qui espère que cette affaire apportera «des résultats fructueux pour le peuple palestinien et pour l'humanité en général».
Avec AFP
Israël a déclaré vendredi qu'il ne cherchait pas à détruire le peuple palestinien à Gaza, en se défendant d'une accusation de génocide «totalement dénaturée» et «malveillante» portée contre lui devant la Cour internationale de justice (CIJ), la plus haute juridiction de l'ONU.
L'Afrique du Sud a saisi le mois dernier, en urgence, la CIJ, qui siège à La Haye, arguant qu'Israël violait la Convention des Nations unies sur le génocide, signée en 1948 à la suite de l'Holocauste. Pretoria souhaite que les juges enjoignent à Israël d'arrêter «immédiatement» la campagne militaire lancée à Gaza.
Mais, selon Tal Becker, l'un des avocats de l'État hébreu, Pretoria a «malheureusement présenté à la Cour un tableau factuel et juridique totalement dénaturé» du conflit. À l'aide de vidéos et d'images, M. Becker a dressé devant les magistrats un tableau d'horreurs commises selon lui lors de l'attaque du Hamas. Des membres du Hamas «ont torturé des enfants devant leurs parents, des parents devant leurs enfants, brûlé des gens et se sont rendus coupables de viols et mutilations», a-t-il déclaré.
«Légitime défense»
L'avocat a souligné que la réponse d'Israël était un acte de «légitime défense» et ne visait pas les civils. «Israël est engagé dans une guerre de défense contre le Hamas, pas contre le peuple palestinien», a affirmé M. Becker. Dans ces circonstances, «il ne saurait y avoir une accusation plus fausse ou plus malveillante que l'accusation de génocide contre Israël», a-t-il poursuivi.
L'État hébreu et son allié Washington ont rejeté l'affaire devant la CIJ comme étant sans fondement. Israël «est accusé de génocide au moment où il combat le génocide», s'est offusqué jeudi le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou. «Une organisation terroriste a commis le pire crime contre le peuple juif depuis l'Holocauste et voilà que quelqu'un vient la défendre au nom de l'Holocauste. Quel culot!» a-t-il ajouté.
S'agissant d'une procédure d'urgence, la CIJ pourrait se prononcer d'ici à quelques semaines. Ses décisions sont sans appel et juridiquement contraignantes, mais elle n'a aucun pouvoir pour les faire appliquer. Elle a, par exemple, ordonné à la Russie de suspendre son invasion de l'Ukraine. En revanche, la CIJ ne se prononcera pas encore sur le fond de l'affaire – à savoir si Israël commet effectivement un génocide – mais seulement sur la question de savoir si les droits fondamentaux des habitants de Gaza sont actuellement menacés.
«Programme d'anénantissement»
«S'il y a eu des actes qui peuvent être qualifiés de génocidaires, alors ils ont été perpétrés contre Israël», a déclaré M. Becker, faisant référence à ce qu'il a appelé «un programme d'anéantissement fièrement déclaré» de la part du Hamas.
L'Afrique du Sud peut poursuivre Israël devant la CIJ puisque les deux pays ont signé la Convention sur le génocide.
Les autorités locales de Bethléem, en Cisjordanie, ont hissé vendredi le drapeau de l'Afrique du Sud, suscitant les acclamations de la foule.
Pretoria a «montré nos souffrances partout dans le monde», a déclaré à l'AFP le maire de la ville, Anton Salman, qui espère que cette affaire apportera «des résultats fructueux pour le peuple palestinien et pour l'humanité en général».
Avec AFP
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