©Des membres des forces kurdes devant l'entrée de la prison de Hassaké. (AFP)
Hier encore, les forces kurdes du FDS avaient crié victoire en annonçant la reddition totale des jihadistes de Daesh (Etat islamique-EI) retranchés dans la prison de Ghwayran dans la ville de Hassaké. Mais les opérations de ratissage menées par les FDS, toujours en cours, ont permis de trouver des groupes de résistants cachés dans certaines ailes de la prison. De nouveaux affrontements sporadiques ont éclaté dans la journée, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), une ONG basée au Royaume-Uni et au vaste réseau de sources en Syrie.
Un couvre-feu est en vigueur dans cette ville depuis quatre jours, les forces kurdes --soutenues par une coalition menée par les Etats-Unis-- bloquant toutes les entrées pour empêcher les jihadistes en fuite de se rendre vers d'autres régions.
Selon l'OSDH, 25 à 40 jihadistes étaient terrés dans les sous-sols de la prison, sans nourriture depuis près d'une semaine. "Une partie d'entre eux ont été tués lors du raid aérien (mercredi) soir alors qu'ils tentaient de fuir", a indiqué l'ONG.
Le bilan des combats risque encore d'augmenter car "le sort de dizaines de personnes étant toujours inconnu", avertit-elle, ajoutant que "120 combattants des FDS et membres de la police ont été transportés à l'hôpital, certains gravement blessés."
L'EI a de son côté, dans un communiqué diffusé sur ses chaînes Telegram, affirmé avoir tué et blessé 8 membres des forces kurdes "malgré l'annonce des apostats de leur contrôle de la prison".
L'attaque lancée le 20 janvier par l'EI contre cette prison où étaient détenus des milliers de jihadistes est la plus importante offensive de l'EI depuis sa défaite territoriale en Syrie en 2019 face aux forces kurdes. L'administration autonome kurde contrôle de vastes régions du nord et nord-est de la Syrie.
La coalition antijihadiste menée par les Etats-Unis effectue des raids aériens visant des membres de l'EI, en soutien au forces kurdes.
Avec AFP
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