©Avant la messe, le patriarche maronite, Mgr Béchara Raï, a recu le commandant en chef de l’armée, le général Joseph Aoun (photo al-Markazia)
Le patriarche maronite, Mgr Béchara Raï a de nouveau mis en garde contre «une marginalisation de la communauté maronite» et a appelé le président du Parlement, Nabih Berry, à «ouvrir les portes du Parlement» en convoquant une réunion électorale. «Cessez de garder les portes du palais présidentiel fermées! Cessez de marginaliser la communauté maronite qui est un élément fondateur du Liban!», a-t-il lancé, lors de son homélie dominicale, à Bkerké.
Il a insisté sur le fait que «le devoir premier des députés est l’élection d’un chef de l’État». «S’abstenir d’élire un président est une trahison envers les personnes qui vous ont élus pour les représenter», a poursuivi Mgr Rai, à l’adresse des parlementaires.
Le patriarche a invité les députés à accomplir leur devoir électoral «afin d’éviter le démantèlement des institutions de l’État, en tête desquelles le Parlement qui n’a pas le droit de légiférer (en l’absence d’un président) et un gouvernement aujourd’hui privé de ses pouvoirs». Dans ce contexte, il a dénoncé «l’hérésie de la législation et des nominations dites de nécessité» par lesquelles la Chambre et le gouvernement justifient l’adoption de lois et de décisions administratives, en violation de la Constitution, en l’absence d’un président.
Le patriarche a plaidé pour le respect de la Constitution, «ce qui permettrait d’en finir avec les divergences, les boycottages et les menaces visant à faire taire les voix opposantes, lesquels ont lieu au détriment du partenariat national et de l’égalité». Il soutient, par ailleurs, que «le Liban a grandement besoin de responsables dévoués au service public».
Mgr Raï a poursuivi: «Au sein de la communauté maronite, il y a des personnes de cette envergure et Baabda (le siège de la présidence de la République) en a besoin».
Avant la messe, le patriarche s’est entretenu avec le commandant en chef de l’armée, le général Joseph Aoun, qui a assisté à l’office divin. Le général Aoun était venu remercier Mgr Raï de lui avoir présenté ses condoléances à la suite du décès de sa mère.
La réponse de Kabalan
La réponse de la présidence de la Chambre n’a pas tardé. Elle est intervenue par la voix du porte-parole officieux du tandem Amal-Hezbollah, le mufti jaafari, cheikh Ahmad Kabalan, qui, dans une déclaration, a estimé, au mépris de la Constitution, que «le partenariat national commande un compromis présidentiel qui correspond aux intérêts de toutes les communautés et non pas d’une seule».
Le pire est que, selon lui, ce compromis doit également «correspondre aux enjeux de la guerre souverainiste que livre la résistance», c’est-à-dire le Hezbollah contre Israël.
Cheikh Kabalan a ensuite indiqué que le président est «pour tout le Liban et non pas le chef d’une communauté», répondant ainsi à la mise en garde du patriarche contre la marginalisation de la communauté maronite. «Quant au Parlement, a-t-il poursuivi, il se doit de se conformer à l’esprit du Pacte national, loin des pièges tendus par Washington et ses agents au Liban. C’est sur quoi son président veille. Son devoir national consiste à effectuer ce qui est dans l’intérêt supérieur du pays, dont la législation de nécessité et la protection de la décision nationale ainsi que des postes constitutionnels».
Il a insisté sur le fait que «le devoir premier des députés est l’élection d’un chef de l’État». «S’abstenir d’élire un président est une trahison envers les personnes qui vous ont élus pour les représenter», a poursuivi Mgr Rai, à l’adresse des parlementaires.
Le patriarche a invité les députés à accomplir leur devoir électoral «afin d’éviter le démantèlement des institutions de l’État, en tête desquelles le Parlement qui n’a pas le droit de légiférer (en l’absence d’un président) et un gouvernement aujourd’hui privé de ses pouvoirs». Dans ce contexte, il a dénoncé «l’hérésie de la législation et des nominations dites de nécessité» par lesquelles la Chambre et le gouvernement justifient l’adoption de lois et de décisions administratives, en violation de la Constitution, en l’absence d’un président.
Le patriarche a plaidé pour le respect de la Constitution, «ce qui permettrait d’en finir avec les divergences, les boycottages et les menaces visant à faire taire les voix opposantes, lesquels ont lieu au détriment du partenariat national et de l’égalité». Il soutient, par ailleurs, que «le Liban a grandement besoin de responsables dévoués au service public».
Mgr Raï a poursuivi: «Au sein de la communauté maronite, il y a des personnes de cette envergure et Baabda (le siège de la présidence de la République) en a besoin».
Avant la messe, le patriarche s’est entretenu avec le commandant en chef de l’armée, le général Joseph Aoun, qui a assisté à l’office divin. Le général Aoun était venu remercier Mgr Raï de lui avoir présenté ses condoléances à la suite du décès de sa mère.
La réponse de Kabalan
La réponse de la présidence de la Chambre n’a pas tardé. Elle est intervenue par la voix du porte-parole officieux du tandem Amal-Hezbollah, le mufti jaafari, cheikh Ahmad Kabalan, qui, dans une déclaration, a estimé, au mépris de la Constitution, que «le partenariat national commande un compromis présidentiel qui correspond aux intérêts de toutes les communautés et non pas d’une seule».
Le pire est que, selon lui, ce compromis doit également «correspondre aux enjeux de la guerre souverainiste que livre la résistance», c’est-à-dire le Hezbollah contre Israël.
Cheikh Kabalan a ensuite indiqué que le président est «pour tout le Liban et non pas le chef d’une communauté», répondant ainsi à la mise en garde du patriarche contre la marginalisation de la communauté maronite. «Quant au Parlement, a-t-il poursuivi, il se doit de se conformer à l’esprit du Pacte national, loin des pièges tendus par Washington et ses agents au Liban. C’est sur quoi son président veille. Son devoir national consiste à effectuer ce qui est dans l’intérêt supérieur du pays, dont la législation de nécessité et la protection de la décision nationale ainsi que des postes constitutionnels».
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