Grève des enseignants: Halabi sauvera-t-il la situation?

Le syndicat des enseignants au Liban entamera une grève dans toutes les écoles privées du Liban, demain, mardi, si les institutions éducatives privées n’accèdent pas aux demandes des enseignants. Cela fait suite au retrait de l’Union des institutions éducatives privées de la signature de l’accord parrainé par le ministre de lÉducation en vue du financement du fonds d’indemnisation et de l’augmentation des salaires des enseignants retraités.
Cet accord a été conclu après le rejet, par le gouvernement intérimaire dirigé par Najib Mikati, d’une loi sur le financement du fonds d’indemnisation sans proposer de solution de remplacement. Cela a privé plus de 4.000 enseignants retraités d’augmentations salariales six fois supérieures à celles de leurs collègues de l’enseignement public. Cependant, l’Union s’est retirée de l’accord à la dernière minute en raison de divergences entre ses membres et certaines écoles ont refusé de verser un million de livres libanaises par élève pour collecter 60 milliards de livres par mois pour le fonds d’indemnisation.
Dans ce contexte, le président du syndicat des enseignants des écoles privées, Nehmé Mahfoud, accuse le gouvernement de se dégager de ses responsabilités, en particulier après le renvoi de la loi sur l’aide financière de 650 milliards de livres devant le Parlement. Cette somme aurait dû être versée au fonds d’indemnisation pour renforcer ses revenus. La semaine dernière, un accord a été conclu entre le syndicat des enseignants et l’Union des institutions éducatives privées, en présence des comités de parents d’élèves et du directeur du fonds d’indemnisation, prévoyant le paiement d’un million de livres par an (environ 10 dollars) par élève dans les écoles privées (pour les enseignants retraités de l’enseignement privé), à la suite de la réception du projet d’accord annoncé par le ministre de l’Éducation. Les enseignants estiment que cet événement confirme que les institutions éducatives ne veulent pas de solution pour les enseignants retraités et qu’elles ne se soucient pas de leur vie malgré toutes les affirmations contraires.

Selon les dernières informations, le ministre de l’Éducation du gouvernement intérimaire, Abbas Halabi, a fait part de son intention de relancer et de signer l’accord avant la date de la grève, dans le but de sauver l’année scolaire dans les écoles privées.
Pour sa part, le syndicat des enseignants au Liban continue de déposer une plainte contre le gouvernement et son président devant le Conseil d’État pour avoir commis, selon le syndicat, une violation constitutionnelle grave en renvoyant légalement les indemnités devant le Parlement. Il convient de noter que les mêmes partis qui ont voté en faveur des lois sont ensuite revenus sur leur engagement, votant contre les droits des enseignants retraités au sein du Conseil des ministres, à savoir les partis du Hezbollah, du mouvement Amal, du Courant patriotique libre et du Parti socialiste. Le non-respect des droits des enseignants retraités entraîne une perte de confiance dans la profession enseignante, considérée comme une profession ne garantissant pas une vie décente aux enseignants, tant pendant leur service actif qu’au cours de la retraite. Cette réalité nécessite de nouvelles positions et décisions pour restaurer la confiance des diplômés dans le secteur de l’éducation.
En fin de compte, aucune solution ne se profile à l’horizon jusqu’à présent, à moins de 24 heures de la grève à laquelle appelle le syndicat des enseignants des écoles privées. Ce dernier affirme avoir accordé suffisamment de temps à cette question, soit plus de quatre ans, sans que personne ne prenne d’initiative pour la résoudre. Au contraire, il a été constaté un manque de résolution dans l’octroi aux enseignants retraités du minimum vital; que ce soit par la violation constitutionnelle du renvoi des lois (pour les retraités de l’enseignement privé) ou par le retrait de l’accord conclu au ministère de l’Éducation.
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