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L'Alabama a exécuté le 25 janvier un homme par inhalation d'azote. Une première mondiale que l'ONU a comparée à de la torture, le procédé pouvant s'avérer particulièrement douloureux. En novembre, l'État américain avait déjà tenté d'exécuter le condamné à mort par intraveineuse, sans succès.
L'État américain d'Alabama a exécuté jeudi un condamné par inhalation d'azote, une première mondiale que l'ONU a dénoncée, décrivant ce mode d'exécution de "torture".
Kenneth Eugene Smith, définitivement condamné en 1996 à la peine capitale pour le meurtre d'une femme commandité par son mari, est décédé au pénitencier d'Atmore à 20h25 locales (02h25 GMT vendredi), 29 minutes après le début de l'exécution, a annoncé un communiqué du procureur général d'Alabama.
Pendant le déroulement de l'exécution, M. Smith "a commencé à se tordre et se débattre durant approximativement deux à quatre minutes, suivies d'environ cinq minutes de respiration bruyante", selon des témoins cités par le média local AL.com.
Le condamné semble avoir "retenu sa respiration aussi longtemps qu'il le pouvait", a indiqué aux journalistes le commissaire de l'administration pénitentiaire de l'Alabama John Hamm.
Une exécution qui "pourrait constituer de la torture", a dénoncé vendredi 26 janvier le Haut-Commissaire de l'ONU aux droits de l'homme, Volker Turk. "Je regrette profondément l'exécution de Kenneth Eugene Smith en Alabama, malgré les sérieuses inquiétudes sur le fait que cette méthode non éprouvée de suffocation par l'azote pourrait constituer de la torture ou un traitement cruel, inhumain ou dégradant", a estimé M. Turk.
De son côté, l'Union européenne (EU) a déploré une exécution "particulièrement cruelle". "L'Union européenne regrette profondément l'exécution de Kenneth Eugene Smith en Alabama" jeudi, et déplore une méthode d'exécution "particulièrement cruelle", qui "vient s'ajouter au fait que le prisonnier avait déjà fait l'objet d'une tentative d'exécution ratée en novembre 2022", souligne-t-il. L'UE rappelle qu'elle s'oppose à la peine de mort "en toutes circonstances".
Une précédente tentative par injection létale, le 17 novembre 2022, avait, en effet, été annulée in extremis. Les perfusions intraveineuses pour administrer à M. Smith la solution mortelle n'avaient pas pu être posées dans le temps légalement imparti, bien qu'il soit resté attaché plusieurs heures. Le personnel pénitentiaire avait été incapable de trouver au moins une veine adéquate pour les perfusions.
Situé dans le sud-est des États-Unis, l'Alabama est l'un des trois États américains permettant l'utilisation de l'exécution par inhalation d'azote, un processus provoquant le décès par hypoxie, c'est-à-dire une raréfaction d'oxygène.
Le protocole d'exécution par hypoxie à l'azote de l'Alabama ne prévoit pas de sédation, alors que l'Association américaine vétérinaire (AVMA) recommande d'administrer un sédatif aux animaux euthanasiés de cette façon, a souligné la porte-parole.
Tous les recours et demandes de sursis du condamné de 58 ans ont été rejetés, y compris celles présentées mercredi devant la Cour suprême. Bien que la plus haute juridiction du pays, majoritairement conservatrice, ait été saisie jeudi d'un ultime recours du condamné, elle n'y a pas donné suite.
Dans ses arguments soumis par écrit à la Cour suprême, l'État avait même avancé l'idée que l'exécution par inhalation d'azote pourrait être considérée comme "peut-être le mode d'exécution le plus humain jamais inventé".
Avec AFP
L'État américain d'Alabama a exécuté jeudi un condamné par inhalation d'azote, une première mondiale que l'ONU a dénoncée, décrivant ce mode d'exécution de "torture".
Kenneth Eugene Smith, définitivement condamné en 1996 à la peine capitale pour le meurtre d'une femme commandité par son mari, est décédé au pénitencier d'Atmore à 20h25 locales (02h25 GMT vendredi), 29 minutes après le début de l'exécution, a annoncé un communiqué du procureur général d'Alabama.
Pendant le déroulement de l'exécution, M. Smith "a commencé à se tordre et se débattre durant approximativement deux à quatre minutes, suivies d'environ cinq minutes de respiration bruyante", selon des témoins cités par le média local AL.com.
Le condamné semble avoir "retenu sa respiration aussi longtemps qu'il le pouvait", a indiqué aux journalistes le commissaire de l'administration pénitentiaire de l'Alabama John Hamm.
Une exécution qui "pourrait constituer de la torture", a dénoncé vendredi 26 janvier le Haut-Commissaire de l'ONU aux droits de l'homme, Volker Turk. "Je regrette profondément l'exécution de Kenneth Eugene Smith en Alabama, malgré les sérieuses inquiétudes sur le fait que cette méthode non éprouvée de suffocation par l'azote pourrait constituer de la torture ou un traitement cruel, inhumain ou dégradant", a estimé M. Turk.
De son côté, l'Union européenne (EU) a déploré une exécution "particulièrement cruelle". "L'Union européenne regrette profondément l'exécution de Kenneth Eugene Smith en Alabama" jeudi, et déplore une méthode d'exécution "particulièrement cruelle", qui "vient s'ajouter au fait que le prisonnier avait déjà fait l'objet d'une tentative d'exécution ratée en novembre 2022", souligne-t-il. L'UE rappelle qu'elle s'oppose à la peine de mort "en toutes circonstances".
Une précédente tentative par injection létale, le 17 novembre 2022, avait, en effet, été annulée in extremis. Les perfusions intraveineuses pour administrer à M. Smith la solution mortelle n'avaient pas pu être posées dans le temps légalement imparti, bien qu'il soit resté attaché plusieurs heures. Le personnel pénitentiaire avait été incapable de trouver au moins une veine adéquate pour les perfusions.
Situé dans le sud-est des États-Unis, l'Alabama est l'un des trois États américains permettant l'utilisation de l'exécution par inhalation d'azote, un processus provoquant le décès par hypoxie, c'est-à-dire une raréfaction d'oxygène.
Le protocole d'exécution par hypoxie à l'azote de l'Alabama ne prévoit pas de sédation, alors que l'Association américaine vétérinaire (AVMA) recommande d'administrer un sédatif aux animaux euthanasiés de cette façon, a souligné la porte-parole.
Tous les recours et demandes de sursis du condamné de 58 ans ont été rejetés, y compris celles présentées mercredi devant la Cour suprême. Bien que la plus haute juridiction du pays, majoritairement conservatrice, ait été saisie jeudi d'un ultime recours du condamné, elle n'y a pas donné suite.
Dans ses arguments soumis par écrit à la Cour suprême, l'État avait même avancé l'idée que l'exécution par inhalation d'azote pourrait être considérée comme "peut-être le mode d'exécution le plus humain jamais inventé".
Avec AFP
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