Réactions internationales au verdict de la CIJ
©(Zain JAAFAR, AFP)

Les réactions internationales continuaient d'affluer samedi 27 janvier, au lendemain du verdict de la Cour internationale de justice, concernant les accusations de génocide à Gaza visant Israël. Si les réactions occidentales offrent un tableau contrasté, cette décision est en revanche globalement bien accueillie dans le monde arabe.


Les réactions internationales ont afflué vendredi et samedi, après la décision historique de la plus haute juridiction de l'ONU appelant Israël notamment à «prendre toutes les mesures en son pouvoir» pour éviter un génocide à Gaza.


La Cour internationale de justice (CIJ), qui siège à La Haye et n'a aucun levier pour imposer ses décisions, a également enjoint Israël à prendre «des mesures immédiates» pour permettre la fourniture «de l'aide humanitaire dont les Palestiniens ont un besoin urgent» dans la bande de Gaza, sans cependant y appeler à un cessez-le-feu.


Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou a jugé «scandaleuses» ces accusations de «génocide», tandis que le Hamas a déclaré que cette décision est «un développement important» qui «contribue à isoler Israël« et à «dénoncer ses crimes» dans la bande de Gaza.



Réactions occidentales contrastées

Les États-Unis ont réaffirmé que les accusations de «génocide» à l'encontre d'Israël sont «sans fondement».


Le ministère des Affaires étrangères britannique a exprimé de son côté ses «vives inquiétudes». «Nous respectons le rôle et l'indépendance de la CIJ», a-t-il toutefois précisé dans un communiqué.



La France a affirmé envisager de faire part «d'observations» à la CIJ, dans lesquelles elle indiquera notamment «l'importance qu'elle attache à ce que la Cour tienne compte de la gravité exceptionnelle du crime de génocide, qui nécessite l'établissement d’une intention».


«Nous saluons la décision de la Cour internationale de justice et demandons aux parties d'appliquer les mesures provisoires qu'elle a décrétées», a indiqué le Premier ministre socialiste espagnol Pedro Sánchez dans un message publié sur le réseau social X.


Les décisions de la CIJ «sont contraignantes pour les parties et celles-ci doivent s'y conformer. L'Union européenne attend leur mise en œuvre complète, immédiate et effective», ont souligné, pour leur part, le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell et la Commission européenne, dans un communiqué conjoint.



Accueil chaleureux au Moyen-Orient et en Afrique

La décision est «un avertissement important (rappelant) qu'aucun État n'est au-dessus de la loi», a réagi le ministre des Affaires étrangères de l'Autorité palestinienne, Riyad al-Maliki, dans un message vidéo.


L'Afrique du Sud, qui avait saisi la CIJ, a salué une «victoire décisive pour l'État de droit international et une étape importante dans la quête de justice pour le peuple palestinien», selon son ministère des Affaires étrangères.


L'Arabie saoudite s'est félicitée de la décision de la CIJ concernant Israël, appelant la communauté internationale à «faire rendre des comptes à Israël» pour ses «violations systématiques» du droit international. De son côté, le Qatar a salué «une victoire pour l'humanité».


Même son de cloche côté turc. «Je considère comme précieuse la décision d'injonction provisoire prise par la Cour internationale de justice concernant les attaques inhumaines à Gaza et je m'en félicite», a écrit sur le réseau social X le président turc Recep Tayyip Erdogan.


La décision de la CIJ a aussi été saluée par le président de la Commission de l'Union africaine, Moussa Faki Mahamat, qui a appelé Israël à empêcher tout éventuel acte de «génocide» à Gaza.


«Aujourd'hui, les autorités du faux régime israélien [...] doivent être traduites immédiatement en justice pour avoir commis un génocide et des crimes de guerre sans précédent contre les Palestiniens», a déclaré le ministère iranien des Affaires étrangères.
Réunion du Conseil de sécurité de l'ONU

Le Conseil de sécurité de l'ONU se réunira mercredi, à 16h GMT, pour se pencher sur la décision de la CIJ, a annoncé la présidence française du Conseil. Celle-ci a été demandée par l'Algérie, «en vue de donner un effet exécutoire au prononcé de la Cour internationale de justice sur les mesures provisoires qui s'imposent à l'occupation israélienne», avait indiqué plus tôt dans la journée le ministère algérien des Affaires étrangères.


Avec AFP

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