©La "Brigade des géants", composée de milices progouvernementales yéménites soutenues par les Emirats arabes unis. (AFP)
La "Brigade des géants", composée de milices progouvernementales yéménites soutenues par les Emirats arabes unis, qui s'est illustrée récemment en infligeant un sérieux revers aux milices houthies soutenues par l'Iran, a indiqué se retirer de la province clé de Chabwa après l'avoir reprise le 10 janvier aux insurgés. Cette zone est située au sud de la ville stratégique de Marib, dernier fief du pouvoir dans le nord, dont les rebelles tentent de s'emparer depuis des mois. Elle a toutefois indiqué vouloir maintenir ses forces dans des secteurs clés du front au Yémen contre les rebelles Houthis, a indiqué samedi un responsable, après avoir annoncé leur redéploiement. Celles-ci "n'ont pas quitté le front, mais ont pris des positions défensives pour repousser toute attaque militaire des Houthis", a déclaré à l'AFP un responsable de la Brigade des géants sous couvert d'anonymat.
La Brigade, formée de militaires de l'ancienne armée yéménite et de volontaires, a "rempli sa mission en libérant le district de Chabwa, en le sécurisant et en repoussant les Houthis hors du district de Harib, au sud de Marib", selon la même source."C'est au tour du gouvernement (yéménite), qui a des centaines de milliers de soldats, de libérer les zones de la province de Marib encore aux mains des Houthis", a déclaré ce responsable. La coalition militaire dirigée par l'Arabie saoudite et à laquelle participent les Emirats arabes unis intervient depuis 2015 au Yémen en soutien au gouvernement contre les Houthis proches de l'Iran.Le 17 janvier, les Houthis ont mené leur première attaque meurtrière sur le sol émirati, tuant trois personnes avec des drones et des missiles contre des installations à Abou Dhabi. Ils ont également tiré des missiles contre l'Arabie saoudite. L'attaque, condamnée à l'étranger, a été suivie par une série de frappes aériennes de la coalition et par des offensives au sol des forces gouvernementales yéménites.Les attaques de drones "ne deviendront pas la nouvelle norme pour les Emirats arabes unis. Nous refusons d'accepter la menace terroriste des Houthis qui visent notre peuple et notre mode de vie", avait déclaré jeudi à l'AFP un responsable émirati sous couvert d'anonymat. Selon l'ONU, ce conflit a fait 377.000 morts depuis 2014 et poussé une population de 30 millions d'habitants au bord d'une famine à grande échelle. Avec AFP
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