La disparition de Seiji Ozawa, survenue paisiblement à son domicile de Tokyo, le 6 février 2024, à l’âge de 88 ans, plonge le monde de la musique dans le deuil. Annoncée par son entourage via sa page officielle sur Facebook, sa mort résulte d’une insuffisance cardiaque. Conformément à ses souhaits, ses funérailles ont eu lieu en présence de ses proches.
Né en 1935 dans la province chinoise de Mandchourie, alors sous occupation japonaise, Seiji Ozawa découvre sa passion pour la musique dès son enfance. Initialement pianiste, une blessure pendant un match de rugby le conduit vers la direction d’orchestre, où il se distinguera par la suite.
Après avoir établi sa carrière à l’étranger en 1959, Ozawa attire rapidement l’attention des grands noms de la musique classique, notamment Leonard Bernstein avec qui il collabore à l’Orchestre philharmonique de New York. Cette expérience marque le début d’une carrière exceptionnelle qui le mènera à diriger des orchestres prestigieux à travers le monde.
De Chicago à Toronto, de San Francisco à Boston, Ozawa laisse son empreinte dans chaque institution musicale qu’il dirige. Son mandat de 29 ans, en tant que directeur musical de l’Orchestre symphonique de Boston, est particulièrement remarquable, caractérisé par un engagement inégalé pour l’excellence musicale et une passion pour l’art qui transcende les frontières.
Son influence s’étend au-delà des États-Unis. En tant que chef d’orchestre principal de l’Opéra d’État de Vienne de 2002 à 2010, il continue à captiver les foules par son charisme et son talent inégalés.
Les hommages affluent du monde entier pour saluer sa mémoire. L’Orchestre philharmonique de Vienne, avec lequel Ozawa a collaboré pour la première fois au Festival de Salzbourg en 1966, souligne ses relations chaleureuses avec ses collègues et son charisme.
Le président de la Philharmonie de Vienne, Daniel Froschauer, évoque le privilège de travailler avec Ozawa, soulignant son exigence musicale et son humilité face à la culture musicale.
L’Opéra national de Vienne hisse un drapeau noir en signe de deuil, reconnaissant Ozawa comme l’un des chefs d’orchestre les plus importants des 60 dernières années.
Bogdan Roscic, directeur de l’Opéra national de Vienne, décrit Ozawa comme «charismatique, authentique et doté de réserves d’énergie apparemment inépuisables».
Chad Smith, directeur général de l’Orchestre symphonique de Boston, rend hommage à Ozawa comme une «force de la nature sur scène et en dehors».
Ainsi, la communauté musicale rend hommage à Seiji Ozawa, dont l’héritage musical et l’influence perdureront, inspirant les générations futures de musiciens à travers le monde.
Avec AFP
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