L’évolution des musées parisiens vers des espaces familiaux interactifs marque un engagement envers l’éducation artistique des enfants. À l’Orangerie, le nouvel espace familial offre des activités créatives et ludiques, reflétant une tendance observée également à Orsay et au Louvre.
Le commentaire sans équivoque de Ricardo, 8 ans, résonne, alors qu’il découpe et assemble du papier bleu, mauve et vert, s’inspirant des célèbres «Nymphéas» de Claude Monet. «Je vais dire à mes copains de venir», déclare-t-il à l’AFP, enthousiaste à l’idée de partager son expérience dans le tout nouvel espace familial du musée de l’Orangerie à Paris, inauguré ce samedi.
Ce nouvel espace a été spécialement conçu au sein du musée, réputé pour abriter des chefs-d’œuvre impressionnistes, dans le but de «sensibiliser les enfants à l’art et d’aiguiser leur regard, tout en offrant aux familles un lieu de détente», précise Claire Bernardi, la directrice du musée.
Au cœur des collections permanentes, au niveau -2, cet espace familial est ouvert en accès libre et sans réservation, pendant les vacances scolaires, les week-ends et les jours fériés, dans le jardin des Tuileries.
Il propose une variété d’activités créatives et ludiques pour les enfants de zéro à 12 ans, ainsi que pour leurs accompagnants bénéficiant d’un tarif réduit. Ces activités incluent des découpages, des collages, des coloriages, des casse-têtes, des jeux de reconstitution d’œuvres, des podcasts et des lectures. Des ateliers d’éveil sont également proposés pour les tout-petits, avec une attention particulière aux moins de six ans, comme le souligne Mme Bernardi, directrice du musée.
Elle partage: «À mon arrivée, j’ai été frappée par le nombre d’enfants accompagnés que je croisais dans les salles, une impression confirmée par les chiffres avec une part des moins de 26 ans passée de 12% en 2019 à 20% en 2022.» Après avoir mis en place des outils spécifiques pour le jeune public, tels qu’un audioguide interactif sur les pas d’un enquêteur-cambrioleur, elle exprime le désir d’aller encore plus loin en s’inspirant des pratiques des musées anglo-saxons, comme le MoMA à New York ou la Tate à Londres, ainsi que du centre Pompidou et du musée Rodin à Paris.
Au sein de l’Orangerie, chaque détail évoque l’univers des célèbres «Nymphéas» de Monet, ainsi que l’environnement naturel de Giverny, sa campagne près de Paris. Des tables en forme de nénuphars, un sol reproduisant l’effet de ronds dans l’eau et un gradin où les coussins dessinent des ondulations offrent aux enfants un espace ludique pour s’immerger dans l’art.
Des alcôves équipées de casques audio permettent aux enfants d’écouter des histoires. Clémence, 6 ans, est captivée par «l’histoire de la jument blanche du père Junier», qui a inspiré le Douanier Rousseau. À ses côtés, Charles, 8 ans et demi, écoute attentivement celle de «la petite espionne de Monet», une grenouille, tout en exprimant un léger agacement.
Pia, 5 ans, s’attelle à reconstituer un tableau d’Henri Matisse à partir d’un revêtement mural coloré et de mobilier miniature. Basile, 6 ans, se laisse transporter par les sons des reproductions de tableaux impressionnistes au-dessus de lui, reconnaissant le bruit de la ville, de la mer et d’un instrument de musique.
Le visage en relief d’un modèle peint par Modigliani invite également les enfants à découvrir l’œuvre par le toucher. Mme Bernardi partage son expérience: «Au MoMA, l’espace est plus petit, mais ce qui nous paraissait intéressant, c’est l’approche par le toucher, la manipulation, l’écoute et des slogans qui les guident en quelques mots.»
Elle souligne également «le retour à une attention créative plutôt qu’à la passivité d’une tablette» numérique. Inspiré par la galerie des enfants au centre Pompidou, «Le Studio» du Louvre s’est ouvert fin 2021, s’inspirant des pratiques de musées à Montréal et à Toronto pour concevoir des ateliers pédagogiques qui ont attiré 420.000 visiteurs en 2023.
Orsay, quant à lui, propose depuis 2022 des ateliers de modelage, de dessin et de découverte ludique du musée gratuitement pour les enfants de moins de 12 ans, sur réservation. Ces initiatives ont accueilli 16.000 enfants et accompagnants en accès libre depuis leur ouverture.
Avec AFP
Le commentaire sans équivoque de Ricardo, 8 ans, résonne, alors qu’il découpe et assemble du papier bleu, mauve et vert, s’inspirant des célèbres «Nymphéas» de Claude Monet. «Je vais dire à mes copains de venir», déclare-t-il à l’AFP, enthousiaste à l’idée de partager son expérience dans le tout nouvel espace familial du musée de l’Orangerie à Paris, inauguré ce samedi.
Ce nouvel espace a été spécialement conçu au sein du musée, réputé pour abriter des chefs-d’œuvre impressionnistes, dans le but de «sensibiliser les enfants à l’art et d’aiguiser leur regard, tout en offrant aux familles un lieu de détente», précise Claire Bernardi, la directrice du musée.
Au cœur des collections permanentes, au niveau -2, cet espace familial est ouvert en accès libre et sans réservation, pendant les vacances scolaires, les week-ends et les jours fériés, dans le jardin des Tuileries.
Il propose une variété d’activités créatives et ludiques pour les enfants de zéro à 12 ans, ainsi que pour leurs accompagnants bénéficiant d’un tarif réduit. Ces activités incluent des découpages, des collages, des coloriages, des casse-têtes, des jeux de reconstitution d’œuvres, des podcasts et des lectures. Des ateliers d’éveil sont également proposés pour les tout-petits, avec une attention particulière aux moins de six ans, comme le souligne Mme Bernardi, directrice du musée.
Elle partage: «À mon arrivée, j’ai été frappée par le nombre d’enfants accompagnés que je croisais dans les salles, une impression confirmée par les chiffres avec une part des moins de 26 ans passée de 12% en 2019 à 20% en 2022.» Après avoir mis en place des outils spécifiques pour le jeune public, tels qu’un audioguide interactif sur les pas d’un enquêteur-cambrioleur, elle exprime le désir d’aller encore plus loin en s’inspirant des pratiques des musées anglo-saxons, comme le MoMA à New York ou la Tate à Londres, ainsi que du centre Pompidou et du musée Rodin à Paris.
Au sein de l’Orangerie, chaque détail évoque l’univers des célèbres «Nymphéas» de Monet, ainsi que l’environnement naturel de Giverny, sa campagne près de Paris. Des tables en forme de nénuphars, un sol reproduisant l’effet de ronds dans l’eau et un gradin où les coussins dessinent des ondulations offrent aux enfants un espace ludique pour s’immerger dans l’art.
Des alcôves équipées de casques audio permettent aux enfants d’écouter des histoires. Clémence, 6 ans, est captivée par «l’histoire de la jument blanche du père Junier», qui a inspiré le Douanier Rousseau. À ses côtés, Charles, 8 ans et demi, écoute attentivement celle de «la petite espionne de Monet», une grenouille, tout en exprimant un léger agacement.
Pia, 5 ans, s’attelle à reconstituer un tableau d’Henri Matisse à partir d’un revêtement mural coloré et de mobilier miniature. Basile, 6 ans, se laisse transporter par les sons des reproductions de tableaux impressionnistes au-dessus de lui, reconnaissant le bruit de la ville, de la mer et d’un instrument de musique.
Le visage en relief d’un modèle peint par Modigliani invite également les enfants à découvrir l’œuvre par le toucher. Mme Bernardi partage son expérience: «Au MoMA, l’espace est plus petit, mais ce qui nous paraissait intéressant, c’est l’approche par le toucher, la manipulation, l’écoute et des slogans qui les guident en quelques mots.»
Elle souligne également «le retour à une attention créative plutôt qu’à la passivité d’une tablette» numérique. Inspiré par la galerie des enfants au centre Pompidou, «Le Studio» du Louvre s’est ouvert fin 2021, s’inspirant des pratiques de musées à Montréal et à Toronto pour concevoir des ateliers pédagogiques qui ont attiré 420.000 visiteurs en 2023.
Orsay, quant à lui, propose depuis 2022 des ateliers de modelage, de dessin et de découverte ludique du musée gratuitement pour les enfants de moins de 12 ans, sur réservation. Ces initiatives ont accueilli 16.000 enfants et accompagnants en accès libre depuis leur ouverture.
Avec AFP
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