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- Etat palestinien: Tension grandissante entre Biden et Netanyahou
©Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu (G) serre dans ses bras le président américain Joe Biden à son arrivée à l'aéroport Ben Gourion de Tel Aviv, le 18 octobre 2023. (Photo par Brendan Smialowski, AFP)
Washington et Tel Aviv restent en désaccord total aussi bien sur l'opportunité d'une offensive militaire contre Rafah, un village au sud de Gaza, envisagée par le gouvernement de Benjamin Netanyahou, que sur une solution au conflit israélo-palestinien, fondé sur la création d'un État palestinien.
Les rapports entre ce dernier et le président américain, Joe Biden, ne font que se crisper. Les deux hommes ont eu un entretien téléphonique de près de 40 minutes, jeudi soir, selon le bureau du Premier ministre israélien, mais il semble que celui-ci n'a pas abouti, Benjamin Netayahou ayant fait savoir, tout de suite après, que personne ne peut imposer à son pays l'option d'un État palestinien.
Un responsable du bureau du Premier ministre a indiqué au "Times of Israel" que les deux hommes ont abordé divers sujets, notamment les otages capturés lors de l'attaque, la situation à Rafah, les prochaines actions contre le Hamas, ainsi que la question humanitaire dans la bande de Gaza.
"Le président a réaffirmé son engagement à travailler sans relâche pour soutenir la libération de tous les otages dès que possible, reconnaissant leur situation épouvantable après 132 jours de captivité dans les geôles du Hamas", indique le communiqué. "Le président et le premier ministre ont également discuté de la situation à Gaza et de l'urgence de veiller à ce que l'aide humanitaire parvienne aux civils palestiniens qui en ont désespérément besoin."
Concernant Rafah, le communiqué a mentionné que M. Biden a réaffirmé son point de vue selon lequel une opération militaire ne devrait pas être entreprise sans un plan crédible et réalisable pour garantir la sécurité et le soutien des civils à Rafah.
La conversation a eu lieu alors que M. Netanyahou se réunissait avec le chef de la CIA, William Burns, ainsi qu'avec le cabinet de guerre et l'ensemble du cabinet de sécurité nationale ce soir-là. Les médias hébreux ont rapporté que le Premier ministre avait quitté la réunion pour prendre cet appel.
Suite à l'entretien téléphonique, le Premier ministre israélien a fait une déclaration dans la nuit, réaffirmant que Tel Aviv n'est pas contraint d'accepter un État palestinien.
"Mes positions peuvent être résumées en deux phrases", a-t-il écrit sur la plateforme X : "Israël rejette catégoriquement les diktats internationaux concernant un règlement permanent avec les Palestiniens. Un tel accord ne pourra être obtenu que par des négociations directes entre les parties, sans conditions préalables."
De plus, le Premier ministre a déclaré que "Israël maintiendra son opposition ferme à toute reconnaissance unilatérale d'un État palestinien. Une telle reconnaissance, particulièrement à la suite des événements du 7 octobre, constituerait une récompense disproportionnée à un terrorisme sans précédent et compromettrait toute perspective d'accord de paix futur."
Les remarques du Premier ministre font suite à un rapport faisant état de préparatifs par les États-Unis et plusieurs partenaires arabes pour un plan détaillé en vue d'un accord de paix global entre Israël et les Palestiniens. Ce plan inclurait un "calendrier strict" pour l'établissement d'un État palestinien, ce qui a immédiatement suscité des critiques de la part d'autres membres importants du cabinet de M. Netanyahou.
Ce dernier avait d'emblée exprimé son opposition à la création d'un État palestinien, rejoignant ainsi d'autres responsables israéliens qui ont réagi négativement aux déclarations de Washington et d'autres pays concernant les pourparlers visant à mettre fin aux combats à Gaza. Ces pourparlers avaient été initiés avec l'intention de relancer les efforts en faveur d'une solution à deux États.
Le durcissement israélien de position intervient alors que les États-Unis et d'autres nations mettent en garde contre l'extension de l'offensive terrestre israélienne à Rafah, dans la bande de Gaza. Selon le Washington Post, les partisans de ce plan, à savoir l'Égypte, la Jordanie, le Qatar, l'Arabie saoudite, les Émirats arabes unis, les représentants palestiniens et les États-Unis eux-mêmes, craignent que l'offensive contre Rafah compromette les efforts de paix.
Malgré le danger potentiel pour la population civile de cette ville du sud de Gaza, M. Netanyahou a annoncé vendredi qu'il avait ordonné à l'armée israélienne de présenter au cabinet de guerre un plan visant à la fois à évacuer la population civile de la ville et à détruire les derniers bataillons du Hamas dans la région.
Israël estime qu'il est indispensable de prendre le contrôle de Rafah, située à la frontière entre Gaza et l'Égypte, pour affaiblir efficacement le Hamas.
Les rapports entre ce dernier et le président américain, Joe Biden, ne font que se crisper. Les deux hommes ont eu un entretien téléphonique de près de 40 minutes, jeudi soir, selon le bureau du Premier ministre israélien, mais il semble que celui-ci n'a pas abouti, Benjamin Netayahou ayant fait savoir, tout de suite après, que personne ne peut imposer à son pays l'option d'un État palestinien.
Un responsable du bureau du Premier ministre a indiqué au "Times of Israel" que les deux hommes ont abordé divers sujets, notamment les otages capturés lors de l'attaque, la situation à Rafah, les prochaines actions contre le Hamas, ainsi que la question humanitaire dans la bande de Gaza.
"Le président a réaffirmé son engagement à travailler sans relâche pour soutenir la libération de tous les otages dès que possible, reconnaissant leur situation épouvantable après 132 jours de captivité dans les geôles du Hamas", indique le communiqué. "Le président et le premier ministre ont également discuté de la situation à Gaza et de l'urgence de veiller à ce que l'aide humanitaire parvienne aux civils palestiniens qui en ont désespérément besoin."
Concernant Rafah, le communiqué a mentionné que M. Biden a réaffirmé son point de vue selon lequel une opération militaire ne devrait pas être entreprise sans un plan crédible et réalisable pour garantir la sécurité et le soutien des civils à Rafah.
La conversation a eu lieu alors que M. Netanyahou se réunissait avec le chef de la CIA, William Burns, ainsi qu'avec le cabinet de guerre et l'ensemble du cabinet de sécurité nationale ce soir-là. Les médias hébreux ont rapporté que le Premier ministre avait quitté la réunion pour prendre cet appel.
Suite à l'entretien téléphonique, le Premier ministre israélien a fait une déclaration dans la nuit, réaffirmant que Tel Aviv n'est pas contraint d'accepter un État palestinien.
"Mes positions peuvent être résumées en deux phrases", a-t-il écrit sur la plateforme X : "Israël rejette catégoriquement les diktats internationaux concernant un règlement permanent avec les Palestiniens. Un tel accord ne pourra être obtenu que par des négociations directes entre les parties, sans conditions préalables."
De plus, le Premier ministre a déclaré que "Israël maintiendra son opposition ferme à toute reconnaissance unilatérale d'un État palestinien. Une telle reconnaissance, particulièrement à la suite des événements du 7 octobre, constituerait une récompense disproportionnée à un terrorisme sans précédent et compromettrait toute perspective d'accord de paix futur."
Les remarques du Premier ministre font suite à un rapport faisant état de préparatifs par les États-Unis et plusieurs partenaires arabes pour un plan détaillé en vue d'un accord de paix global entre Israël et les Palestiniens. Ce plan inclurait un "calendrier strict" pour l'établissement d'un État palestinien, ce qui a immédiatement suscité des critiques de la part d'autres membres importants du cabinet de M. Netanyahou.
Ce dernier avait d'emblée exprimé son opposition à la création d'un État palestinien, rejoignant ainsi d'autres responsables israéliens qui ont réagi négativement aux déclarations de Washington et d'autres pays concernant les pourparlers visant à mettre fin aux combats à Gaza. Ces pourparlers avaient été initiés avec l'intention de relancer les efforts en faveur d'une solution à deux États.
Le durcissement israélien de position intervient alors que les États-Unis et d'autres nations mettent en garde contre l'extension de l'offensive terrestre israélienne à Rafah, dans la bande de Gaza. Selon le Washington Post, les partisans de ce plan, à savoir l'Égypte, la Jordanie, le Qatar, l'Arabie saoudite, les Émirats arabes unis, les représentants palestiniens et les États-Unis eux-mêmes, craignent que l'offensive contre Rafah compromette les efforts de paix.
Malgré le danger potentiel pour la population civile de cette ville du sud de Gaza, M. Netanyahou a annoncé vendredi qu'il avait ordonné à l'armée israélienne de présenter au cabinet de guerre un plan visant à la fois à évacuer la population civile de la ville et à détruire les derniers bataillons du Hamas dans la région.
Israël estime qu'il est indispensable de prendre le contrôle de Rafah, située à la frontière entre Gaza et l'Égypte, pour affaiblir efficacement le Hamas.
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