Le Premier ministre sortant Najib Mikati, a reconnu pour la première fois que «les fonds des déposants se sont évaporés» et que «l’État est responsable à 100% des dépôts» bancaires.
Lors d’une rencontre avec des journalistes économiques, dont le quotidien An-Nahar rend compte sous la plume de Sabine Oueiss, M. Mikati a souligné que la responsabilité de l’État par rapport à ces dépôts «est indiscutable», sans cependant préciser par quels moyens il serait possible de les restituer aux ayants droit. Il a donné de la sorte raison au Conseil d’État, qui avait invalidé, à la demande de l’Association des banques du Liban (ABL), une clause du plan de redressement, très contestée, du gouvernement, qui voulait supprimer les engagements de la banque centrale auprès des banques (60 milliards de dollars). Le Conseil d’État avait jugé que le gouvernement ne pouvait pas faire assumer aux banques et aux déposants le poids de la restructuration qu’il envisage, alors que c’est l’État qui avait, en dix ans, dilapidé les 60 milliards de dollars, en puisant dans le Trésor pour financer ses dépenses, sans jamais rembourser l’argent pris.
Le gouvernement avait essayé de défendre, dans une argumentation juridique, sa position, mais le Conseil d’État l’avait jugée irrecevable, car en contradiction avec la Constitution et les lois en vigueur.
Devant les journalistes économiques, M. Mikati a fait état d’un «fait accompli», affirmant «ne pas vouloir faire porter l’entière responsabilité (du redressement financier) au secteur bancaire et aux déposants, puisque l’État ainsi que la banque centrale portent une part de responsabilité».
Quid des réformes qui permettraient à l’État d’assainir sensiblement ses finances publiques, au lieu de sanctionner une population exsangue? Quid d’une réforme administrative? Pas un mot sur ces questions évidemment, les officiels étant toujours soucieux d’éviter les mesures qui risquent de nuire à un statu quo qui leur est bénéfique.
Najib Mikati a révélé que le gouvernement détient tous les chiffres et les données et qu’il les inclura dans la version finale du projet de redressement financier. Il a expliqué que «les dépôts éligibles s’élèvent à 40 milliards de dollars et les non éligibles à 45 milliards».
Le Premier ministre sortant a également fait allusion aux contacts entrepris avec le président de la chambre, Nabih Berry, et différentes forces politiques pour accélérer l’adoption du plan et éviter que celui-ci soit au cœur de tiraillements politiques et l’appliquer au plus vite, surtout après l’adoption du budget pour l’exercice 2024.
Il a assuré que ce n’est pas le ministère des Finances qui l’a élaboré, jugeant qu’«il importe peu de savoir qui l’a mis en place, étant donné qu’il sera le plan du gouvernement, une fois approuvé en Conseil des ministres».
Selon M. Mikati, il est «prématuré de juger le contenu du document, auquel des amendements risquent d'êtres apportés, sur base des remarques des ministres, lesquelles commencent à affluer à la présidence du Conseil».
Il a en outre rappelé qu’il ne reste au ministre sortant des Finances, Youssef el-Khalil, qu’à fixer le taux de change du dollar pour les opérations bancaires et qu’ainsi celui-ci sera unifié.
Lors d’une rencontre avec des journalistes économiques, dont le quotidien An-Nahar rend compte sous la plume de Sabine Oueiss, M. Mikati a souligné que la responsabilité de l’État par rapport à ces dépôts «est indiscutable», sans cependant préciser par quels moyens il serait possible de les restituer aux ayants droit. Il a donné de la sorte raison au Conseil d’État, qui avait invalidé, à la demande de l’Association des banques du Liban (ABL), une clause du plan de redressement, très contestée, du gouvernement, qui voulait supprimer les engagements de la banque centrale auprès des banques (60 milliards de dollars). Le Conseil d’État avait jugé que le gouvernement ne pouvait pas faire assumer aux banques et aux déposants le poids de la restructuration qu’il envisage, alors que c’est l’État qui avait, en dix ans, dilapidé les 60 milliards de dollars, en puisant dans le Trésor pour financer ses dépenses, sans jamais rembourser l’argent pris.
Le gouvernement avait essayé de défendre, dans une argumentation juridique, sa position, mais le Conseil d’État l’avait jugée irrecevable, car en contradiction avec la Constitution et les lois en vigueur.
Devant les journalistes économiques, M. Mikati a fait état d’un «fait accompli», affirmant «ne pas vouloir faire porter l’entière responsabilité (du redressement financier) au secteur bancaire et aux déposants, puisque l’État ainsi que la banque centrale portent une part de responsabilité».
Quid des réformes qui permettraient à l’État d’assainir sensiblement ses finances publiques, au lieu de sanctionner une population exsangue? Quid d’une réforme administrative? Pas un mot sur ces questions évidemment, les officiels étant toujours soucieux d’éviter les mesures qui risquent de nuire à un statu quo qui leur est bénéfique.
Najib Mikati a révélé que le gouvernement détient tous les chiffres et les données et qu’il les inclura dans la version finale du projet de redressement financier. Il a expliqué que «les dépôts éligibles s’élèvent à 40 milliards de dollars et les non éligibles à 45 milliards».
Le Premier ministre sortant a également fait allusion aux contacts entrepris avec le président de la chambre, Nabih Berry, et différentes forces politiques pour accélérer l’adoption du plan et éviter que celui-ci soit au cœur de tiraillements politiques et l’appliquer au plus vite, surtout après l’adoption du budget pour l’exercice 2024.
Il a assuré que ce n’est pas le ministère des Finances qui l’a élaboré, jugeant qu’«il importe peu de savoir qui l’a mis en place, étant donné qu’il sera le plan du gouvernement, une fois approuvé en Conseil des ministres».
Selon M. Mikati, il est «prématuré de juger le contenu du document, auquel des amendements risquent d'êtres apportés, sur base des remarques des ministres, lesquelles commencent à affluer à la présidence du Conseil».
Il a en outre rappelé qu’il ne reste au ministre sortant des Finances, Youssef el-Khalil, qu’à fixer le taux de change du dollar pour les opérations bancaires et qu’ainsi celui-ci sera unifié.
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