Hawat s’élève contre «le déséquilibre confessionnel au sein des administrations»
Le député des Forces libanaises, Ziad Hawat, a mis en garde contre «le déséquilibre confessionnel au sein de certaines administrations», appelant à l’élection rapide d’un président de la République, pour rétablir l’équilibre dans le pays et relancer le fonctionnement normal des institutions.

M. Hawat a dénoncé les dernières nominations, par le Conseil des ministres, de neuf contrôleurs des douanes relevant d’une même communauté religieuse. «C’est une flagrante violation du principe de l’équilibre confessionnel», a-t-il déclaré à l’issue d’une réunion à Bkerké avec le patriarche maronite, le cardinal Béchara Raï. M. Hawat était à la tête d’une délégation dépêchée par le chef des Forces libanaises, Samir Geagea, pour soulever le problème du déséquilibre confessionnel au sein des administrations.

«La décision du Conseil des ministres a outrepassé la décision du Conseil d’État qui a reconnu le droit de neuf personnes qui avaient saisi le Conseil d’État de profiter de la nomination au poste de contrôleur des douanes, a poursuivi M. Hawat. La violation par le Conseil des ministres du verdict du Conseil d’État s’est manifestée par la nomination de tous ceux qui avaient échoué, en 2018, aux épreuves du concours d’entrée à l’administration, en plus des neuf personnes ayant présenté le recours.»


Et M. Hawat de poursuivre: «Nous nous demandons si l’objectif est de vider les institutions de l’administration publique des chrétiens et de changer la physionomie du Liban.» Il a appelé le Conseil des ministres à «revenir sur sa décision».

Abordant les services du cadastre du Mont-Liban, fermés depuis octobre 2022, M. Hawat a rappelé que cette situation «entraîne d’énormes pertes pour les secteurs public et privé».

Le patriarche Raï a également reçu l’ambassadeur d’Égypte au Liban, Alaa Moussa, qui a mis en garde contre les dangers de la vacance présidentielle. Il a, dans ce contexte, informé le patriarche des démarches entreprises par l’Égypte dans le cadre du quintette, aux côtés des États-Unis, de la France, de l’Arabie saoudite et du Qatar, pour mettre fin à la vacance présidentielle. Des consultations sont en cours à cet égard, entre les ambassadeurs du groupe des Cinq et les différentes parties politiques libanaises.
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