©(Jaafar ASHTIYEH/AFP)
Le haut commissariat aux droits de l'homme de l'ONU a condamné dans un rapport les «violations grossières» des droits humains en Israël, à Gaza et en Cisjordanie. Le rapport souligne des crimes de guerre commis par le Hamas et Israël.
Le haut commissariat aux droits de l'homme de l'ONU a dénoncé vendredi «les violations grossières» des droits humains «par toutes les parties» en Israël, à Gaza et en Cisjordanie, réclamant que justice soit faite et que les responsables rendent des comptes.
«La justice est une condition préalable pour mettre fin aux cycles de violence et pour que les Palestiniens et les Israéliens puissent prendre des mesures significatives vers la paix». Tels étaient les propos du haut commissaire des Nations unies aux droits de l'homme, Volker Türk, à la publication du rapport de ses services sur la situation des droits humains en Israël, à Gaza et en Cisjordanie sur les douze mois s'achevant le 31 octobre 2023.
«L'impunité, profondément ancrée, dont fait état le haut commissariat depuis des décennies, ne peut pas être autorisée à perdurer. Toutes les parties doivent rendre des comptes pour les violations constatées durant les 56 années d'occupation, les 16 années de blocus de Gaza et jusqu'à aujourd'hui», a souligné M. Türk, dans le communiqué publié à l'occasion de la sortie du rapport.
Le rapport explique que les commandos du Hamas et d'autres groupes armés palestiniens ont commis des crimes de guerre lors des attaques sans précédent commises sur le territoire israélien les 7 et 8 octobre.
Ces groupes ont «commis de graves violations du droit international à grande échelle les 7 et 8 octobre. Il s'agit notamment d'attaques dirigées contre des civils, d'homicides volontaires et de mauvais traitements infligés à des civils, de destruction gratuite de biens à caractère civil et de prise d'otages, qui constituent des crimes de guerre», souligne le communiqué.
En revanche, le haut commissariat indique que les accusations «selon lesquelles des membres de groupes armés palestiniens et autres auraient commis des viols, des agressions sexuelles et des actes de torture nécessitent une enquête plus approfondie. Les auteurs devront pleinement en rendre compte conformément au droit international».
L'ONU s'était vivement vu reprocher d'avoir trop tardé à dénoncer ces violences sexuelles. Israël estime qu'elles ont été particulièrement brutales et systématiques à l'encontre des femmes.
Concernant la riposte d'Israël, le rapport estime que le «choix de moyens et de méthodes de guerre a conduit à d'énormes souffrances pour les Palestiniens. Ainsi le massacre de civils à grande échelle, les déplacements massifs et répétés, la destruction de maisons et le déni d'une alimentation suffisante et d'autres éléments essentiels de la vie».
«Les femmes et les enfants ont particulièrement souffert. Des violations flagrantes du droit international ont été commises», souligne encore le haut commissariat.
«Le blocus et le siège imposés à Gaza constituent une punition collective et pourraient également représenter une utilisation de la famine comme méthode de guerre, or, tous deux sont des crimes de guerre», est-il indiqué dans le document.
Il n'y est par ailleurs pas exclu que ces actes puissent relever «d'autres crimes graves au regard du droit international», mais le rapport souligne que cela ne pourra être déterminé qu'à l'issue d'une enquête plus approfondie.
Avec l'AFP
Le haut commissariat aux droits de l'homme de l'ONU a dénoncé vendredi «les violations grossières» des droits humains «par toutes les parties» en Israël, à Gaza et en Cisjordanie, réclamant que justice soit faite et que les responsables rendent des comptes.
«La justice est une condition préalable pour mettre fin aux cycles de violence et pour que les Palestiniens et les Israéliens puissent prendre des mesures significatives vers la paix». Tels étaient les propos du haut commissaire des Nations unies aux droits de l'homme, Volker Türk, à la publication du rapport de ses services sur la situation des droits humains en Israël, à Gaza et en Cisjordanie sur les douze mois s'achevant le 31 octobre 2023.
«L'impunité, profondément ancrée, dont fait état le haut commissariat depuis des décennies, ne peut pas être autorisée à perdurer. Toutes les parties doivent rendre des comptes pour les violations constatées durant les 56 années d'occupation, les 16 années de blocus de Gaza et jusqu'à aujourd'hui», a souligné M. Türk, dans le communiqué publié à l'occasion de la sortie du rapport.
Le rapport explique que les commandos du Hamas et d'autres groupes armés palestiniens ont commis des crimes de guerre lors des attaques sans précédent commises sur le territoire israélien les 7 et 8 octobre.
Ces groupes ont «commis de graves violations du droit international à grande échelle les 7 et 8 octobre. Il s'agit notamment d'attaques dirigées contre des civils, d'homicides volontaires et de mauvais traitements infligés à des civils, de destruction gratuite de biens à caractère civil et de prise d'otages, qui constituent des crimes de guerre», souligne le communiqué.
En revanche, le haut commissariat indique que les accusations «selon lesquelles des membres de groupes armés palestiniens et autres auraient commis des viols, des agressions sexuelles et des actes de torture nécessitent une enquête plus approfondie. Les auteurs devront pleinement en rendre compte conformément au droit international».
L'ONU s'était vivement vu reprocher d'avoir trop tardé à dénoncer ces violences sexuelles. Israël estime qu'elles ont été particulièrement brutales et systématiques à l'encontre des femmes.
Concernant la riposte d'Israël, le rapport estime que le «choix de moyens et de méthodes de guerre a conduit à d'énormes souffrances pour les Palestiniens. Ainsi le massacre de civils à grande échelle, les déplacements massifs et répétés, la destruction de maisons et le déni d'une alimentation suffisante et d'autres éléments essentiels de la vie».
«Les femmes et les enfants ont particulièrement souffert. Des violations flagrantes du droit international ont été commises», souligne encore le haut commissariat.
«Le blocus et le siège imposés à Gaza constituent une punition collective et pourraient également représenter une utilisation de la famine comme méthode de guerre, or, tous deux sont des crimes de guerre», est-il indiqué dans le document.
Il n'y est par ailleurs pas exclu que ces actes puissent relever «d'autres crimes graves au regard du droit international», mais le rapport souligne que cela ne pourra être déterminé qu'à l'issue d'une enquête plus approfondie.
Avec l'AFP
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