La question relative aux salaires des fonctionnaires occupe, une fois de plus, le devant de la scène économique, après l’approbation, mercredi, par le gouvernement, sous les fortes pressions de grèves, des décrets visant à les augmenter. Une décision qui renforce les craintes d’une réédition du scénario de 2017, lorsque la loi relative à l’échelle des salaires avait été votée.
Les experts estiment que la loi sur l’augmentation des salaires, promulguée en 2017, est l’un des principaux facteurs à l’origine de l’effondrement économique qui a frappé le Liban fin 2019. Ceux-ci ont, en fait, été majorés sans que des plans ou des études soient préalablement établis. Ce qui a contribué à la faillite financière de l’État.
Avec les nouvelles augmentations approuvées par le gouvernement libanais, le volume des dépenses allouées aux salaires et traitements du secteur public s’élèvera à quelque 130.000 milliards de livres libanaises par an, soit l’équivalent de 1,46 milliard de dollars américains. Cela constitue environ 45% du budget pour l’exercice 2024, lequel comprend des recettes d’une valeur de 320.000 milliards de livres et des dépenses d’une valeur de 295.000 milliards de livres.
Selon le ministre sortant des Finances, Youssef el-Khalil, le coût total des augmentations salariales est inclus dans le budget 2024, puisque le gouvernement s’appuiera sur les impôts et taxes qu’il perçoit pour sécuriser les fonds salariaux. Des experts remettent toutefois en question l’exactitude des chiffres invoqués (1,46 milliard de dollars) pour approuver les nouvelles augmentations de salaires. Ils soulignent que le gouvernement piochera certainement dans la réserve budgétaire, qui deviendra nulle ou négative, ce qui lui fera perdre de la flexibilité dans les dépenses durant l’année 2024. Le gouvernement sera alors incapable, selon les experts, de faire face à n’importe quelle urgence.
Dans ce contexte, le président des organismes économiques, l’ancien ministre Mohammad Choucair, a dénoncé «des informations et des données contradictoires, ainsi qu’un manque de clarté dans les chiffres». Dans une interview accordée au site d’informations en ligne Sky News Arabia, il a appelé le gouvernement à «annoncer le coût réel qui résultera des augmentations approuvées».
M. Choucair s’est demandé si «les sommes nécessaires pour couvrir le coût des nouveaux salaires dépassent les fonds alloués aux salaires du secteur public dans le budget et la réserve budgétaire pour 2024». Si tel est le cas, «le gouvernement doit révéler la méthode par laquelle les augmentations seront financées, compte tenu de l’absence de financement interne et externe pour le Liban», a-t-il poursuivi.
Il a mis en garde contre une réédition du scénario de 2017, rappelant que «les organismes économiques avaient alors été les premiers à alerter sur les répercussions catastrophiques de cette nouvelle échelle des salaires, sachant que les estimations de son coût étaient bien inférieures à son coût réel».
De son côté, Mohammad Chamseddine, chercheur à Information International, a estimé que «les répercussions de l’augmentation des salaires des fonctionnaires seront plus graves que celles résultant de l’approbation de l’échelle de salaires en 2017». «Où allons-nous trouver l’argent pour financer ces augmentations?» s’est-il demandé dans une interview accordée au site d’informations en ligne Sky News Arabia.
Soulignant que les fonctionnaires du secteur public «ont le droit de recevoir un salaire décent», M. Chamseddine a fait remarquer que «la source de financement des augmentations de salaires n’est toujours pas connue». «Il est difficile, à l’heure actuelle, de déterminer le nombre exact de fonctionnaires dans les services et institutions de l’État», a-t-il ajouté. Il a noté, dans ce contexte, que «certains avancent le chiffre de 200.000 entre les forces militaires et les fonctionnaires, d’autres celui de 270.000». «Cette différence entraîne un écart dans le calcul des coûts», a-t-il constaté.
M. Chamseddine a estimé que «la Banque du Liban avancera l’argent nécessaire pour financer ces salaires en dollars américains et qu’elle sera remboursée par le gouvernement en livres libanaises». Mais, comme «l’État libanais n’a pas suffisamment de livres, malgré les taxes et les frais qu’il collecte, il aura donc recours à des emprunts auprès de la Banque du Liban», a-t-il conclu.
Les experts estiment que la loi sur l’augmentation des salaires, promulguée en 2017, est l’un des principaux facteurs à l’origine de l’effondrement économique qui a frappé le Liban fin 2019. Ceux-ci ont, en fait, été majorés sans que des plans ou des études soient préalablement établis. Ce qui a contribué à la faillite financière de l’État.
Avec les nouvelles augmentations approuvées par le gouvernement libanais, le volume des dépenses allouées aux salaires et traitements du secteur public s’élèvera à quelque 130.000 milliards de livres libanaises par an, soit l’équivalent de 1,46 milliard de dollars américains. Cela constitue environ 45% du budget pour l’exercice 2024, lequel comprend des recettes d’une valeur de 320.000 milliards de livres et des dépenses d’une valeur de 295.000 milliards de livres.
Selon le ministre sortant des Finances, Youssef el-Khalil, le coût total des augmentations salariales est inclus dans le budget 2024, puisque le gouvernement s’appuiera sur les impôts et taxes qu’il perçoit pour sécuriser les fonds salariaux. Des experts remettent toutefois en question l’exactitude des chiffres invoqués (1,46 milliard de dollars) pour approuver les nouvelles augmentations de salaires. Ils soulignent que le gouvernement piochera certainement dans la réserve budgétaire, qui deviendra nulle ou négative, ce qui lui fera perdre de la flexibilité dans les dépenses durant l’année 2024. Le gouvernement sera alors incapable, selon les experts, de faire face à n’importe quelle urgence.
Dans ce contexte, le président des organismes économiques, l’ancien ministre Mohammad Choucair, a dénoncé «des informations et des données contradictoires, ainsi qu’un manque de clarté dans les chiffres». Dans une interview accordée au site d’informations en ligne Sky News Arabia, il a appelé le gouvernement à «annoncer le coût réel qui résultera des augmentations approuvées».
M. Choucair s’est demandé si «les sommes nécessaires pour couvrir le coût des nouveaux salaires dépassent les fonds alloués aux salaires du secteur public dans le budget et la réserve budgétaire pour 2024». Si tel est le cas, «le gouvernement doit révéler la méthode par laquelle les augmentations seront financées, compte tenu de l’absence de financement interne et externe pour le Liban», a-t-il poursuivi.
Il a mis en garde contre une réédition du scénario de 2017, rappelant que «les organismes économiques avaient alors été les premiers à alerter sur les répercussions catastrophiques de cette nouvelle échelle des salaires, sachant que les estimations de son coût étaient bien inférieures à son coût réel».
De son côté, Mohammad Chamseddine, chercheur à Information International, a estimé que «les répercussions de l’augmentation des salaires des fonctionnaires seront plus graves que celles résultant de l’approbation de l’échelle de salaires en 2017». «Où allons-nous trouver l’argent pour financer ces augmentations?» s’est-il demandé dans une interview accordée au site d’informations en ligne Sky News Arabia.
Soulignant que les fonctionnaires du secteur public «ont le droit de recevoir un salaire décent», M. Chamseddine a fait remarquer que «la source de financement des augmentations de salaires n’est toujours pas connue». «Il est difficile, à l’heure actuelle, de déterminer le nombre exact de fonctionnaires dans les services et institutions de l’État», a-t-il ajouté. Il a noté, dans ce contexte, que «certains avancent le chiffre de 200.000 entre les forces militaires et les fonctionnaires, d’autres celui de 270.000». «Cette différence entraîne un écart dans le calcul des coûts», a-t-il constaté.
M. Chamseddine a estimé que «la Banque du Liban avancera l’argent nécessaire pour financer ces salaires en dollars américains et qu’elle sera remboursée par le gouvernement en livres libanaises». Mais, comme «l’État libanais n’a pas suffisamment de livres, malgré les taxes et les frais qu’il collecte, il aura donc recours à des emprunts auprès de la Banque du Liban», a-t-il conclu.
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