©L'affiche des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024 a été réalisée par le dessinateur Ugo Gattoni et a été dévoilée au musée d'Orsay à Paris le 4 mars 2024.
Crédit photo: Dimitar Dilkoff/AFP
Les Jeux olympiques de Paris 2024 se préparent activement, avec le dévoilement récent de l’affiche officielle et de la chorégraphie traditionnelle des Jeux. Si la danse se veut un symbole rassembleur et festif, accessible à tous, l’affiche a quant à elle suscité une vive polémique, certains lui reprochant d’effacer des symboles français. Retour sur ces deux éléments emblématiques des JO 2024.
La Danse des Jeux : une chorégraphie inclusive et joyeuse
Révélée le vendredi 2 décembre 2022 lors du Téléthon, la Danse officielle des Jeux olympiques de Paris 2024 se veut un moment de partage et de célébration. Créée par le chorégraphe Mourad Merzouki, connu pour son style contemporain aux influences hip-hop, cette danse de 3 minutes est pensée pour être accessible au plus grand nombre. Mourad Merzouki explique sa démarche : «C’est une danse très courte qui invite petits et grands, danseurs et non danseurs, à un geste commun, à une danse qui rassemble, une danse qui évoque la fête, une danse en lien avec les Jeux olympiques et paralympiques 2024, avec des clins d’œil sur des mouvements de sport.» La chorégraphie mêle ainsi des gestes inspirés de diverses disciplines olympiques comme le tir à l’arc, la boxe ou encore le football.
L’objectif est de créer un moment de partage spontané et joyeux, que tout le monde peut reproduire, comme le souligne Dominique Hervieu, chorégraphe et directrice culturelle de Paris 2024 : «On n’a pas besoin d’être en très grande forme physique. On peut la faire juste pour le plaisir d’être en mouvement. Et donc, ça rassemble pros et amateurs.» Pour permettre au plus grand nombre de participer, des tutoriels et ressources pédagogiques ont été mis à disposition, en partenariat avec le Centre National de la Danse.
Un concours est également organisé, en lien avec le ministère de l’Éducation nationale et les fédérations scolaires et universitaires, pour valoriser les plus belles interprétations. L’idée est que cette danse devienne virale et soit activée tout au long des Jeux, que ce soit dans les fans zones, les tribunes ou de manière spontanée. Avec une musique entraînante signée Gotan Project, la Danse des Jeux se veut une invitation à la fête et au plaisir d’être ensemble.
Une affiche qui fait polémique
Si la chorégraphie se veut rassembleuse, l’affiche officielle des JO de Paris 2024 a quant à elle suscité une vive polémique dès son dévoilement le mardi 7 mars 2023. Plusieurs responsables politiques de droite et d’extrême droite ont vivement critiqué cette création de l’illustrateur Ugo Gattoni, lui reprochant l’absence de drapeau tricolore et de la croix chrétienne sur le dôme des Invalides. Jordan Bardella, président du Rassemblement National, a ainsi dénoncé «le mépris pour notre drapeau tricolore, la cancellation de notre patrimoine chrétien». Son collègue député Thomas Ménagé a déploré «un exemple tristement ridicule du grand effacement de la France».
Chez Les Républicains aussi, les critiques ont fusé. François-Xavier Bellamy a dénoncé ceux qui «sont prêts à nier la France jusqu’à travestir la réalité pour annuler son histoire», tandis qu’Éric Ciotti estime que l’affiche «nie l’identité même de ce bâtiment ainsi que l’histoire française». D’autres personnalités politiques comme Nicolas Dupont-Aignan ou Marion Maréchal se sont également indignées de cette représentation jugée scandaleuse, s’interrogeant sur l’intérêt «d’organiser les Jeux olympiques en France si c’est pour cacher ce que nous sommes».
Face à ces critiques, l’illustrateur Ugo Gattoni a tenu à faire valoir sa vision artistique. Il explique ne pas chercher à «représenter les objets ou bâtiments de manière conforme» mais plutôt à les évoquer tels qu’ils lui «apparaissent à l’esprit et sans arrière-pensée». Il projette ainsi les éléments « dans un univers surréaliste et festif » sans viser une représentation exhaustive ou fidèle à la réalité. Le Comité d’Organisation des JO a également pris la défense de cette
«interprétation artistique joyeuse, légère d’une ville-stade réinventée» dans laquelle « de nombreux éléments ont pu être réinterprétés par l’artiste ». Il souligne qu’il s’agit d’une «représentation qui n’est ni exhaustive ni fidèle à la réalité», citant d’autres détails fantaisistes comme la vague de Tahiti au large de Marseille, la tour Eiffel rose ou encore le métro passant sous l’Arc de Triomphe, « sans que cela ne doive faire l’objet d’interprétations à visée politique ».
Alors que les Jeux olympiques de Paris 2024 se profilent, l’affiche officielle et la chorégraphie traditionnelle nous donnent un avant-goût de l’esprit qui animera cet événement sportif planétaire. Si la Danse des Jeux se veut un symbole rassembleur, simple et joyeux, invitant chacun à célébrer le plaisir du mouvement, l’affiche a quant à elle suscité une vive polémique, certains lui reprochant d’effacer des symboles de l’identité française. L’artiste et le comité d’organisation défendent une vision artistique surréaliste et festive, sans visée politique. Au-delà de cette controverse, c’est toutefois l’esprit d’unité et de fête, incarné par la chorégraphie de Mourad Merzouki, qui primera sans doute lors de ce grand rendez-vous sportif et populaire.
La Danse des Jeux : une chorégraphie inclusive et joyeuse
Révélée le vendredi 2 décembre 2022 lors du Téléthon, la Danse officielle des Jeux olympiques de Paris 2024 se veut un moment de partage et de célébration. Créée par le chorégraphe Mourad Merzouki, connu pour son style contemporain aux influences hip-hop, cette danse de 3 minutes est pensée pour être accessible au plus grand nombre. Mourad Merzouki explique sa démarche : «C’est une danse très courte qui invite petits et grands, danseurs et non danseurs, à un geste commun, à une danse qui rassemble, une danse qui évoque la fête, une danse en lien avec les Jeux olympiques et paralympiques 2024, avec des clins d’œil sur des mouvements de sport.» La chorégraphie mêle ainsi des gestes inspirés de diverses disciplines olympiques comme le tir à l’arc, la boxe ou encore le football.
L’objectif est de créer un moment de partage spontané et joyeux, que tout le monde peut reproduire, comme le souligne Dominique Hervieu, chorégraphe et directrice culturelle de Paris 2024 : «On n’a pas besoin d’être en très grande forme physique. On peut la faire juste pour le plaisir d’être en mouvement. Et donc, ça rassemble pros et amateurs.» Pour permettre au plus grand nombre de participer, des tutoriels et ressources pédagogiques ont été mis à disposition, en partenariat avec le Centre National de la Danse.
Un concours est également organisé, en lien avec le ministère de l’Éducation nationale et les fédérations scolaires et universitaires, pour valoriser les plus belles interprétations. L’idée est que cette danse devienne virale et soit activée tout au long des Jeux, que ce soit dans les fans zones, les tribunes ou de manière spontanée. Avec une musique entraînante signée Gotan Project, la Danse des Jeux se veut une invitation à la fête et au plaisir d’être ensemble.
Une affiche qui fait polémique
Si la chorégraphie se veut rassembleuse, l’affiche officielle des JO de Paris 2024 a quant à elle suscité une vive polémique dès son dévoilement le mardi 7 mars 2023. Plusieurs responsables politiques de droite et d’extrême droite ont vivement critiqué cette création de l’illustrateur Ugo Gattoni, lui reprochant l’absence de drapeau tricolore et de la croix chrétienne sur le dôme des Invalides. Jordan Bardella, président du Rassemblement National, a ainsi dénoncé «le mépris pour notre drapeau tricolore, la cancellation de notre patrimoine chrétien». Son collègue député Thomas Ménagé a déploré «un exemple tristement ridicule du grand effacement de la France».
Chez Les Républicains aussi, les critiques ont fusé. François-Xavier Bellamy a dénoncé ceux qui «sont prêts à nier la France jusqu’à travestir la réalité pour annuler son histoire», tandis qu’Éric Ciotti estime que l’affiche «nie l’identité même de ce bâtiment ainsi que l’histoire française». D’autres personnalités politiques comme Nicolas Dupont-Aignan ou Marion Maréchal se sont également indignées de cette représentation jugée scandaleuse, s’interrogeant sur l’intérêt «d’organiser les Jeux olympiques en France si c’est pour cacher ce que nous sommes».
Face à ces critiques, l’illustrateur Ugo Gattoni a tenu à faire valoir sa vision artistique. Il explique ne pas chercher à «représenter les objets ou bâtiments de manière conforme» mais plutôt à les évoquer tels qu’ils lui «apparaissent à l’esprit et sans arrière-pensée». Il projette ainsi les éléments « dans un univers surréaliste et festif » sans viser une représentation exhaustive ou fidèle à la réalité. Le Comité d’Organisation des JO a également pris la défense de cette
«interprétation artistique joyeuse, légère d’une ville-stade réinventée» dans laquelle « de nombreux éléments ont pu être réinterprétés par l’artiste ». Il souligne qu’il s’agit d’une «représentation qui n’est ni exhaustive ni fidèle à la réalité», citant d’autres détails fantaisistes comme la vague de Tahiti au large de Marseille, la tour Eiffel rose ou encore le métro passant sous l’Arc de Triomphe, « sans que cela ne doive faire l’objet d’interprétations à visée politique ».
Alors que les Jeux olympiques de Paris 2024 se profilent, l’affiche officielle et la chorégraphie traditionnelle nous donnent un avant-goût de l’esprit qui animera cet événement sportif planétaire. Si la Danse des Jeux se veut un symbole rassembleur, simple et joyeux, invitant chacun à célébrer le plaisir du mouvement, l’affiche a quant à elle suscité une vive polémique, certains lui reprochant d’effacer des symboles de l’identité française. L’artiste et le comité d’organisation défendent une vision artistique surréaliste et festive, sans visée politique. Au-delà de cette controverse, c’est toutefois l’esprit d’unité et de fête, incarné par la chorégraphie de Mourad Merzouki, qui primera sans doute lors de ce grand rendez-vous sportif et populaire.
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