Boris Berezovsky n’a nul besoin d’être présenté. Son nom demeure synonyme de virtuosité et de dextérité. Considéré comme l'une des figures musicales les plus éminentes de la scène pianistique, sa renommée dépasse les frontières, et cela pour plus d'une raison. En dépit de ses compétences musicales incontestées, ses récentes prises de position politiques ont engendré une polémique acerbe, le rendant persona non grata en Europe. Lors de sa dixième performance au Liban, le mardi 5 mars, dans le cadre de la 30e saison musicale du festival Al-Bustan, le virtuose russe a livré une prestation de haut vol, rendant admirablement hommage à Ludwig van Beethoven (1770-1827) et Frédéric Chopin (1810-1849), tout en exhibant avec fierté ses racines russes à travers des œuvres de Mily Balakirev (1837-1910), Sergueï Prokofiev (1891-1953) et Sergueï Liapounov (1859-1924).

Au cours d’un entretien exclusif avec Ici Beyrouth, Boris Berezovsky a partagé son enthousiasme quant à cet énième retour au pays des Cèdres. Lors de son intervention, il est revenu sur la controverse suscitée par ses propos concernant le conflit ukrainien, réaffirmant avec conviction son attachement au principe fondamental de la liberté d'expression. Dans le même temps, il a fait part de sa surprise et de sa désillusion face à une démocratie qui, selon lui, tend à s'ériger en mythe plutôt qu'à s'ancrer dans la réalité. Le pianiste a finalement réaffirmé ses positions en précisant qu'il ne regrette aucunement les déclarations qu'il avait formulées en mai 2022.
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