L’artiste, chanteur et peintre Matteo el-Khodr exprime son amour pour le Liban à travers une collection de 20 peintures qui représentent les différentes régions du pays. L’exposition est à découvrir jusqu’au 16 mars à Beyrouth, au Kalim Art Space.
D’origine grecque et turque, né à Beyrouth et ayant grandi à Paris, Matteo el-Khodr éprouve un amour inconditionnel pour le Liban. Malgré la situation actuelle, il décide de rentrer et de s’installer à Beyrouth il y a quelques années. Pour exprimer ce sentiment d’appartenance, il peint 20 toiles qu’il présente dans le cadre de sa première exposition qui a lieu jusqu’au 16 mars à Beyrouth, au Kalim Art Space. Différentes régions libanaises sont représentées dans ces peintures dans toute leur splendeur et leur histoire.
Ce voyage pictural, illustrant des panoramas et des paysages urbains et pittoresques, nous emmène sur les routes des villes libanaises les plus connues et qui prêtent leurs noms aux titres des peintures: Tyr, Saïda, Deir el-Qamar, Jounieh, Jbeil, Batroun, Baalbeck, Tripoli, Zahlé, et Becharré. Matteo consacre à sa ville de résidence, Beyrouth, six peintures dont l’une porte son nom. Il représente ensuite plusieurs localisations qui font l’identité de Beyrouth, dont la Place des Martyrs et la Place de l’Étoile. «Le Liban est pour moi plus qu’une maison, plus qu’une identité. Il a fait de moi ce que je suis. Cette exposition est un hommage à mon pays, chaque tableau étant une carte postale et une lettre d’amour au Liban», explique Matteo el-Khodr à Ici Beyrouth.
Une technique peu connue
Étant toujours très positif de par sa personnalité, l’artiste se donne pour mission de mettre en relief la beauté que dégage son pays, et cela passe essentiellement par les paysages urbains et les panoramas. À cette fin, il a recours à une technique particulière qui consiste en l’utilisation de deux ou trois couleurs dans des tons essentiellement monochromes et avec des lignes noires à l’encre ou à l’acrylique, comme pour bien accentuer et mettre en évidence les reliefs représentés.
L’artiste découvre cette technique lors d’une résidence d’artiste à la fondation Boghossian, à Bruxelles. Il a souhaité explorer la technique et la présenter au Liban dans le cadre de son exposition. «Ce qui m’a plu dans cette technique, c’est la mise en valeur du paysage urbain à travers ce trait noir qui permet de travailler les détails, mais sans trop s’y attarder non plus, souligne M. Khodr. Le trait noir se pose sur un fond jovial, de multiples couleurs qui représentent les caractéristiques picturales, architecturales, sociales et religieuses du Liban. Le choix de ces couleurs est donc volontaire et donne une image à la fois naïve et urbaine de cette mixité de religions, de profils et de paysages au Liban.»
L’exposition Mon Liban se poursuit jusqu’au 16 mars à Beyrouth, au Kalim Art Space (@kalimartspace). Pour suivre l’actualité de Matteo el-Khodr, rendez-vous sur sa page Instagram @matteoelkhodr.
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