La 96e cérémonie des Oscars, présentée par le comédien Jimmy Kimmel, a couronné les meilleurs films et talents du cinéma international lors d’une soirée riche en émotions et en surprises. Le favori, Oppenheimer de Christopher Nolan, a largement dominé le palmarès, remportant sept statuettes, dont celles du meilleur film et du meilleur réalisateur. Mais le cinéma français a aussi brillé grâce à Anatomie d’une chute de Justine Triet, récompensé par l’Oscar du meilleur scénario original.
Malgré un tapis rouge glamour, avec notamment Ariana Grande dans une étonnante robe-couette, la cérémonie n’a pas manqué de moments graves, évoquant tour à tour la guerre à Gaza, l’invasion russe de l’Ukraine ou rendant hommage à l’opposant russe Alexeï Navalny, mort en détention. Mais des séquences plus légères et décalées ont aussi marqué la soirée, comme la performance électrisante de Ryan Gosling chantant et dansant I'm Just Ken du film Barbie, en costume rose à paillettes.
Le triomphe annoncé d’Oppenheimer, fresque historique magistrale sur le père de la bombe atomique, s’est confirmé. Outre l’Oscar du meilleur film et de la mise en scène pour Christopher Nolan, le long-métrage est reparti avec cinq autres récompenses: meilleur acteur pour Cillian Murphy, impressionnant en Robert Oppenheimer, meilleur acteur dans un second rôle pour Robert Downey Jr., en bureaucrate orchestrant l’humiliation du physicien, ainsi que les Oscars du montage, de la photographie et de la meilleure musique originale. «Pour le meilleur ou pour le pire, nous vivons désormais dans le monde d’Oppenheimer et de l’arme atomique», a souligné Cillian Murphy en dédiant son prix «aux artisans de la paix dans le monde».
Oppenheimer laissait peu de place aux autres films, mais Anatomie d’une chute de Justine Triet, déjà Palme d’Or à Cannes, a décroché l’Oscar du meilleur scénario original. Dans un discours sans filtre, la réalisatrice française a confié, avec humour, que ce prix allait «l’aider à traverser sa crise de la quarantaine». Elle a aussi évoqué les conditions particulières d’écriture de son film, «enfermée à la maison avec deux jeunes enfants en plein confinement, les scotchant devant les dessins animés pour avoir un peu la paix, sans frontière entre les couches et le travail». Un ton authentique et décalé très apprécié.
Un autre grand moment a été la victoire du réalisateur japonais Hayao Miyazaki, qui a remporté son deuxième Oscar du meilleur film d’animation pour The Boy and The Heron, sa première réalisation depuis 10 ans et potentiellement son dernier long-métrage. Ce conte onirique, qui suit un jeune garçon pendant la Seconde Guerre mondiale, a été préféré au favori Spider-Man: Across the Spider-Verse. Absent de la cérémonie, Miyazaki, 83 ans, avait confié s’être inspiré de ses propres souvenirs d’enfance dans ce film testament. Plusieurs stars avaient prêté leurs voix à la version anglaise, dont Robert Pattinson, Willem Dafoe, Florence Pugh, Christian Bale et Mark Hamill.
Parmi les autres temps forts, Poor Things, film fantastique avec Emma Stone et Mark Ruffalo, a obtenu les Oscars des meilleurs costumes, décors et maquillages. L’Oscar du meilleur film étranger revient au long-métrage britannique La Zone d’intérêt sur la Shoah, dont le réalisateur Jonathan Glazer a livré un plaidoyer contre l’occupation israélienne des Territoires palestiniens. 20 jours à Marioupol, film sur le siège de la ville ukrainienne, a reçu l’Oscar du meilleur documentaire.
La cérémonie n’a pas oublié d’être divertissante et spectaculaire, avec un orchestre symphonique et des chanteurs en live pour la séquence «In Memoriam» des stars disparues. La chanson What Was I Made For? du film Barbie, interprétée par Billie Eilish dans un murmure délicat, a décroché l’Oscar de la meilleure chanson originale.
L’animateur Jimmy Kimmel a maintenu un équilibre entre humour piquant et moments de gravité, n’hésitant pas à égratigner Donald Trump ou à ironiser sur l’Académie des Oscars qui n’a pas nommé de réalisatrices cette année. Dans un registre plus léger, le catcheur John Cena a remis, quasiment nu – simplement vêtu d’une toge – l’Oscar des meilleurs costumes!
Voici le palmarès complet de la 96e cérémonie des Oscars:
Malgré un tapis rouge glamour, avec notamment Ariana Grande dans une étonnante robe-couette, la cérémonie n’a pas manqué de moments graves, évoquant tour à tour la guerre à Gaza, l’invasion russe de l’Ukraine ou rendant hommage à l’opposant russe Alexeï Navalny, mort en détention. Mais des séquences plus légères et décalées ont aussi marqué la soirée, comme la performance électrisante de Ryan Gosling chantant et dansant I'm Just Ken du film Barbie, en costume rose à paillettes.
Le triomphe annoncé d’Oppenheimer, fresque historique magistrale sur le père de la bombe atomique, s’est confirmé. Outre l’Oscar du meilleur film et de la mise en scène pour Christopher Nolan, le long-métrage est reparti avec cinq autres récompenses: meilleur acteur pour Cillian Murphy, impressionnant en Robert Oppenheimer, meilleur acteur dans un second rôle pour Robert Downey Jr., en bureaucrate orchestrant l’humiliation du physicien, ainsi que les Oscars du montage, de la photographie et de la meilleure musique originale. «Pour le meilleur ou pour le pire, nous vivons désormais dans le monde d’Oppenheimer et de l’arme atomique», a souligné Cillian Murphy en dédiant son prix «aux artisans de la paix dans le monde».
Oppenheimer laissait peu de place aux autres films, mais Anatomie d’une chute de Justine Triet, déjà Palme d’Or à Cannes, a décroché l’Oscar du meilleur scénario original. Dans un discours sans filtre, la réalisatrice française a confié, avec humour, que ce prix allait «l’aider à traverser sa crise de la quarantaine». Elle a aussi évoqué les conditions particulières d’écriture de son film, «enfermée à la maison avec deux jeunes enfants en plein confinement, les scotchant devant les dessins animés pour avoir un peu la paix, sans frontière entre les couches et le travail». Un ton authentique et décalé très apprécié.
Un autre grand moment a été la victoire du réalisateur japonais Hayao Miyazaki, qui a remporté son deuxième Oscar du meilleur film d’animation pour The Boy and The Heron, sa première réalisation depuis 10 ans et potentiellement son dernier long-métrage. Ce conte onirique, qui suit un jeune garçon pendant la Seconde Guerre mondiale, a été préféré au favori Spider-Man: Across the Spider-Verse. Absent de la cérémonie, Miyazaki, 83 ans, avait confié s’être inspiré de ses propres souvenirs d’enfance dans ce film testament. Plusieurs stars avaient prêté leurs voix à la version anglaise, dont Robert Pattinson, Willem Dafoe, Florence Pugh, Christian Bale et Mark Hamill.
Parmi les autres temps forts, Poor Things, film fantastique avec Emma Stone et Mark Ruffalo, a obtenu les Oscars des meilleurs costumes, décors et maquillages. L’Oscar du meilleur film étranger revient au long-métrage britannique La Zone d’intérêt sur la Shoah, dont le réalisateur Jonathan Glazer a livré un plaidoyer contre l’occupation israélienne des Territoires palestiniens. 20 jours à Marioupol, film sur le siège de la ville ukrainienne, a reçu l’Oscar du meilleur documentaire.
La cérémonie n’a pas oublié d’être divertissante et spectaculaire, avec un orchestre symphonique et des chanteurs en live pour la séquence «In Memoriam» des stars disparues. La chanson What Was I Made For? du film Barbie, interprétée par Billie Eilish dans un murmure délicat, a décroché l’Oscar de la meilleure chanson originale.
L’animateur Jimmy Kimmel a maintenu un équilibre entre humour piquant et moments de gravité, n’hésitant pas à égratigner Donald Trump ou à ironiser sur l’Académie des Oscars qui n’a pas nommé de réalisatrices cette année. Dans un registre plus léger, le catcheur John Cena a remis, quasiment nu – simplement vêtu d’une toge – l’Oscar des meilleurs costumes!
Voici le palmarès complet de la 96e cérémonie des Oscars:
- Meilleur film: Oppenheimer
- Meilleur réalisateur: Christopher Nolan pour Oppenheimer
- Meilleure actrice: Emma Stone dans Poor Things
- Meilleur acteur: Cillian Murphy dans Oppenheimer
- Meilleur scénario original: Justine Triet et Arthur Harari pour Anatomie d’une chute
- Meilleur scénario adapté: Cord Jefferson pour American Fiction
- Meilleur acteur dans un second rôle: Robert Downey Jr. dans Oppenheimer
- Meilleure actrice dans un second rôle: Da'Vine Joy Randolph dans Winter Break
- Meilleur film étranger: La Zone d’intérêt (Royaume-Uni)
- Meilleur film d’animation: The Boy and The Heron
- Meilleur court-métrage d’animation: War Is Over! Inspired by the Music of John & Yoko
- Meilleur documentaire: 20 jours à Marioupol
- Meilleur court-métrage documentaire: The Last Repair Shop
- Meilleur court-métrage de fiction: The Wonderful Story of Henry Sugar
- Meilleure musique originale: Oppenheimer
- Meilleure chanson originale: What Was I Made For? de Billie Eilish et Finneas O’Connell dans Barbie
- Meilleur mixage son: La Zone d’intérêt
- Meilleurs maquillages et coiffures: Poor Things
- Meilleurs décors: Poor Things
- Meilleurs costumes: Poor Things
- Meilleurs effets visuels: Godzilla: Minus One
- Meilleur montage: Oppenheimer
- Meilleure photographie: Oppenheimer
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