Le Hezbollah évite un accroc avec Gebran Bassil
La direction du Hezbollah a demandé à ses responsables, à ses cadres et à son armée électronique de ne pas réagir aux déclarations du Courant patriotique libre (CPL) et d'éviter d'entrer dans des débats ou des points de discorde avec le chef du parti aouniste et «ancien allié», Gebran Bassil

L'argument du Hezbollah est qu'il est trop préoccupé par la bataille contre Israël au Liban-Sud et qu'il ne veut pas s'engager dans des «débats secondaires» qui le détourneraient de sa «mission principale», d'autant plus qu'Israël n'a pas fait preuve d'une réelle retenue dans ses attaques contre le Liban.

Entre-temps, une délégation du Hezbollah, dirigée par le chef du bloc de la «Loyauté à la Résistance» de la formation pro-iranienne, le député Mohammad Raad, a rencontré récemment l'ancien président et fondateur du CPL, Michel Aoun, dans un effort de briser la glace.

Un représentant du Hezbollah a affirmé que la réunion avait été organisée à l'initiative de leur parti, suite à la décision de leur direction de résoudre l'impasse dans les relations avec le CPL.

«Nous avons pris cette initiative parce que nous ne voulons pas avoir de désaccord avec le président Aoun et le CPL à ce stade», a déclaré le responsable.

En ce qui concerne les relations tendues avec le chef du parti aouniste, le responsable a déclaré qu'elles se seraient calmées, car Gebran Bassil disposera toujours d'une certaine marge de manœuvre.


Les cercles des Forces libanaises estiment que M. Bassil ne rompra pas avec le Hezbollah, malgré ses critiques qui n'ont pas inclu un appel au retrait des armes du Hezbollah, tel que stipulé dans les résolutions 1559, 1680 et 1701 de l'ONU.

Dans une récente interview, M. Bassil a vivement critiqué l'implication du Hezbollah dans le conflit de Gaza par l'ouverture de son soi-disant «front de soutien» au Liban-Sud, déclarant qu'«il n'est pas du devoir du Liban de libérer la Palestine».

Dans le même ordre d'idées, la direction de la formation a demandé à ses responsables d'envoyer des messages fermes contre Israël, qui contribueraient à renforcer la détermination et l'engagement de sa base populaire et à lui remonter le moral.

M. Raad aurait déclaré: «Nous attendons qu'Israël s'engage à respecter les droits de l'Homme: «Nous attendons qu'Israël commette la plus grande erreur pour remettre en cause son existence.»

Son collègue, le député Hassan Fadlallah, a répondu à la déclaration du ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant, selon laquelle son pays «n'a utilisé que 10% de ses capacités contre le Hezbollah», en avertissant que le groupe soutenu par l'Iran « n'a utilisé que 5% de ses capacités (militaires) pour affronter Israël».
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