©(Photo de CHANDAN KHANNA/AFP)
Le troisième vol d’essai de l’immense fusée Starship de SpaceX s’est soldé par la perte du vaisseau au moment de son retour vers la Terre, mais l’entreprise spatiale américaine s’est félicitée d’avoir rempli de nouveaux objectifs.
«Starship n’a jamais volé aussi loin et aussi vite», a déclaré une commentatrice lors du direct vidéo de l’entreprise du milliardaire Elon Musk.
Avec ses 120 mètres de haut, Starship est la fusée la plus grande du monde. Elle est aussi la plus puissante.
Le décollage a eu lieu depuis la base spatiale «Starbase» de SpaceX, à Boca Chica, dans l’extrême sud du Texas, tout comme les deux premiers tests qui s’étaient achevés, l’année dernière, dans de spectaculaires explosions. Pour ce troisième essai, SpaceX avait dit vouloir accomplir plusieurs «objectifs ambitieux».
La fusée est composée de deux étages: l’étage de propulsion Super Heavy, et au-dessus, le vaisseau Starship, qui donne par extension son nom à la fusée entière. Les deux étages se sont séparés avec succès, quelques minutes après le décollage.
Super Heavy devait ensuite retomber en douceur dans le Golfe du Mexique, mais n’a pas complètement réussi cette manœuvre et a expérimenté un «amerrissage dur», selon un commentateur lors du direct vidéo de l’entreprise.
Le vaisseau a continué sa course durant environ une heure. Il a largement dépassé la frontière de l’espace, atteignant plus de 200 km d’altitude selon la vidéo de SpaceX, suivie par plus de trois millions de personnes. Il devait retomber dans l’océan Indien pour clore le test. Mais le vaisseau a été «perdu» alors qu’il redescendait vers la Terre, a dit un commentateur.
Des images impressionnantes capturées par une caméra sur le vaisseau l’ont montré illuminé de plasma orange alors qu’il rentrait dans l’atmosphère terrestre, sous l’effet de la chaleur provoquée par la friction. C’était la première fois que SpaceX testait, lors d’un tel vol, l’efficacité du bouclier thermique du vaisseau, constitué de 18.000 tuiles noires.
L’entreprise du milliardaire Elon Musk mise sur Starship pour réaliser son but affiché: faire de l’humanité une espèce multiplanétaire en l’installant sur Mars. Son développement est aussi très important pour la Nasa, qui compte sur ce vaisseau pour faire atterrir ses astronautes sur la Lune lors de sa mission Artémis 3, prévue en 2026.
Durant le vol, SpaceX a également testé l’ouverture de la trappe qui pourra servir à l’avenir à libérer dans l’espace des cargaisons, par exemple des satellites. La société devait aussi réaliser un transfert de carburant en vol. Selon la presse spécialisée, ce transfert devait avoir lieu entre deux réservoirs à l’intérieur du vaisseau. Mettre au point cette fonction est essentiel, car pour atteindre la Lune, Starship devra se ravitailler en carburant une fois dans l’espace, grâce à un vaisseau préalablement rempli par d’autres, et servant de sorte de station-service spatiale.
Le dernier vol test de Starship avait eu lieu il y a quatre mois. Les deux étages de la fusée s’étaient pour la première fois séparés en vol avec succès, mais avaient ensuite tous deux explosé. Le vaisseau avait toutefois déjà atteint l’espace.
Pour ces tests, les prototypes utilisés ne transportent aucune cargaison. Et SpaceX a d’ores et déjà fabriqué plusieurs exemplaires de sa fusée.
La méthode de développement de SpaceX est différente de celle des entreprises traditionnelles et des agences spatiales nationales. Contrairement à ces dernières fonctionnant avec l’argent du contribuable, SpaceX utilise ses fonds propres, lui permettant de prendre davantage de risques.
L’entreprise revendique en outre une technique de développement par itération, reposant sur des tests successifs enchaînés à une cadence rapide – quitte à ce qu’ils se terminent dans d’impressionnantes boules de feu. Les leçons tirées permettent alors de procéder rapidement à des modifications.
Anne Lebreton avec Lucie Aubourg à Washington / AFP
«Starship n’a jamais volé aussi loin et aussi vite», a déclaré une commentatrice lors du direct vidéo de l’entreprise du milliardaire Elon Musk.
Avec ses 120 mètres de haut, Starship est la fusée la plus grande du monde. Elle est aussi la plus puissante.
Le décollage a eu lieu depuis la base spatiale «Starbase» de SpaceX, à Boca Chica, dans l’extrême sud du Texas, tout comme les deux premiers tests qui s’étaient achevés, l’année dernière, dans de spectaculaires explosions. Pour ce troisième essai, SpaceX avait dit vouloir accomplir plusieurs «objectifs ambitieux».
La fusée est composée de deux étages: l’étage de propulsion Super Heavy, et au-dessus, le vaisseau Starship, qui donne par extension son nom à la fusée entière. Les deux étages se sont séparés avec succès, quelques minutes après le décollage.
Super Heavy devait ensuite retomber en douceur dans le Golfe du Mexique, mais n’a pas complètement réussi cette manœuvre et a expérimenté un «amerrissage dur», selon un commentateur lors du direct vidéo de l’entreprise.
Le vaisseau a continué sa course durant environ une heure. Il a largement dépassé la frontière de l’espace, atteignant plus de 200 km d’altitude selon la vidéo de SpaceX, suivie par plus de trois millions de personnes. Il devait retomber dans l’océan Indien pour clore le test. Mais le vaisseau a été «perdu» alors qu’il redescendait vers la Terre, a dit un commentateur.
Des images impressionnantes capturées par une caméra sur le vaisseau l’ont montré illuminé de plasma orange alors qu’il rentrait dans l’atmosphère terrestre, sous l’effet de la chaleur provoquée par la friction. C’était la première fois que SpaceX testait, lors d’un tel vol, l’efficacité du bouclier thermique du vaisseau, constitué de 18.000 tuiles noires.
Transfert de carburant
L’entreprise du milliardaire Elon Musk mise sur Starship pour réaliser son but affiché: faire de l’humanité une espèce multiplanétaire en l’installant sur Mars. Son développement est aussi très important pour la Nasa, qui compte sur ce vaisseau pour faire atterrir ses astronautes sur la Lune lors de sa mission Artémis 3, prévue en 2026.
Durant le vol, SpaceX a également testé l’ouverture de la trappe qui pourra servir à l’avenir à libérer dans l’espace des cargaisons, par exemple des satellites. La société devait aussi réaliser un transfert de carburant en vol. Selon la presse spécialisée, ce transfert devait avoir lieu entre deux réservoirs à l’intérieur du vaisseau. Mettre au point cette fonction est essentiel, car pour atteindre la Lune, Starship devra se ravitailler en carburant une fois dans l’espace, grâce à un vaisseau préalablement rempli par d’autres, et servant de sorte de station-service spatiale.
Le dernier vol test de Starship avait eu lieu il y a quatre mois. Les deux étages de la fusée s’étaient pour la première fois séparés en vol avec succès, mais avaient ensuite tous deux explosé. Le vaisseau avait toutefois déjà atteint l’espace.
Pour ces tests, les prototypes utilisés ne transportent aucune cargaison. Et SpaceX a d’ores et déjà fabriqué plusieurs exemplaires de sa fusée.
La méthode SpaceX
La méthode de développement de SpaceX est différente de celle des entreprises traditionnelles et des agences spatiales nationales. Contrairement à ces dernières fonctionnant avec l’argent du contribuable, SpaceX utilise ses fonds propres, lui permettant de prendre davantage de risques.
L’entreprise revendique en outre une technique de développement par itération, reposant sur des tests successifs enchaînés à une cadence rapide – quitte à ce qu’ils se terminent dans d’impressionnantes boules de feu. Les leçons tirées permettent alors de procéder rapidement à des modifications.
Anne Lebreton avec Lucie Aubourg à Washington / AFP
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