Pays les plus heureux: le Liban, de nouveau, à la traîne
«Quel bonheur!», est-on tenté de ricaner, en bon Libanais, à la lecture du classement des pays les plus heureux au monde, publié mercredi.

Notre pays a décroché, encore une fois, l’avant-dernière place, juste avant l’Afghanistan dans le Rapport mondial sur le bonheur, parrainé par l’ONU.

Ce document annuel est une mesure du bonheur publiée par le Réseau des solutions pour le développement durable des Nations unies chaque année depuis 2012.

Il est basé sur l’évaluation que les gens font de leur bonheur, ainsi que sur des données économiques et sociales.

Le rapport prend en compte six facteurs clés: le soutien social, le revenu, la santé, la liberté, la générosité et l’absence de corruption.

Des secteurs dans lesquels le Liban, qui caracole en tête des classements des pays les plus corrompus, fait piètre figure.

Il se situe dans la catégorie des pays qui ont enregistré les plus forts reculs dans l’indice de bonheur depuis 2006, avec l’Afghanistan et la Jordanie.

La Finlande a consolidé sa place de pays le plus heureux au monde, décrochant ce titre pour la septième année consécutive.

Les pays nordiques arrivent en tête des dix premières places puisque le Danemark, l’Islande et la Suède suivent la Finlande. La France est 27e.

Pour la première fois en plus de 10 ans, les États-Unis et l’Allemagne ne figurent pas parmi les 20 nations les plus heureuses, arrivant en 23e et 24e place respectivement.


Le Costa Rica et le Koweït entrent dans le top 20 en douzième et treizième position.

Aucun des pays les plus peuplés au monde ne figure parmi les vingt premiers pays.

«Parmi les dix premiers, seuls les Pays-Bas et l’Australie comptent plus de 15 millions d’habitants. Au sein des vingt premiers, seuls le Canada et le Royaume-Uni comptent plus de 30 millions d’habitants», selon le rapport.

La proximité avec la nature et le bon équilibre entre travail et vie privée constituent la clé de la satisfaction des Finlandais, a dit à l'AFP Jennifer De Paola, chercheuse spécialisée dans cette thématique à l’université d’Helsinki.

Les Finlandais ont peut-être une «compréhension plus accessible de ce qu’est une vie réussie», par rapport aux États-Unis par exemple, où la réussite est souvent associée aux gains financiers, ajoute-t-elle.

La confiance dans les institutions, la faible corruption et l’accès gratuit aux soins et à l’éducation sont également primordiaux.

Le rapport annuel met également en évidence un sentiment de bonheur plus fort chez les jeunes générations que les plus âgées dans la plupart des régions, mais pas toutes.

Ainsi l’indice a reculé de façon spectaculaire depuis 2006 chez les moins de 30 ans en Amérique du Nord, en Australie et en Nouvelle-Zélande et est désormais inférieur aux plus âgés dans ces régions.

Il a en revanche progressé pour toutes les classes d’âge en Europe de l’Est sur la même période.

L’écart s’est accru entre générations partout dans le monde, à l’exception de l’Europe, ce qui est jugé «inquiétant» par les auteurs du rapport.
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