©(John Wessels / AFP)
L’opposant antisystème Bassirou Diomaye Faye, encore en prison il y a une dizaine de jours, va devenir le président du Sénégal après la reconnaissance, lundi, par son principal adversaire, d’une victoire dès le premier tour de la présidentielle qui s’apparente à un séisme politique.
Faye, 44 ans, jamais porté à une fonction élective nationale auparavant, va devenir le cinquième président de ce pays d’Afrique de l’Ouest de 18 millions d’habitants et le plus jeune de son histoire.
Il était donné largement vainqueur après le dépouillement des suffrages, mais sa victoire restait suspendue à la reconnaissance par le candidat du pouvoir Amadou Ba, en l’absence de publication officielle des résultats, qui devrait prendre encore quelques jours.
Ba a admis lundi sa défaite.
«Au regard des tendances des résultats de l’élection présidentielle et en attendant la proclamation officielle, je félicite le président Bassirou Diomaye Diakhar Faye pour sa victoire dès le premier tour», a-t-il dit dans un communiqué.
Le porte-parole du gouvernement Abdou Karim Fofana a indiqué, de son côté, que M. Ba avait appelé son adversaire pour le féliciter. Après trois années d’agitation et de crise, les Sénégalais connaissent donc le nom de leur prochain chef de l’État à l’issue d’un scrutin dimanche qui a tranché entre continuité et changement peut-être radical.
«Je prie le Tout-Puissant de lui accorder l’énergie et la force nécessaires pour assumer cette haute fonction à la tête de notre pays», a dit M. Ba dans son communiqué.
Les résultats provisoires, publiés dans les médias et sur les réseaux sociaux, plaçaient le candidat Bassirou Diomaye Faye nettement devant celui du pouvoir et très loin devant les autres.
Des journaux ont proclamé, dès lundi, la victoire de M. Faye à leur Une. «Diomaye le plébiscite», titre l’Observateur. «Happy Birthday Mister President», affiche Walf Quotidien.
Sa victoire «est presque acquise parce que d’après ce qu’on voit, d’après les chiffres qui viennent de tomber là, je vous dis qu’il n’y aura pas de deuxième tour», se réjouissait par avance Serigne Aïssanine, coordinateur jeunesse de la coalition Diomaye Président.
«C’est une révolution totale. Tout va changer. Du côté comportement, du côté social, du côté financier, tout va changer», déclare Coumba Diallo dite «Queen Biz», une chanteuse qui soutient M. Faye.
Au moins dix des 17 candidats ont félicité M. Faye au vu des résultats provisoires publiés par les médias. La certitude de la victoire a déclenché des scènes de liesse parmi ses sympathisants dans la capitale et en Casamance (sud).
«Rupture»
La victoire de M. Faye annonce une profonde remise en cause systémique, pas seulement parce qu’à 44 ans, depuis ce lundi, il deviendrait le plus jeune président du Sénégal.
Faye, bénéficiant d’une loi d’amnistie, est sorti de onze mois d’emprisonnement dix jours avant l’élection, en même temps que son guide et chef de leur parti dissous Ousmane Sonko.
Faye se veut le «candidat du changement de système» et d’un «panafricanisme de gauche». Son programme insiste sur le rétablissement de la «souveraineté» nationale, bradée selon lui à l’étranger. Il a promis de combattre la corruption et de mieux répartir les richesses, s’engageant, par ailleurs, à renégocier les contrats miniers, gaziers et pétroliers conclus avec des compagnies étrangères.
Le Sénégal pourrait commencer à produire du gaz et du pétrole en 2024.
Le Sénégal a plongé dans l’une de ses plus graves crises depuis des décennies quand le président Sall a décrété, le 3 février, un report de la présidentielle prévue trois semaines plus tard.
Avec AFP
Faye, 44 ans, jamais porté à une fonction élective nationale auparavant, va devenir le cinquième président de ce pays d’Afrique de l’Ouest de 18 millions d’habitants et le plus jeune de son histoire.
Il était donné largement vainqueur après le dépouillement des suffrages, mais sa victoire restait suspendue à la reconnaissance par le candidat du pouvoir Amadou Ba, en l’absence de publication officielle des résultats, qui devrait prendre encore quelques jours.
Ba a admis lundi sa défaite.
«Au regard des tendances des résultats de l’élection présidentielle et en attendant la proclamation officielle, je félicite le président Bassirou Diomaye Diakhar Faye pour sa victoire dès le premier tour», a-t-il dit dans un communiqué.
Le porte-parole du gouvernement Abdou Karim Fofana a indiqué, de son côté, que M. Ba avait appelé son adversaire pour le féliciter. Après trois années d’agitation et de crise, les Sénégalais connaissent donc le nom de leur prochain chef de l’État à l’issue d’un scrutin dimanche qui a tranché entre continuité et changement peut-être radical.
«Je prie le Tout-Puissant de lui accorder l’énergie et la force nécessaires pour assumer cette haute fonction à la tête de notre pays», a dit M. Ba dans son communiqué.
Les résultats provisoires, publiés dans les médias et sur les réseaux sociaux, plaçaient le candidat Bassirou Diomaye Faye nettement devant celui du pouvoir et très loin devant les autres.
Des journaux ont proclamé, dès lundi, la victoire de M. Faye à leur Une. «Diomaye le plébiscite», titre l’Observateur. «Happy Birthday Mister President», affiche Walf Quotidien.
Sa victoire «est presque acquise parce que d’après ce qu’on voit, d’après les chiffres qui viennent de tomber là, je vous dis qu’il n’y aura pas de deuxième tour», se réjouissait par avance Serigne Aïssanine, coordinateur jeunesse de la coalition Diomaye Président.
«C’est une révolution totale. Tout va changer. Du côté comportement, du côté social, du côté financier, tout va changer», déclare Coumba Diallo dite «Queen Biz», une chanteuse qui soutient M. Faye.
Au moins dix des 17 candidats ont félicité M. Faye au vu des résultats provisoires publiés par les médias. La certitude de la victoire a déclenché des scènes de liesse parmi ses sympathisants dans la capitale et en Casamance (sud).
«Rupture»
La victoire de M. Faye annonce une profonde remise en cause systémique, pas seulement parce qu’à 44 ans, depuis ce lundi, il deviendrait le plus jeune président du Sénégal.
Faye, bénéficiant d’une loi d’amnistie, est sorti de onze mois d’emprisonnement dix jours avant l’élection, en même temps que son guide et chef de leur parti dissous Ousmane Sonko.
Faye se veut le «candidat du changement de système» et d’un «panafricanisme de gauche». Son programme insiste sur le rétablissement de la «souveraineté» nationale, bradée selon lui à l’étranger. Il a promis de combattre la corruption et de mieux répartir les richesses, s’engageant, par ailleurs, à renégocier les contrats miniers, gaziers et pétroliers conclus avec des compagnies étrangères.
Le Sénégal pourrait commencer à produire du gaz et du pétrole en 2024.
Le Sénégal a plongé dans l’une de ses plus graves crises depuis des décennies quand le président Sall a décrété, le 3 février, un report de la présidentielle prévue trois semaines plus tard.
Avec AFP
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