©(Ahmad Al-Rubaye / AFP)
«Vengeance politique» ou reprise en main? En Irak, le pouvoir fédéral de Bagdad profite de la stabilité relative du pays pour revoir ses rapports et son emprise sur le Kurdistan autonome, experts et responsables politiques actant un tour de vis.
Le bras de fer se joue aussi devant les tribunaux, avec plusieurs verdicts promulgués à Bagdad et décriés par Erbil, capitale d'un Kurdistan autonome depuis 1991 dans le nord de l'Irak et traditionnellement soutenu par les Occidentaux.
Contrôle du pétrole, versement des salaires des fonctionnaires, intervention dans les législatives régionales: depuis des décennies, les mêmes dossiers peu ou prou enveniment les relations entre le pouvoir fédéral et le Kurdistan.
Cette fois-ci, Bagdad a la main haute. Les pressions visent directement le Parti démocratique du Kurdistan (PDK), aux manettes à Erbil, engagé dans une lutte intestine avec l'autre grande formation historique des Kurdes, l'Union patriotique du Kurdistan (UPK).
«Je dois vous avertir des complots visant à démanteler par diverses tactiques le Kurdistan», accusait, fin mars, le Premier ministre de la région autonome, Masrour Barzani, du PDK.
Depuis deux décennies, alors que Bagdad se dépêtrait avec des conflits à répétition, le Kurdistan se présentait comme une oasis de stabilité économiquement prospère.
Mais, dans un pays aux immenses richesses pétrolières, à Bagdad ou à Erbil, les observateurs dénoncent corruption endémique, politiques publiques défaillantes et crises à répétition, au sein d'élites politiques quasi inchangées depuis 20 ans.
«Erreurs» au Kurdistan
Les tensions actuelles surprennent d'autant plus qu'à son arrivée, l'actuel Premier ministre irakien, Mohamed Chia al-Soudani, soutenu par des partis pro-Iran, avait rétabli des rapports apaisés avec les politiciens kurdes.
Le PDK a annoncé son boycott des législatives locales prévues au Kurdistan en juin, faisant craindre un nouveau report du scrutin.
Sabah Sobhi, parlementaire du PDK, accuse certaines forces politiques de vouloir transformer «le fédéralisme et la décentralisation administrative» d'Irak en un système «centralisé et autoritaire».
Il fustige aussi les «désaccords au sein de la maison kurde» – le deuxième grand parti kurde, l'UPK, soutenant Bagdad.
Par Ammar Karim, AFP
Le bras de fer se joue aussi devant les tribunaux, avec plusieurs verdicts promulgués à Bagdad et décriés par Erbil, capitale d'un Kurdistan autonome depuis 1991 dans le nord de l'Irak et traditionnellement soutenu par les Occidentaux.
Contrôle du pétrole, versement des salaires des fonctionnaires, intervention dans les législatives régionales: depuis des décennies, les mêmes dossiers peu ou prou enveniment les relations entre le pouvoir fédéral et le Kurdistan.
Cette fois-ci, Bagdad a la main haute. Les pressions visent directement le Parti démocratique du Kurdistan (PDK), aux manettes à Erbil, engagé dans une lutte intestine avec l'autre grande formation historique des Kurdes, l'Union patriotique du Kurdistan (UPK).
«Je dois vous avertir des complots visant à démanteler par diverses tactiques le Kurdistan», accusait, fin mars, le Premier ministre de la région autonome, Masrour Barzani, du PDK.
Depuis deux décennies, alors que Bagdad se dépêtrait avec des conflits à répétition, le Kurdistan se présentait comme une oasis de stabilité économiquement prospère.
Mais, dans un pays aux immenses richesses pétrolières, à Bagdad ou à Erbil, les observateurs dénoncent corruption endémique, politiques publiques défaillantes et crises à répétition, au sein d'élites politiques quasi inchangées depuis 20 ans.
«Erreurs» au Kurdistan
Les tensions actuelles surprennent d'autant plus qu'à son arrivée, l'actuel Premier ministre irakien, Mohamed Chia al-Soudani, soutenu par des partis pro-Iran, avait rétabli des rapports apaisés avec les politiciens kurdes.
Le PDK a annoncé son boycott des législatives locales prévues au Kurdistan en juin, faisant craindre un nouveau report du scrutin.
Sabah Sobhi, parlementaire du PDK, accuse certaines forces politiques de vouloir transformer «le fédéralisme et la décentralisation administrative» d'Irak en un système «centralisé et autoritaire».
Il fustige aussi les «désaccords au sein de la maison kurde» – le deuxième grand parti kurde, l'UPK, soutenant Bagdad.
Par Ammar Karim, AFP
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