Israël retire des troupes de Gaza, Netanyahou maintient ses menaces
L'armée israélienne a annoncé dimanche, dans un communiqué, le retrait de la quasi-totalité des troupes terrestres du sud de la bande de Gaza, sous pression américaine, notamment de la ville de Khan Younès, au moment où le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou annonçait qu'Israël est à "un pas de la victoire".

"Aujourd'hui, dimanche 7 avril, la 98e division de commandos de l'armée israélienne a terminé sa mission à Khan Younès. La division a quitté la bande de Gaza afin (...) de se préparer à des futures opérations", a déclaré l'armée dans un communiqué transmis à l'AFP.
L'armée a précisé qu'une "force significative" continuerait à opérer dans le petit territoire palestinien au gré de ses besoins stratégiques. "Une force significative menée par la 162e division et la brigade Nahal continue d'opérer dans la bande de Gaza pour garantir la liberté d'action de l'armée et sa capacité à conduire des opérations précises basées sur du renseignement", souligne son communiqué. Le quotidien israélien Haaretz a avancé que le retrait de l'infanterie du sud de la bande de Gaza est motivé par le fait que l'armée y a atteint ses objectifs. Selon un responsable militaire, cité par le journal, souvent considéré comme plus à gauche que la plupart des quotidiens généralistes, "nous n'avons plus besoin de rester dans le secteur sans nécessité" stratégique. "La 98e division a démantelé les brigades du Hamas à Khan Younès et tué des milliers de leurs membres. Nous y avons fait tout ce que nous devions faire". Selon Benjamin Netanyahou, 19 des 24 bataillons du Hamas ont été éliminés. Le Premier ministre israélien a cependant précisé qu'il reste déterminé à éradiquer ce groupe jihadiste palestinien.Israël est à "un pas de la victoire" dans sa guerre contre le Hamas à Gaza, a-t-il ainsi assuré lors de la réunion de son cabinet de guerre,  réuni à Jérusalem, en soulignant toutefois que "le prix à payer est douloureux et déchirant", sans autre précisions. Ses déclarations sont intervenues juste après l'annonce du retrait du sud de Gaza.

Après "l'élimination de 19 des 24 bataillons du Hamas", M. Netanyahou a redit sa détermination à éradiquer le mouvement armé "dans toute la bande de Gaza, y compris à Rafah", ville de l'extrême sud, à la frontière égyptienne, où s'entassent 1,5 million de Palestiniens, la plupart des déplacés par la guerre.


"Il n'y aura pas de cessez-le-feu sans le retour des otages. Cela n'arrivera pas", a-t-il encore averti alors qu'une délégation israélienne participait au Caire à de nouvelles négociations indirectes avec le Hamas via les médiateurs internationaux, les États-Unis, le Qatar et l'Égypte. "Israël est prêt à un accord mais n'est pas prêt à capituler", a encore dit M. Netanyahou, qui a déploré les pressions internationales exercées sur lui pour un cessez-le-feu à Gaza.

"Au lieu d'être dirigées contre Israël, ce qui n'a pour effet que de faire durcir les positions du Hamas, les pressions internationales devraient être dirigées contre ce groupe Cela fera avancer la libération des otages", a dit le Premier ministre qui a par ailleurs accusé "l'Iran d'être derrière de nombreuses attaques" contre Israël à travers "ses alliés" dans la région. "Quiconque s'en prend à nous ou prévoit de le faire, nous nous en prendrons à lui", a-t-il mis en garde.

Les craintes d'une escalade régionale, déjà attisées par des échanges de tirs quasi-quotidiens avec le Hezbollah à la frontière israélo-libanaise, se sont intensifiées après la menace de l'Iran de répondre à la mort de sept Gardiens de la révolution iraniens lundi dans une frappe imputée à Israël sur le consulat iranien à Damas, où le chef de la diplomatie iranienne, Hossein Amir-Abdollahian, est attendu lundi.

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