Front sud: l’ONU appelle à une cessation des hostilités
La coordinatrice spéciale des Nations unies pour le Liban, Joanna Wronecka, et le commandant en chef de la Finul, le général Aroldo Lázaro, ont estimé, lundi, que les échanges de tirs d’artillerie entre le Hezbollah et Israël, qui se poursuivent sans relâche sur le front sud depuis le 8 octobre, «constituent la plus grave infraction à la résolution 1701 du Conseil de sécurité des Nations unies depuis son adoption en 2006».

«L’expansion progressive de la portée et de l’ampleur des affrontements au-delà de la Ligne bleue augmente considérablement le risque d’erreurs de jugement», ont ajouté Mme Wronecka et le général Lázaro dans un communiqué conjoint publié lundi, six mois après le début des hostilités à la frontière sud. «Cela mène aussi à une détérioration supplémentaire d’une situation déjà alarmante», ont-ils poursuivi.

«La violence et les souffrances n’ont que trop duré. Elles doivent cesser», ont encore martelé Mme Wronecka et le général Lázaro. Et d’appeler les différentes parties libanaises à «s’engager de nouveau pour mettre un terme aux hostilités dans le cadre de la résolution 1701 et à recourir à tous les moyens possibles pour éviter une nouvelle escalade, tant qu’il reste de la place pour la diplomatie.»

Dans ce contexte, les deux responsables ont estimé qu’il est «crucial» de «parvenir à un cessez-le-feu permanent et à une solution à long terme au conflit». «Un processus politique, ancré dans la mise en œuvre intégrale de la résolution 1701, est aujourd’hui plus crucial que jamais pour s’attaquer aux causes profondes du conflit et garantir une stabilité sur le long terme», peut-on lire dans le texte.

Et Mme Wronecka et le général Lázaro d’assurer que «les Nations unies sont prêtes à soutenir les efforts» qui permettent d’atteindre ces objectifs.

Deux combattants du Hezb tués

Sur le terrain, le Hezbollah a perdu deux de ses combattants, dont un commandant des forces Al-Radwan, dans des frappes israéliennes menées à l’aube contre une maison du village de Sultaniyé, dans le caza de Bint Jbeil, au Liban-Sud.  Le village est situé à une douzaine de kilomètres de la frontière.

L’armée israélienne a affirmé, à cet égard, que des chasseurs «ont frappé et éliminé Ali Ahmad Hussein, le commandant des forces Al-Radwan de l’organisation terroriste du Hezbollah dans la région d’Al-Houjair».


Une information confirmée par une source sécuritaire libanaise, rapportée par l’AFP, selon laquelle un «responsable des forces Al-Radwan», Abbas Jaafar, avait été tué, ainsi que deux autres combattants du Hezbollah, dans un raid israélien sur Sultaniyé.

Le Hezbollah a, lui aussi, annoncé, lundi, la mort d’Ali Ahmad Hussein, de son nom de guerre Abbas Jaafar, sans préciser où il avait été tué. Il a également fait part du décès d’Ahmad Amine Chamseddine, originaire de Markaba.

Depuis le début de la guerre d’Israël contre le Hamas, Ali Ahmad Hussein avait procédé à «de nombreux tirs en direction du territoire israélien», a souligné l’armée israélienne.

La frappe l’ayant visé est intervenue alors que l’armée israélienne a affirmé, dimanche, avoir conclu une «nouvelle phase de préparation à la guerre» sur le front libanais.

L’armée israélienne a également bombardé, lundi matin, la plaine de Marjeyoun, alors que des avions de reconnaissance survolaient les villages du secteur est.

Dimanche dans la nuit, des avions de guerre israéliens ont aussi pris pour cible une autre maison inoccupée dans la localité frontalière de Kfar Kila, sans faire état de victimes.

Avec AFP
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