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- L'Autorité palestinienne réexamine ses relations avec Washington
©(PPO, AFP)
À la suite du veto américain à l'adhésion des Palestiniens à au conseil de sécurité de l'ONU, Mahmoud Abbas a annoncé samedi que l'Autorité palestinienne réexaminera ses liens avec les États-Unis.
Mahmoud Abbas a annoncé samedi que l'Autorité palestinienne allait «réexaminer sa relation» avec Washington après le veto américain à l'adhésion des Palestiniens aux Nations unies.
«La direction palestinienne va réexaminer les relations bilatérales avec les États-Unis pour garantir la préservation des intérêts de notre peuple, de notre cause et de nos droits», a déclaré le président Abbas dans un entretien accordé à l'agence de presse palestinienne Wafa.
Il sera toutefois difficile à M. Abbas de tourner le dos aux États-Unis tant l'Autorité palestinienne a besoin de l'aide financière américaine. M. Abbas, 88 ans, est lui-même très affaibli politiquement et contesté parmi les Palestiniens qui dénoncent son «impuissance» face aux raids israéliens dans la bande de Gaza et à la montée en puissance des violences en Cisjordanie occupée.
Les Palestiniens, qui ont depuis 2012 le statut inférieur d'«État non membre observateur» à l'ONU, demandaient au Conseil de sécurité d'accepter qu'un «État palestinien», déjà reconnu par la majorité des capitales, prenne sa place «légitime» au sein des Nations unies.
Mais les États-Unis, qui ont tout fait pour retarder le vote, n'ont pas hésité jeudi à recourir à leur droit de veto, qu'ils utilisent régulièrement pour protéger leur allié israélien.
Le projet de résolution présenté par l'Algérie qui recommandait l'adhésion palestinienne a recueilli 12 votes pour, 1 contre et 2 abstentions (Royaume-Uni et Suisse).
«L'État de Palestine est inévitable, il est réel», avait lancé à New York, en pleurs, l'ambassadeur palestinien à l'ONU, Riyad Mansour, après le vote.
Le veto américain a «suscité une colère sans précédent parmi les Palestiniens et les populations de la région, poussant potentiellement la région vers plus d'instabilité, de chaos et de terrorisme», a averti samedi le président Abbas.
Aussi l'Autorité palestinienne va-t-elle «élaborer une nouvelle stratégie» pour affirmer ses choix «de façon indépendante et suivre un projet palestinien plutôt qu'une vision américaine», a-t-il poursuivi.
Le Hamas, au pouvoir dans la bande de Gaza, a, lui aussi, condamné le veto américain, assurant que le peuple palestinien poursuivrait «sa lutte jusqu'à l'établissement (...) d'un État palestinien indépendant et pleinement souverain, avec Jérusalem pour capitale».
Les États-Unis n'ont cessé de répéter que leur position «n'a pas changé» depuis 2011, lorsque la demande d'adhésion présentée par Mahmoud Abbas avait tourné court avant même d'atteindre l'étape du Conseil.
Washington estime qu'une solution politique ne peut s'imposer aux deux États et qu'elle doit résulter d'un processus négocié.
«Ce vote ne reflète pas une opposition à un État palestinien, mais est une reconnaissance qu'il ne peut naître que de négociations directes entre les parties», a justifié jeudi l'ambassadeur américain adjoint, Robert Wood.
De son côté, le gouvernement israélien ultraconservateur de Benjamin Netanyahou, en délicatesse avec les Nations unies qui lui reprochent le lourd bilan humain de la guerre dans la bande de Gaza, ne veut pas entendre parler à ce stade d'une solution à deux États.
«Alors que le monde s'accorde sur l'application du droit international et défend les droits des Palestiniens, les États-Unis continuent de soutenir l'occupation en refusant de contraindre Israël à mettre fin à sa guerre génocidaire» à Gaza, a insisté M. Abbas.
Les États-Unis ont à ses yeux «renoncé à tous leurs engagements concernant la solution à deux États et la recherche de la paix dans la région», a-t-il dit.
Il a enfin reproché aux États-Unis, principal bailleur de fonds d'Israël, «de fournir Israël en armes et en financements qui tuent nos enfants et détruisent nos maisons».
Avec AFP
Mahmoud Abbas a annoncé samedi que l'Autorité palestinienne allait «réexaminer sa relation» avec Washington après le veto américain à l'adhésion des Palestiniens aux Nations unies.
«La direction palestinienne va réexaminer les relations bilatérales avec les États-Unis pour garantir la préservation des intérêts de notre peuple, de notre cause et de nos droits», a déclaré le président Abbas dans un entretien accordé à l'agence de presse palestinienne Wafa.
Il sera toutefois difficile à M. Abbas de tourner le dos aux États-Unis tant l'Autorité palestinienne a besoin de l'aide financière américaine. M. Abbas, 88 ans, est lui-même très affaibli politiquement et contesté parmi les Palestiniens qui dénoncent son «impuissance» face aux raids israéliens dans la bande de Gaza et à la montée en puissance des violences en Cisjordanie occupée.
Les Palestiniens, qui ont depuis 2012 le statut inférieur d'«État non membre observateur» à l'ONU, demandaient au Conseil de sécurité d'accepter qu'un «État palestinien», déjà reconnu par la majorité des capitales, prenne sa place «légitime» au sein des Nations unies.
Mais les États-Unis, qui ont tout fait pour retarder le vote, n'ont pas hésité jeudi à recourir à leur droit de veto, qu'ils utilisent régulièrement pour protéger leur allié israélien.
Le projet de résolution présenté par l'Algérie qui recommandait l'adhésion palestinienne a recueilli 12 votes pour, 1 contre et 2 abstentions (Royaume-Uni et Suisse).
«L'État de Palestine est inévitable, il est réel», avait lancé à New York, en pleurs, l'ambassadeur palestinien à l'ONU, Riyad Mansour, après le vote.
«Colère sans précédent»
Le veto américain a «suscité une colère sans précédent parmi les Palestiniens et les populations de la région, poussant potentiellement la région vers plus d'instabilité, de chaos et de terrorisme», a averti samedi le président Abbas.
Aussi l'Autorité palestinienne va-t-elle «élaborer une nouvelle stratégie» pour affirmer ses choix «de façon indépendante et suivre un projet palestinien plutôt qu'une vision américaine», a-t-il poursuivi.
Le Hamas, au pouvoir dans la bande de Gaza, a, lui aussi, condamné le veto américain, assurant que le peuple palestinien poursuivrait «sa lutte jusqu'à l'établissement (...) d'un État palestinien indépendant et pleinement souverain, avec Jérusalem pour capitale».
Les États-Unis n'ont cessé de répéter que leur position «n'a pas changé» depuis 2011, lorsque la demande d'adhésion présentée par Mahmoud Abbas avait tourné court avant même d'atteindre l'étape du Conseil.
Washington estime qu'une solution politique ne peut s'imposer aux deux États et qu'elle doit résulter d'un processus négocié.
«Ce vote ne reflète pas une opposition à un État palestinien, mais est une reconnaissance qu'il ne peut naître que de négociations directes entre les parties», a justifié jeudi l'ambassadeur américain adjoint, Robert Wood.
«Renoncement» américain
De son côté, le gouvernement israélien ultraconservateur de Benjamin Netanyahou, en délicatesse avec les Nations unies qui lui reprochent le lourd bilan humain de la guerre dans la bande de Gaza, ne veut pas entendre parler à ce stade d'une solution à deux États.
«Alors que le monde s'accorde sur l'application du droit international et défend les droits des Palestiniens, les États-Unis continuent de soutenir l'occupation en refusant de contraindre Israël à mettre fin à sa guerre génocidaire» à Gaza, a insisté M. Abbas.
Les États-Unis ont à ses yeux «renoncé à tous leurs engagements concernant la solution à deux États et la recherche de la paix dans la région», a-t-il dit.
Il a enfin reproché aux États-Unis, principal bailleur de fonds d'Israël, «de fournir Israël en armes et en financements qui tuent nos enfants et détruisent nos maisons».
Avec AFP
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