Le ministère de l’Économie s’est digitalisé
C’est une première au Liban. Le ministère de l’Économie et du Commerce s’est digitalisé, devenant ainsi la première administration publique à mettre en œuvre l’e-gouvernement. Dix-huit procédures administratives relevant de ce ministère sont désormais numérisées et l’ensemble des formalités sera dématérialisé au cours de l’année 2024.

Cette démarche, sur laquelle le ministère de l’Économie et du Commerce a travaillé avec le soutien du Programme des Nations unies pour le développement (Pnud) et du Fonds Libanais de Développement (FLD), s’inscrit dans le cadre de la «Stratégie nationale de transformation numérique vers l’e-gouvernement», un plan global ayant pour objectif de lutter contre la corruption, d’améliorer l’efficacité des services et de faciliter les procédures de travail.

C’est le Premier ministre sortant, Najib Mikati, qui a lancé, mardi, au Grand Sérail, les nouveaux services électroniques de la Direction de la protection des consommateurs qui dépend du ministère de l’Économie.

Dans son allocution, M. Mikati a déclaré que le lancement de cette plateforme numérique est «une des priorités de son gouvernement, parce qu’elle constitue la pierre angulaire de tout progrès et du processus de réforme et de relance» économique. Elle coïncide également avec la stratégie anti-corruption mise en œuvre de manière systématique et progressive.

Il a estimé que le Liban «doit entrer rapidement dans l’ère numérique», soulignant que «tout retard supplémentaire dans cette voie constitue un recul par rapport aux orientations réformistes du gouvernement et à ses projets visant à remettre le pays sur pied et à rétablir la confiance».


De son côté, le ministre sortant de l’Économie et du Commerce, Amin Salam, a indiqué qu’en ce qui concerne la stratégie nationale de relance économique et de développement, la transformation numérique au sein de son département est «centrale, fondamentale et extrêmement importante dans le processus de lutte contre la corruption, considérée comme un fléau majeur, auquel sont confrontés l’administration libanaise, l’État et le secteur privé au Liban».

Il a considéré que le Liban a «tardé à mettre en œuvre la transformation numérique et cela n’est ni acceptable ni permis pour un pays fier de ses capacités humaines, techniques et professionnelles».

Le directeur général du ministère de l’Économie, Mohammad Abou Haidar, a, pour sa part, expliqué que cette transformation «facilite les procédures par lesquelles les entreprises et les institutions obtiennent leurs permis et certains services», jugeant crucial que «le Liban passe au stade que nous cherchons à atteindre en termes de transparence, de gouvernance, d’accès à l’information et de fourniture de services publics».

Profitant de l’occasion, il s’est dit heureux d’annoncer le début de l’automatisation du circuit des expositions et des marchés, permettant ainsi à des centaines de petites entreprises, notamment celles dirigées par des femmes pionnières et ambitieuses, d’organiser des expositions sur l’ensemble du territoire libanais et de promouvoir les produits locaux.
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