Alcaraz rassure, Sabalenka et Zverev passent en huitièmes de finale à Madrid
©Photo Oscar Del Pozo/AFP
Carlos Alcaraz a rallié haut la main les huitièmes de finale au Masters 1000 de Madrid dimanche, sans souffrir de son avant-bras qui l’a privé du début de saison sur terre battue, mais en l’ayant encore à l’esprit.

Le N.3 mondial et double tenant du trophée a écarté en vitesse le Brésilien Thiago Seyboth Wild (63e), 6-3, 6-3 en 75 minutes.

À peine plus que pour son match de reprise (6-2, 6-1 contre Shevchenko en 68 minutes) deux jours plus tôt, après un mois sans compétition, la faute à un avant-bras droit douloureux (compression du nerf médian).

Sa participation au tournoi madrilène était pourtant encore incertaine en début de semaine, à un mois de Roland-Garros (26 mai-9 juin) et après avoir dû renoncer à Monte-Carlo et Barcelone.

Une réédition de la finale 2023 l’attend maintenant pour une place en quarts de finale, face à l’Allemand Jan-Lennard Struff (24e), un des joueurs en forme du moment, fraîchement titré à Munich.

À aucun moment gêné par son avant-bras, toujours enserré dans un manchon protecteur, Alcaraz avoue néanmoins que ça «lui trotte encore dans la tête».

«À chaque fois que j’appuie, que je frappe un coup droit plus agressif, je me demande comment mon avant-bras va réagir», reconnaît-il.

«Épreuve du feu»

«C’était une épreuve du feu aujourd’hui (dimanche) du fait du style de jeu de Thiago (Seyboth Wild), qui frappe très fort la balle et a un bon service. Je ne savais pas du tout comment mon avant-bras allait réagir. Ça s’est super bien passé», souffle le jeune Espagnol.

«La priorité, ça reste de ne pas me blesser et de ne rien ressentir», insiste «Carlitos».

Dimanche après-midi, son coup d’accélérateur mis à 3 partout – montée à contre-temps suivie d’une volée amortie et retour gagnant entre autres – lui a suffi à faire la différence dans le premier set. Il s’est ensuite échappé rapidement 5 jeux à 0 dans la seconde manche, sans utiliser encore son coup droit, son arme N.1, à pleine puissance.


Seule turbulence: quand une série d’approximations lui a coûté un break alors qu’il servait pour le gain de la partie, à 5-1.

«Je ne dirais pas que je ne joue pas à 100%, mais que je joue de manière différente. On a l’habitude que je frappe mon coup droit à 200%, toujours plus fort. Là, c’est proche de 100% d’une autre manière, avec du relâchement, en avançant», décrit-il.

«Je suis très content du niveau auquel je joue, je sais qu’avec ce niveau-là, je peux faire de grandes choses, même si ce n’est pas la priorité du moment», retient Alcaraz.

S’il venait à triompher sur la terre battue espagnole le 5 mai – le jour de ses 21 ans – le double lauréat en Grand Chelem (US Open 2022 et Wimbledon 2023) et ex-N.1 mondial deviendrait le premier à remporter trois fois d’affilée le Masters 1000 de Madrid.

Andreeva comme en 2023

Même âge que «Carlitos» à cinq jours près mais sort différent: Holger Rune (12e), récent quart-de-finaliste à Monte-Carlo et demi-finaliste à Munich, a été stoppé dès le troisième tour par le Néerlandais Tallon Griekspoor (25e) 6-4, 4-6, 6-3.

Le N.5 mondial Alexander Zverev (6-4, 7-5 contre Shapovalov), et dans le tableau féminin, la N.2 mondiale et tenante du titre Aryna Sabalenka, même secouée par la jeune gauchère américaine Robin Montgomery (6-1, 6-7 (5/7), 6-4), et la N.4 mondiale Elena Rybakina (6-1, 6-4 contre Sherif), sont eux au rendez-vous des huitièmes de finale.

Comme l’ado russe Mirra Andreeva, révélée il y a un an dans la capitale espagnole à 15 ans, tombeuse successivement d’une joueuse du top 50 et de deux du top 20 et de retour à ce stade de la compétition après sa victoire contre la N.7 mondiale Marketa Vondrousova 7-5, 6-1.

Depuis, Andreeva a parcouru du chemin. Des portes du top 200, elle s’est installée dans le top 50 – au 43e rang cette semaine, au mieux au 33e en février – et a atteint deux huitièmes de finale en Grand Chelem (Wimbledon et Open d’Australie).

Pour faire encore mieux qu’en 2023, celle qui fêtera ses 17 ans lundi et est entraînée depuis peu par l’Espagnole Conchita Martinez, défiera l’Italienne Jasmine Paolini (13e), victorieuse sans ménagement de la Française Caroline Garcia (24e) 6-3, 6-2 en 63 minutes.
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