©(Photo par MARCO BERTORELLO / AFP)
Les ministres du G7 se réunissent à Turin pour aborder les défis environnementaux, notamment le changement climatique, et pour discuter des actions à entreprendre à la suite des engagements pris lors de la COP28 à Dubaï.
Les ministres du G7 se réunissent, lundi, à Turin, pour discuter environnement et stratégie face au changement climatique, les experts appelant ces grands pays industrialisés à utiliser leur influence, leur richesse et leur technologie pour bannir les énergies fossiles.
Cette ville du nord de l’Italie accueillera ainsi la première grande réunion politique sur le climat depuis la COP28 en décembre à Dubaï, où le monde s’est engagé à renoncer progressivement au charbon, au gaz et au pétrole.
Et ce alors qu’un nouveau rapport montre que le G7 est bien loin de ses objectifs dans ce domaine. L’Italie, qui préside cette année le G7, veut que Turin fasse office de «lien stratégique» entre la COP28 et la COP29, prévue en novembre en Azerbaïdjan.
L’objectif est de «rendre le cap fixé par la COP28 pratique, réel et concret», a affirmé le ministre italien de l’Environnement et de l’Énergie, Gilberto Pichetto Fratin, en amont de la rencontre.
L’Italie, rendue vulnérable par le changement climatique aux incendies et aux sécheresses, place «la biodiversité, les écosystèmes et le réchauffement des mers» en haut de son agenda, a-t-il ajouté.
Des délégations de Dubaï et d’Azerbaïdjan seront présentes, ainsi que du Brésil, qui préside le G20 cette année.
L’Afrique invitée
Les ministres du G7, qui comprend, outre l’Italie, le Canada, la France, l’Allemagne, le Japon, le Royaume-Uni et les États-Unis, auront quatre sessions de travail sur deux jours à la Venaria, un palais du dix-septième siècle.
Les défenseurs de l’environnement veulent savoir s’ils ont l’intention de concrétiser leurs engagements comme l’accord de Dubaï sur le doublement des taux d’efficacité énergétique et le triplement des capacités en énergies renouvelables d’ici à 2030.
Seront aussi abordés des thèmes comme la nécessité de diversifier les sources d’approvisionnement en matériaux clés pour les systèmes d’énergies renouvelables, ainsi que la réutilisation des minerais, afin de moins dépendre de la Chine, qui domine le secteur des technologies vertes.
Selon Rome, les terres rares et les énergies renouvelables seront au cœur de discussions avec des délégations africaines invitées à Turin.
Ottawa, Paris, Berlin et Londres, qui font pression pour l’adoption d’un traité pour réduire la pollution au plastique, devraient utiliser le G7 pour tenter de rallier Washington et Tokyo, plus réticents.
Les militants du climat espèrent une aide accrue aux pays en voie de développement pour décarboner leur production industrielle, notamment les secteurs de l’acier et du ciment.
Il pourrait également y avoir de nouveaux engagements sur de nouveaux fonds dédiés à l’adaptation au changement climatique.
L’impact du G7
Ensemble, les pays du G7 représentent 38% de l’économie mondiale et sont responsables de 21% des émissions de gaz à effet de serre, selon des chiffres pour 2021 de l’Institut d’analyse du climat.
Aucun de ses pays membres n’est en voie de respecter les objectifs de réduction d’émissions pour 2030, qui ne seront réduites «au mieux que de la moitié de ce qui est nécessaire», selon un rapport de cet institut publié la semaine dernière.
Le gouvernement de Joe Biden a annoncé, jeudi, imposer, à partir de 2032, de très strictes limites aux émissions de CO2 des centrales à charbon prévoyant de rester encore longtemps en marche, une mesure qui doit aider les États-Unis à tenir leurs engagements climatiques.
La France devrait militer pour que le G7 abandonne le charbon d’ici à 2030, mais le Japon est réticent à fixer une date-butoir.
Quant à l’Allemagne, le plus gros émetteur de gaz à effet de serre en Europe, elle rechigne à renoncer au gaz, tout comme l’Italie.
La Première ministre d’extrême droite, Giorgia Meloni, a affirmé, à plusieurs reprises, qu’elle souhaitait faire de l’Italie un hub gazier pour toute l’Europe, grâce à de nouveaux fournisseurs en Méditerranée et en Afrique et au développement des infrastructures gazières.
Luca Bergamaschi, fondateur du groupe de réflexion sur le climat ECCO, doute du caractère essentiel du gaz pour la sécurité énergétique de la péninsule, tout en estimant que son intérêt pour les nouvelles technologies comme la fusion nucléaire ne va pas dans la bonne direction.
Les décisions du G7 «ont un grand impact sur les marchés et sur les idées et attentes des investisseurs» et la conduite de l’Italie à Turin «sera suivie de près», a-t-il jugé.
Par Ella Ide, AFP
Les ministres du G7 se réunissent, lundi, à Turin, pour discuter environnement et stratégie face au changement climatique, les experts appelant ces grands pays industrialisés à utiliser leur influence, leur richesse et leur technologie pour bannir les énergies fossiles.
Cette ville du nord de l’Italie accueillera ainsi la première grande réunion politique sur le climat depuis la COP28 en décembre à Dubaï, où le monde s’est engagé à renoncer progressivement au charbon, au gaz et au pétrole.
Et ce alors qu’un nouveau rapport montre que le G7 est bien loin de ses objectifs dans ce domaine. L’Italie, qui préside cette année le G7, veut que Turin fasse office de «lien stratégique» entre la COP28 et la COP29, prévue en novembre en Azerbaïdjan.
L’objectif est de «rendre le cap fixé par la COP28 pratique, réel et concret», a affirmé le ministre italien de l’Environnement et de l’Énergie, Gilberto Pichetto Fratin, en amont de la rencontre.
L’Italie, rendue vulnérable par le changement climatique aux incendies et aux sécheresses, place «la biodiversité, les écosystèmes et le réchauffement des mers» en haut de son agenda, a-t-il ajouté.
Des délégations de Dubaï et d’Azerbaïdjan seront présentes, ainsi que du Brésil, qui préside le G20 cette année.
L’Afrique invitée
Les ministres du G7, qui comprend, outre l’Italie, le Canada, la France, l’Allemagne, le Japon, le Royaume-Uni et les États-Unis, auront quatre sessions de travail sur deux jours à la Venaria, un palais du dix-septième siècle.
Les défenseurs de l’environnement veulent savoir s’ils ont l’intention de concrétiser leurs engagements comme l’accord de Dubaï sur le doublement des taux d’efficacité énergétique et le triplement des capacités en énergies renouvelables d’ici à 2030.
Seront aussi abordés des thèmes comme la nécessité de diversifier les sources d’approvisionnement en matériaux clés pour les systèmes d’énergies renouvelables, ainsi que la réutilisation des minerais, afin de moins dépendre de la Chine, qui domine le secteur des technologies vertes.
Selon Rome, les terres rares et les énergies renouvelables seront au cœur de discussions avec des délégations africaines invitées à Turin.
Ottawa, Paris, Berlin et Londres, qui font pression pour l’adoption d’un traité pour réduire la pollution au plastique, devraient utiliser le G7 pour tenter de rallier Washington et Tokyo, plus réticents.
Les militants du climat espèrent une aide accrue aux pays en voie de développement pour décarboner leur production industrielle, notamment les secteurs de l’acier et du ciment.
Il pourrait également y avoir de nouveaux engagements sur de nouveaux fonds dédiés à l’adaptation au changement climatique.
L’impact du G7
Ensemble, les pays du G7 représentent 38% de l’économie mondiale et sont responsables de 21% des émissions de gaz à effet de serre, selon des chiffres pour 2021 de l’Institut d’analyse du climat.
Aucun de ses pays membres n’est en voie de respecter les objectifs de réduction d’émissions pour 2030, qui ne seront réduites «au mieux que de la moitié de ce qui est nécessaire», selon un rapport de cet institut publié la semaine dernière.
Le gouvernement de Joe Biden a annoncé, jeudi, imposer, à partir de 2032, de très strictes limites aux émissions de CO2 des centrales à charbon prévoyant de rester encore longtemps en marche, une mesure qui doit aider les États-Unis à tenir leurs engagements climatiques.
La France devrait militer pour que le G7 abandonne le charbon d’ici à 2030, mais le Japon est réticent à fixer une date-butoir.
Quant à l’Allemagne, le plus gros émetteur de gaz à effet de serre en Europe, elle rechigne à renoncer au gaz, tout comme l’Italie.
La Première ministre d’extrême droite, Giorgia Meloni, a affirmé, à plusieurs reprises, qu’elle souhaitait faire de l’Italie un hub gazier pour toute l’Europe, grâce à de nouveaux fournisseurs en Méditerranée et en Afrique et au développement des infrastructures gazières.
Luca Bergamaschi, fondateur du groupe de réflexion sur le climat ECCO, doute du caractère essentiel du gaz pour la sécurité énergétique de la péninsule, tout en estimant que son intérêt pour les nouvelles technologies comme la fusion nucléaire ne va pas dans la bonne direction.
Les décisions du G7 «ont un grand impact sur les marchés et sur les idées et attentes des investisseurs» et la conduite de l’Italie à Turin «sera suivie de près», a-t-il jugé.
Par Ella Ide, AFP
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