Ventes d'armes à Israël: Londres prend le contrepied de Washington
©(Photo par BENJAMIN CREMEL / POOL / AFP)
Le ministre britannique des Affaires étrangères, David Cameron, a fait valoir jeudi que le Royaume-Uni se trouvait dans une situation différente que les États-Unis quant à la possibilité de cesser les ventes d'armes à Israël.

«Il y a une différence fondamentale entre la situation des États-Unis et la situation du Royaume-Uni», a déclaré le chef de la diplomatie britannique après un discours à Londres où il a appelé les pays de l'Otan à augmenter leurs dépenses militaires.

Il réagissait ainsi à des propos du président américain, Joe Biden, qui avait averti mercredi, pour la première fois, qu'il ne livrerait pas certaines armes à Israël en cas d'offensive majeure contre Rafah, dans la bande de Gaza.

Le ministre britannique a rappelé que «les États-Unis sont un fournisseur étatique massif d'armes à Israël». «Nous n'avons pas de fourniture d'armes à Israël de la part du gouvernement britannique, nous avons un certain nombre de licences et je crois que nos exportations en matière de défense vers Israël représentent nettement moins de 1% de leur total, c'est une grosse différence», a-t-il souligné.

David Cameron a également souligné que les ventes d'armes à Tel Aviv continueraient à être soumises à «un processus rigoureux» afin d'éviter d'être complice de toute violation du droit international.


Il a ajouté que le Royaume-Uni ne soutiendrait pas d'opération majeure à Rafah «à moins qu'il y ait un plan très clair pour protéger les gens et sauver des vies».

« Nous n'avons pas vu ce plan, donc dans ces circonstances, nous ne soutiendrons pas une opération majeure à Rafah», a ajouté David Cameron.

 

Avec AFP
Ici Beyrouth
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