Le Liban et la Banque mondiale ont conclu, il y a deux ans, en mai 2022, un accord d’urgence d’une valeur totale de 150 millions de dollars pour préserver la sécurité alimentaire au Liban, à travers un soutien à l’importation de blé et une subvention. Or celui-ci prend fin le 25 mai. Quid de l’avenir?
Le Liban et la Banque mondiale (BM) ont conclu, en mai 2022, un accord d’urgence d’une valeur totale de 150 millions de dollars pour préserver la sécurité alimentaire au Liban, à travers un soutien à l’importation de blé. Or celui-ci s’achève à la fin du mois de mai. Il s’agissait d’un prêt de la BM au gouvernement libanais pour subventionner le pain blanc libanais. Que va-t-il se passer?
Le ministre sortant de l’Économie et du Commerce, Amin Salam, assure à Ici Beyrouth que les quantités de blé subventionnées par la Banque mondiale sont suffisantes jusqu’au mois d’octobre. Il explique qu’après cette date, la subvention va se transformer en un soutien apporté par l’État libanais aux personnes les plus vulnérables. « Ce sera la fin de la subvention généralisée aux Libanais et aux non Libanais. L’aide sera ciblée», affirme-t-il. M. Salam rappelle que l’accord était intervenu près de deux mois après le début des négociations avec la délégation de la Banque mondiale au Liban. Celles-ci avaient été entamées après l’offensive russe en Ukraine et les craintes d’une crise de blé à l’échelle internationale et plus particulièrement au pays du Cèdre qui importe son blé essentiellement d’Ukraine. La guerre dans ce pays ainsi que l’effondrement économique et financier dans lequel le Liban est plongé avaient exacerbé les risques d’une crise alimentaire locale. La Banque mondiale avait proposé cette subvention comme première étape pour «éviter de perturber l'approvisionnement en blé à court terme et aider à garantir du pain à un prix abordable aux Libanais».
M. Salam indique que le nouveau plan est presque prêt et que l’État est en train de l’étudier. Il précise que ce nouveau soutien sera accordé aux fonctionnaires et aux familles les plus vulnérables répertoriées par le ministère des Affaires sociales, via le plan DAEM qui profite aux familles les plus démunies.
1kg de pain à un dollar
De son côté, le président du Syndicat des propriétaires de boulangeries du Mont-Liban, Antoine Seif, a assuré, lui aussi, à Ici Beyrouth, que le blé subventionné par la Banque mondiale via un prêt au gouvernement libanais est disponible jusqu’à début octobre. Il explique qu’après cette date, rien n’est encore sûr et que les boulangeries attendent une décision officielle de l’État. Quid du prix du pain sans cette subvention? À quoi M. Seif répond que «le kilo de pain sera à plus ou moins un dollar comme avant la crise de 2019». À noter que la rabta représente 800 g de pain. Et M. Seif d’ajouter qu’«une étude doit toutefois être menée puisque le prix du pain comprend aussi les fluctuations du prix du pétrole et l’augmentation des taxes gouvernementales».
Le président du Syndicat des minotiers, Ahmed Hoteit, affirme, lui, que les 40.000 tonnes de blé arrivées au port de Beyrouth cette semaine suffisent pour 50 jours. Il révèle qu’il reste encore assez d’argent pour commander 70.000 tonnes qui pourvoiront aux besoins du pays pendant 2 mois de plus, soit jusqu’à la fin septembre. À la suite de quoi, il estime, lui aussi, que le prix du kilo de pain tournera autour d’un dollar.
Le Liban et la Banque mondiale (BM) ont conclu, en mai 2022, un accord d’urgence d’une valeur totale de 150 millions de dollars pour préserver la sécurité alimentaire au Liban, à travers un soutien à l’importation de blé. Or celui-ci s’achève à la fin du mois de mai. Il s’agissait d’un prêt de la BM au gouvernement libanais pour subventionner le pain blanc libanais. Que va-t-il se passer?
Le ministre sortant de l’Économie et du Commerce, Amin Salam, assure à Ici Beyrouth que les quantités de blé subventionnées par la Banque mondiale sont suffisantes jusqu’au mois d’octobre. Il explique qu’après cette date, la subvention va se transformer en un soutien apporté par l’État libanais aux personnes les plus vulnérables. « Ce sera la fin de la subvention généralisée aux Libanais et aux non Libanais. L’aide sera ciblée», affirme-t-il. M. Salam rappelle que l’accord était intervenu près de deux mois après le début des négociations avec la délégation de la Banque mondiale au Liban. Celles-ci avaient été entamées après l’offensive russe en Ukraine et les craintes d’une crise de blé à l’échelle internationale et plus particulièrement au pays du Cèdre qui importe son blé essentiellement d’Ukraine. La guerre dans ce pays ainsi que l’effondrement économique et financier dans lequel le Liban est plongé avaient exacerbé les risques d’une crise alimentaire locale. La Banque mondiale avait proposé cette subvention comme première étape pour «éviter de perturber l'approvisionnement en blé à court terme et aider à garantir du pain à un prix abordable aux Libanais».
M. Salam indique que le nouveau plan est presque prêt et que l’État est en train de l’étudier. Il précise que ce nouveau soutien sera accordé aux fonctionnaires et aux familles les plus vulnérables répertoriées par le ministère des Affaires sociales, via le plan DAEM qui profite aux familles les plus démunies.
1kg de pain à un dollar
De son côté, le président du Syndicat des propriétaires de boulangeries du Mont-Liban, Antoine Seif, a assuré, lui aussi, à Ici Beyrouth, que le blé subventionné par la Banque mondiale via un prêt au gouvernement libanais est disponible jusqu’à début octobre. Il explique qu’après cette date, rien n’est encore sûr et que les boulangeries attendent une décision officielle de l’État. Quid du prix du pain sans cette subvention? À quoi M. Seif répond que «le kilo de pain sera à plus ou moins un dollar comme avant la crise de 2019». À noter que la rabta représente 800 g de pain. Et M. Seif d’ajouter qu’«une étude doit toutefois être menée puisque le prix du pain comprend aussi les fluctuations du prix du pétrole et l’augmentation des taxes gouvernementales».
Le président du Syndicat des minotiers, Ahmed Hoteit, affirme, lui, que les 40.000 tonnes de blé arrivées au port de Beyrouth cette semaine suffisent pour 50 jours. Il révèle qu’il reste encore assez d’argent pour commander 70.000 tonnes qui pourvoiront aux besoins du pays pendant 2 mois de plus, soit jusqu’à la fin septembre. À la suite de quoi, il estime, lui aussi, que le prix du kilo de pain tournera autour d’un dollar.
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