Présidentielle US: «Bagarre» en vue entre Biden et Trump à partir de juin
©(Photo par Brendan SMIALOWSKI et ANGELA WEISS / diverses sources / AFP)
«C’est parti pour la bagarre!»: le président américain Joe Biden a mis, mercredi, son rival Donald Trump au défi de débattre à deux reprises avant l’élection présidentielle, le 27 juin puis le 10 septembre. Ce dernier a immédiatement accepté.

«Aujourd’hui, il dit qu’il veut à nouveau débattre contre moi. Dans ce cas, fais-moi plaisir, mon gars. Je le ferai même deux fois», a lancé le démocrate de 81 ans, candidat en novembre à un second mandat, dans un message vidéo.

«Je suis prêt et décidé à débattre contre ‘Joe l’escroc’ aux deux dates proposées, en juin et en septembre», a réagi l’ancien président de 77 ans, sur son réseau Truth Social, en utilisant l’un de ses surnoms préférés pour son adversaire.

«Dis-moi quand, je serai là. C’est parti pour la bagarre!!!», a ajouté Donald Trump.

L’équipe de campagne du président américain a indiqué qu’il souhaitait débattre une première fois après le sommet du G7 en Italie, lequel se déroulera du 13 au 15 juin, puis «début septembre».

Joe Biden a ensuite déclaré, sur le réseau social X (Twitter), avoir «reçu et accepté» une invitation de la chaîne CNN pour un duel le 27 juin, ajoutant: «La balle est dans ton camp, Donald.»

«Je suggère fortement de faire plus de deux débats», avait pour sa part dit le magnat républicain sur Truth Social.

Contrairement au camp démocrate, qui veut une confrontation sans public, Donald Trump a jugé que le débat, «pour qu'il soit plus excitant», devrait se tenir dans «une très grande salle, même s’il paraît que Biden a peur des foules».

Les débats présidentiels sont toujours des temps forts d’une campagne américaine et ils le seront particulièrement cette année, tant l’hostilité est forte entre ces deux hommes.

«Libre mercredi»

Ces duels seront aussi un test de la vivacité et de l’endurance intellectuelle des candidats, les plus âgés à avoir jamais brigué la Maison-Blanche. Les républicains ne cessent d’attaquer Joe Biden sur ses moments de confusion et ses gaffes, alors que les démocrates dénoncent les sorties parfois totalement incohérentes de Donald Trump.

Dans son message vidéo, Joe Biden est franchement moqueur : «Choisissons les dates Donald. J’ai entendu dire que tu étais libre le mercredi.»


Le président américain fait référence au seul jour de relâche hebdomadaire dans le procès visant son prédécesseur. Donald Trump, multi-inculpé au pénal, est tenu le reste de la semaine de comparaître à New York pour une affaire de paiements dissimulés à une ancienne actrice de films X.

L’équipe de campagne de Joe Biden a envoyé une lettre à la commission qui d’ordinaire organise les débats électoraux, pour expliquer que son candidat ne se plierait ni au calendrier ni aux conditions établies par cet organisme.

«Pour plusieurs raisons, le modèle en vigueur depuis des années n’est plus en phase avec la structure de nos élections ni avec l’intérêt des électeurs», lit-on dans cette lettre. La commission avait déjà fixé trois dates: 16 septembre, 1er octobre et 9 octobre.

«Pas un divertissement»

Le camp Biden fait valoir que le premier débat doit avoir lieu plus tôt, pour tenir compte des Américains votant de manière anticipée et le second «début septembre», pour ne pas peser sur le sprint final de la campagne jusqu’en novembre.

Les démocrates demandent aussi que le débat se tienne sans public, dans un studio de télévision, avec seulement les deux principaux candidats et des présentateurs.

«Le débat doit se tenir au bénéfice des Américains qui le suivent à la télévision, non pas sous la forme d’un divertissement devant un public de partisans et de donateurs agités ou perturbateurs», a écrit la présidente de la campagne de Joe Biden, Jen O’Malley Dillon, dans ce courrier à la commission des débats présidentiels.

Elle reproche aussi à la commission d’avoir été «incapable» de faire respecter en 2020, les règles sur le temps de parole et les interactions.

Pour les débats de juin et septembre, «il doit y avoir une limite de temps stricte pour les réponses et une alternance dans la prise de parole» pour éviter des interruptions intempestives, réclame encore le camp Biden.

Par Aurélie End avec AFP

 
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