Boulangeries: pour l’application de la loi du travail
Le président du Syndicat des travailleurs des boulangeries de Beyrouth et du Mont-Liban, Chehadeh al-Masry, a tenu une conférence de presse, vendredi, au cours de laquelle il a exposé les conditions socio-économiques des travailleurs, leurs souffrances et leurs revendications. Il a rappelé que les travailleurs des boulangeries, malgré toutes les circonstances de guerre, les événements et la crise de Covid-19, ont continué à travailler de longues et dures heures, afin de fournir du pain aux citoyens, se demandant: «Pourquoi la loi du travail n’a-t-elle pas été appliquée aux ouvriers des boulangeries?»

Il a rappelé qu’ «un mémorandum a été émis par le ministre du Travail et des Affaires sociales, Émile Rouhana Sakr, en 1974, pour employer les ouvriers boulangers 48 heures par semaine, appliquer les congés annuels et hebdomadaires, en plus d’inscrire tous les travailleurs des boulangeries à la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS). Or, ce mémorandum est resté lettre morte et, depuis lors, le Syndicat réclame l’application de la loi du travail aux ouvriers des boulangeries sans trouver d’oreilles attentives».

Al-Masry a poursuivi que les ministres sortants du Travail, Moustafa Bayram, et de l’Économie, Amin Salam, sont convenus d’appliquer les dispositions de la loi du travail aux ouvriers des boulangeries, à savoir que la journée de travail soit de 8 heures, que le travailleur ait droit à un jour de congé hebdomadaire payé et que le salaire mensuel du travailleur soit fixé à 350 dollars américains pour 8 heures de travail et à 250.000 livres libanaises pour chaque jour de travail effectif.


Il ajoute: «Nous nous demandons pourquoi la loi du travail libanaise n’a pas été appliquée à tous les travailleurs des boulangeries.»

Al-Masry a rappelé avoir réclamé, le 20 février 2019, la mise en œuvre d’une législation applicable aux ouvriers syriens qui travaillent dans les boulangeries, identique à celle qui régit le travail de ceux actifs dans la construction, l’agriculture et le nettoyage, ainsi que l’application du droit du travail à tous les travailleurs, afin de protéger les ouvriers libanais travaillant dans les boulangeries.
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