©Carlos Alcaraz. Photo Dimitar Dilkoff/AFP
La finale de Roland-Garros dimanche entre Carlos Alcaraz et Alexander Zverev (à partir de 15h30, Beyrouth) mettra aux prises deux joueurs qui piaffent depuis des années devant la Coupe des Mousquetaires et sacrera un nouveau champion pour la première fois depuis Stan Wawrinka en 2015.
En outre, pour la première fois depuis 2004, une finale à Roland-Garros se jouera sans aucun des membres du Big 3, Roger Federer, Rafael Nadal, Novak Djokovic, alors que pourtant les deux derniers étaient bien dans le tableau.
Les temps changent et au terme d’une longue quinzaine qui a vu l’élimination de Nadal au premier tour – par Zverev – et le forfait sur blessure de Djokovic avant son quart de finale, ce sont donc le jeune Alcaraz (21 ans) et le plus expérimenté Zverev (27 ans) qui se battront pour le titre.
Les précédents parlent largement en faveur de l’Espagnol: le Murcien a remporté à l’US Open 2022 la première finale de Grand Chelem qu’il a jouée et a ensuite remporté Wimbledon 2023 en battant en finale avec un mental hors du commun le maître des lieux Djokovic, imbattable sur le gazon londonien depuis sa défaite en quarts en 2017 (soit 34 matchs gagnés d’affilée).
En face, l’Allemand n’a joué qu’une finale en Grand Chelem, à l’US Open 2020, qu’il a perdue. En plein covid, dans un stade Arthur-Ashe vide de ses 25.000 spectateurs habituels, personne n’a pu voir de visu à quel point l’Allemand, face à Dominic Thiem, avait été paralysé par l’enjeu.
«Pas prêt»
«J’étais à deux points du match, mais je n’étais pas prêt à gagner un tel tournoi. Je n’étais pas assez mature. Aujourd’hui, j’ai 27 ans, je ne suis plus un enfant. Si je ne gagne pas cette fois, alors quand?», affirme Zverev.
Cet aplomb qui caractérise ses prises de parole ne participe pas à sa popularité. Mais force est de constater que les faits lui donnent raison ces derniers temps.
Que se serait-il passé s’il ne s’était pas gravement tordu la cheville et n’avait pas abandonné en demi-finales 2022 alors qu’il menait la vie dure à Nadal? Après de longs mois de convalescence, il était revenu en 2023 porte d’Auteuil et n’avait perdu qu’en demi-finale, balayé par Ruud. Mais vendredi, c’est lui qui a dominé le Norvégien pour enfin se hisser en finale.
«Enfin! La quatrième tentative est la bonne», savourait-il à l’issue de sa quatrième demie d’affilée à Paris.
Fort de son titre à Rome juste avant de venir à Paris, il n’aura plus non plus le poids du procès se déroulant en parallèle à Berlin puisque le dossier a été clos vendredi sur un accord à l’amiable. «Abandon de procédure signifie innocence. Je ne veux plus jamais entendre la moindre question à ce sujet», prévenait-il.
Alcaraz, lui, restait sur le goût amer d’une piètre performance en demies l’an dernier face à Djokovic, où son jeune physique avait été plié par le corps endurci du Serbe.
Rêve de coupe
Cette fois, il a su gérer la débauche d’énergie nécessaire à l’élimination du futur N.1 mondial Jannik Sinner.
Le risque serait de considérer avoir gagné la finale avant l’heure en remportant ce duel promis à devenir le grand classique des prochaines années.
Mais Alcaraz assure qu’il ne tombera pas dans le piège.
«Je n’ai absolument pas l’impression d’avoir gagné la finale avant l’heure. Le match de dimanche sera des plus difficiles et je l’aborde comme celui d’aujourd’hui (vendredi contre Sinner, ndlr), sachant que ce sera dur et que je devrai me battre. Aujourd’hui, j’ai remporté une grande victoire, mais en aucun cas une finale avant l’heure», a-t-il martelé.
Et comme son adversaire, Alcaraz se voit soulever la Coupe des Mousquetaires: «C’est une belle image...», commente-t-il.
«Évidemment que je m’imagine avec la coupe, je ne suis plus qu’à une petite marche. Remporter une finale est la marche la plus difficile à franchir, mais je me répète cette phrase ‘les finales sont faites pour être gagnées, pas pour être jouées.’ Alors oui, j’ai dans la tête cette image avec le trophée, mais je sais que le chemin est encore difficile.»
En cas de titre, Alcaraz passerait lui aussi devant Djokovic au classement pour devenir N.2 mondial.
Avec AFP
En outre, pour la première fois depuis 2004, une finale à Roland-Garros se jouera sans aucun des membres du Big 3, Roger Federer, Rafael Nadal, Novak Djokovic, alors que pourtant les deux derniers étaient bien dans le tableau.
Les temps changent et au terme d’une longue quinzaine qui a vu l’élimination de Nadal au premier tour – par Zverev – et le forfait sur blessure de Djokovic avant son quart de finale, ce sont donc le jeune Alcaraz (21 ans) et le plus expérimenté Zverev (27 ans) qui se battront pour le titre.
Les précédents parlent largement en faveur de l’Espagnol: le Murcien a remporté à l’US Open 2022 la première finale de Grand Chelem qu’il a jouée et a ensuite remporté Wimbledon 2023 en battant en finale avec un mental hors du commun le maître des lieux Djokovic, imbattable sur le gazon londonien depuis sa défaite en quarts en 2017 (soit 34 matchs gagnés d’affilée).
En face, l’Allemand n’a joué qu’une finale en Grand Chelem, à l’US Open 2020, qu’il a perdue. En plein covid, dans un stade Arthur-Ashe vide de ses 25.000 spectateurs habituels, personne n’a pu voir de visu à quel point l’Allemand, face à Dominic Thiem, avait été paralysé par l’enjeu.
«Pas prêt»
«J’étais à deux points du match, mais je n’étais pas prêt à gagner un tel tournoi. Je n’étais pas assez mature. Aujourd’hui, j’ai 27 ans, je ne suis plus un enfant. Si je ne gagne pas cette fois, alors quand?», affirme Zverev.
Cet aplomb qui caractérise ses prises de parole ne participe pas à sa popularité. Mais force est de constater que les faits lui donnent raison ces derniers temps.
Que se serait-il passé s’il ne s’était pas gravement tordu la cheville et n’avait pas abandonné en demi-finales 2022 alors qu’il menait la vie dure à Nadal? Après de longs mois de convalescence, il était revenu en 2023 porte d’Auteuil et n’avait perdu qu’en demi-finale, balayé par Ruud. Mais vendredi, c’est lui qui a dominé le Norvégien pour enfin se hisser en finale.
«Enfin! La quatrième tentative est la bonne», savourait-il à l’issue de sa quatrième demie d’affilée à Paris.
Fort de son titre à Rome juste avant de venir à Paris, il n’aura plus non plus le poids du procès se déroulant en parallèle à Berlin puisque le dossier a été clos vendredi sur un accord à l’amiable. «Abandon de procédure signifie innocence. Je ne veux plus jamais entendre la moindre question à ce sujet», prévenait-il.
Alcaraz, lui, restait sur le goût amer d’une piètre performance en demies l’an dernier face à Djokovic, où son jeune physique avait été plié par le corps endurci du Serbe.
Rêve de coupe
Cette fois, il a su gérer la débauche d’énergie nécessaire à l’élimination du futur N.1 mondial Jannik Sinner.
Le risque serait de considérer avoir gagné la finale avant l’heure en remportant ce duel promis à devenir le grand classique des prochaines années.
Mais Alcaraz assure qu’il ne tombera pas dans le piège.
«Je n’ai absolument pas l’impression d’avoir gagné la finale avant l’heure. Le match de dimanche sera des plus difficiles et je l’aborde comme celui d’aujourd’hui (vendredi contre Sinner, ndlr), sachant que ce sera dur et que je devrai me battre. Aujourd’hui, j’ai remporté une grande victoire, mais en aucun cas une finale avant l’heure», a-t-il martelé.
Et comme son adversaire, Alcaraz se voit soulever la Coupe des Mousquetaires: «C’est une belle image...», commente-t-il.
«Évidemment que je m’imagine avec la coupe, je ne suis plus qu’à une petite marche. Remporter une finale est la marche la plus difficile à franchir, mais je me répète cette phrase ‘les finales sont faites pour être gagnées, pas pour être jouées.’ Alors oui, j’ai dans la tête cette image avec le trophée, mais je sais que le chemin est encore difficile.»
En cas de titre, Alcaraz passerait lui aussi devant Djokovic au classement pour devenir N.2 mondial.
Avec AFP
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