Après sa première chanson La Petite Grande, Dia Audi sort Le Mensonge, sur des airs de hip hop-rap et de musique électronique. Avec ses vidéos artistiques imprégnées de danse contemporaine, ses paroles retentissent, affirmant, une fois de plus, un esprit novateur et une âme créative.
Écrite et chantée par Dia Audi, composée par Aleph Abi Saad, produite par Philippe Dib, enregistrée à The Brain Studio, réalisée par Jana Younes, chorégraphiée par Jens Bjerregaard, interprétée par les danseuses Lilia Hajj, Zeina Yaghi, Alissa Sadek et Mary Bark, avec la directrice de la photographie Pauline Maroun, la vidéo de Dia Audi, Le Mensonge, fuse sur les réseaux sociaux, interpellant une audience lasse des illusions, assoiffée de créations nouvelles et différentes, «reflet de soi perdu, société corrompue».
Parlant de l’inspiration qui l’a poussée à donner vie à ce projet après le premier, elle affirme que ces deux créations s’inscrivent dans un certain prolongement: «Ces deux premières chansons feront effectivement partie du même EP. On pourrait dire qu’il y a une certaine continuité dans le fait qu’elles soient très personnelles, et qu’elles aient toutes les deux été écrites suite à une longue période d’introspection, d’observations et de remise en question. C’est comme si elles avaient habité à l’intérieur de moi bien avant d’être grattées sur du papier et d’éventuellement devenir des chansons.»
Évoquant les prototypes sociaux qui la révoltent, elle souligne: «Mis à part l’injustice, le racisme et la violence qui comme pour tout le monde, je pense, sont sidérants, il m’est difficile de supporter en particulier l’intolérance, le jugement, le manque d’authenticité, le fait d’être 'fake', de faire semblant, tout simplement pour garder un bon front, pour appartenir à une certaine catégorie. Ce sont ces sujets-là précisément que j’aborde dans cette chanson.»
Quel est le moyen d’expression artistique qui lui parle le plus: écrire, chanter ou danser? «Pour moi, personnellement, c’est chanter puis écrire. Mais la danse est une forme d’art que j’admire énormément. Il me semble qu’il est très puissant et, en quelque sorte, difficile de raconter une histoire grâce aux mouvements du corps… Un petit secret? C’est un de mes regrets, j’aurais adoré avoir poursuivi mes cours de danse.»
Quant à ce qui l'encourage à créer encore dans un monde instable, et si elle croit au pouvoir de l’art de faire bouger les choses, Dia Audi répond: «La création me permet de plonger dans une parenthèse qui est la mienne, loin du tumulte quotidien. C’est un besoin, je ne pourrais pas m’arrêter de le faire, même si je le voulais. Je dirais que l’art peut altérer notre monde. Les créations artistiques nous affectent, elles déclenchent des émotions particulières qui pourraient être un catalyseur de changements. Elles touchent notre corps mais aussi notre esprit. Elles ont ainsi le pouvoir d’infléchir et de modifier notre façon de penser et de percevoir les choses. Si l’art ne peut pas changer le monde, il peut certainement changer notre vision du monde.»
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