©(MICHAEL BUHOLZER / POOL / AFP)
Des dirigeants du monde entier se sont rendus en Suisse samedi pour un premier sommet sur la paix en Ukraine, terni par l'absence notable de la Russie et de la Chine.
Le Sommet pour la paix en Ukraine, qui démarre samedi autour du président ukrainien Volodymyr Zelensky et des représentants de quelque 90 pays, affiche des ambitions mesurées en l'absence de la Russie et de la Chine et se veut un premier pas sur le chemin de la paix.
Les hôtes suisses ont tempéré d'emblée les attentes. Le chef de la diplomatie helvétique, Ignazio Cassis, explique dans une vidéo postée sur les réseaux sociaux que l'objectif est de pouvoir confronter les idées sur une possible paix, d'établir la «confiance pour un premier pas», tout en soulignant qu'il en faudra «bien d'autres».
Une cinquantaine de chefs d'État et de gouvernement, parmi les quelque 90 délégations, se retrouvent jusqu'à dimanche dans le luxueux complexe hôtelier de Bürgenstock, au centre de la Suisse, pour tenter d'ébaucher une voie vers la paix impliquant à terme Moscou.
«J'ai hâte de me joindre à nos alliés et partenaires pour soutenir les efforts de l'Ukraine visant à garantir une paix juste et durable», a déclaré la vice-présidente américaine, Kamala Harris, peu avant son départ pour le Sommet. Le président Biden a préféré rentrer aux États-Unis après le G7 en Italie voisine.
Mme Harris doit rencontrer Volodymyr Zelensky immédiatement après s'être posée en hélicoptère au Bürgenstock.
Le président français, Emmanuel Macron, participera au sommet samedi avant de rentrer en France. Ses partenaires du G7, qu'il vient à peine de quitter après le sommet dans les Pouilles, seront aussi tous présents.
Les hôtes suisses ont voulu rassembler le plus de pays possible, en particulier ceux du Sud global. Mais si, parmi les BRIC S, l'Arabie saoudite envoie son chef de la diplomatie, le Brésil sera, lui, observateur, l'Inde enverra un haut responsable du ministère des Affaires étrangères et l'Afrique du Sud un émissaire.
Quant à la Chine, elle avait prévenu qu'elle ne participerait pas tant que la Russie ne serait pas du tour de table.
Les dirigeants de l'UE ainsi que les présidents d'Argentine, de Colombie, du Chili, de Finlande et de Pologne seront présents.
En Ukraine, sur le front oriental de Donetsk, où se déroulent de violents combats, notamment pour la ville clé de Tchassiv Iar, Maxime et son unité de tankistes sont dubitatifs par rapport à ce grand raout diplomatique. À Kiev, Victoria, qui travaille dans le secteur de l'énergie, «n'a pas de grands espoirs» non plus.
Les experts sont tout aussi prudents.
«Des négociations significatives qui pourraient véritablement mettre fin à la guerre dévastatrice en Ukraine restent hors de portée», estime le groupe de réflexion International Crisis Group.
«Kiev et ses partisans auront du mal à obtenir des résultats tangibles de la réunion (...) au-delà de la réaffirmation des principes d'intégrité territoriale de la Charte des Nations unies», ajoute-t-il.
Volodymyr Zelensky, arrivé vendredi soir, vient de passer les dernières semaines à plaider sa cause à travers le monde entier, non sans succès.
Il arrive d'Italie et du sommet du G7 avec un prêt de 50 milliards de dollars en poche.
Les fonds seront garantis par les intérêts que rapporteront les actifs russes gelés depuis le début de l'invasion. Pour Vladimir Poutine, c'est «un vol qui ne restera pas impuni».
Le président ukrainien a aussi signé des accords de sécurité avec les États-Unis et le Japon en marge du Sommet des sept, après en avoir fait de même avec plusieurs autres alliés ces derniers mois, dont la France et le Royaume-Uni.
Il reçoit de nouveau des armes des États-Unis, après de longs mois d'attente qui ont mis l'armée ukrainienne en grande difficulté. Par ailleurs, Washington ainsi que d'autres pays alliés l'ont autorisé – sous condition – à utiliser leurs armes pour frapper directement en territoire russe.
Enfin, vendredi soir, les 27 ont donné leur «accord de principe» à l'ouverture des négociations d'adhésion à l'UE.
Dimanche, trois sujets seront abordés en détail en groupes de travail: sûreté nucléaire, liberté de navigation et sécurité alimentaire et aspects humanitaires, notamment le sort des enfants ukrainiens déportés en Russie.
Un deuxième sommet est envisagé, auquel Kiev espère qu'une délégation russe participera et recevra un «plan commun» présenté par les participants, a déclaré mardi le chef de cabinet de M. Zelensky, Andriy Yermak.
Moscou a beau dénigrer la réunion en Suisse, «la Russie fait tout son possible pour montrer son mécontentement» et prouve ainsi qu'elle est «inquiète», a déclaré à l'AFP Samuel Charap, un expert du groupe de réflexion américain RAND.
Robin Millard et Christophe Vogt, avec AFP
Le Sommet pour la paix en Ukraine, qui démarre samedi autour du président ukrainien Volodymyr Zelensky et des représentants de quelque 90 pays, affiche des ambitions mesurées en l'absence de la Russie et de la Chine et se veut un premier pas sur le chemin de la paix.
Les hôtes suisses ont tempéré d'emblée les attentes. Le chef de la diplomatie helvétique, Ignazio Cassis, explique dans une vidéo postée sur les réseaux sociaux que l'objectif est de pouvoir confronter les idées sur une possible paix, d'établir la «confiance pour un premier pas», tout en soulignant qu'il en faudra «bien d'autres».
Ébauche d'une voie vers la paix
Une cinquantaine de chefs d'État et de gouvernement, parmi les quelque 90 délégations, se retrouvent jusqu'à dimanche dans le luxueux complexe hôtelier de Bürgenstock, au centre de la Suisse, pour tenter d'ébaucher une voie vers la paix impliquant à terme Moscou.
«J'ai hâte de me joindre à nos alliés et partenaires pour soutenir les efforts de l'Ukraine visant à garantir une paix juste et durable», a déclaré la vice-présidente américaine, Kamala Harris, peu avant son départ pour le Sommet. Le président Biden a préféré rentrer aux États-Unis après le G7 en Italie voisine.
Mme Harris doit rencontrer Volodymyr Zelensky immédiatement après s'être posée en hélicoptère au Bürgenstock.
Le président français, Emmanuel Macron, participera au sommet samedi avant de rentrer en France. Ses partenaires du G7, qu'il vient à peine de quitter après le sommet dans les Pouilles, seront aussi tous présents.
Les hôtes suisses ont voulu rassembler le plus de pays possible, en particulier ceux du Sud global. Mais si, parmi les BRIC S, l'Arabie saoudite envoie son chef de la diplomatie, le Brésil sera, lui, observateur, l'Inde enverra un haut responsable du ministère des Affaires étrangères et l'Afrique du Sud un émissaire.
Quant à la Chine, elle avait prévenu qu'elle ne participerait pas tant que la Russie ne serait pas du tour de table.
Les dirigeants de l'UE ainsi que les présidents d'Argentine, de Colombie, du Chili, de Finlande et de Pologne seront présents.
Dubitatifs
En Ukraine, sur le front oriental de Donetsk, où se déroulent de violents combats, notamment pour la ville clé de Tchassiv Iar, Maxime et son unité de tankistes sont dubitatifs par rapport à ce grand raout diplomatique. À Kiev, Victoria, qui travaille dans le secteur de l'énergie, «n'a pas de grands espoirs» non plus.
Les experts sont tout aussi prudents.
«Des négociations significatives qui pourraient véritablement mettre fin à la guerre dévastatrice en Ukraine restent hors de portée», estime le groupe de réflexion International Crisis Group.
«Kiev et ses partisans auront du mal à obtenir des résultats tangibles de la réunion (...) au-delà de la réaffirmation des principes d'intégrité territoriale de la Charte des Nations unies», ajoute-t-il.
Des milliards, des armes, des alliances
Volodymyr Zelensky, arrivé vendredi soir, vient de passer les dernières semaines à plaider sa cause à travers le monde entier, non sans succès.
Il arrive d'Italie et du sommet du G7 avec un prêt de 50 milliards de dollars en poche.
Les fonds seront garantis par les intérêts que rapporteront les actifs russes gelés depuis le début de l'invasion. Pour Vladimir Poutine, c'est «un vol qui ne restera pas impuni».
Le président ukrainien a aussi signé des accords de sécurité avec les États-Unis et le Japon en marge du Sommet des sept, après en avoir fait de même avec plusieurs autres alliés ces derniers mois, dont la France et le Royaume-Uni.
Il reçoit de nouveau des armes des États-Unis, après de longs mois d'attente qui ont mis l'armée ukrainienne en grande difficulté. Par ailleurs, Washington ainsi que d'autres pays alliés l'ont autorisé – sous condition – à utiliser leurs armes pour frapper directement en territoire russe.
Enfin, vendredi soir, les 27 ont donné leur «accord de principe» à l'ouverture des négociations d'adhésion à l'UE.
Deuxième sommet
Dimanche, trois sujets seront abordés en détail en groupes de travail: sûreté nucléaire, liberté de navigation et sécurité alimentaire et aspects humanitaires, notamment le sort des enfants ukrainiens déportés en Russie.
Un deuxième sommet est envisagé, auquel Kiev espère qu'une délégation russe participera et recevra un «plan commun» présenté par les participants, a déclaré mardi le chef de cabinet de M. Zelensky, Andriy Yermak.
Moscou a beau dénigrer la réunion en Suisse, «la Russie fait tout son possible pour montrer son mécontentement» et prouve ainsi qu'elle est «inquiète», a déclaré à l'AFP Samuel Charap, un expert du groupe de réflexion américain RAND.
Robin Millard et Christophe Vogt, avec AFP
Lire aussi
Commentaires