©Crédit photo: Valery Hache/AFP
Bettina Rheims expose une trentaine de portraits féminins au musée de la photographie de Nice. L’artiste présente des images à la fois sublimes et troublantes, initialement créées pour des commandes entre 1994 et 2013. L’exposition est disponible jusqu’au 29 septembre.
De la star de la pop Madonna à l’actrice Angelina Jolie, la photographe française Bettina Rheims présente, au musée de la photographie de Nice, une trentaine de portraits de femmes sublimes, troublantes et touchantes.
Au départ, ces images étaient des commandes, réalisées entre 1994 et 2013 pour des magazines, des publicités, la couverture d’un album ou la sortie d’un film, raconte l’artiste de 71 ans, qui avait signé le portrait officiel du président français Jacques Chirac en 1995. «Ce sont des images qui ne sont pas faites pour durer», explique-t-elle. Mais, «de temps en temps, je pioche une image, que je sors de sa destination première (...) en pensant qu’elle vaut peut-être un peu plus et qu’elle mérite de m’accompagner plus loin».
À l’image de l’affiche de l’exposition, qui montre l’actrice Kristin Scott Thomas fixer intensément l’objectif en retirant une perruque blonde, chaque portrait est soigneusement scénarisé, avec un travail de préparation minutieux pour créer un univers pour chacune de «ces filles qui sont photographiées tous les jours, par les plus grands photographes du monde».
Malgré la préparation, un cheminement se met en place entre la photographe et son sujet pour parvenir à «aller chercher quelque chose d’unique, quelque chose de différent», explique Bettina Rheims en racontant comment elle a saisi l’actrice Monica Bellucci, jeune ingénue venant de renverser une bouteille de ketchup sur des spaghettis, ou Rose MacGowen émergeant nue d’un bain rempli de roses.
«Je ne suis pas là pour les piéger», ajoute l’artiste, alors que la sensualité des poses peut paraître aussi très suggestive. «C’est un échange, un rapport d’une grande intimité. Je suis consciente qu’il y a une ligne rouge et ça ne passe pas de l’autre côté. Elles le savent et c’est ça qui fait qu’elles se livrent.»
Avec AFP
Lire aussi
Commentaires