©(Photo par OLYMPIA DE MAISMONT / AFP)
La campagne éclair du premier tour des législatives du 30 juin a officiellement débuté lundi en France sous haute tension avec le feuilleton des trahisons et des alliances de toutes parts, et avec une extrême droite en position de force.
Une semaine après la dissolution surprise de l'Assemblée nationale par le président Emmanuel Macron, les quatre principales familles politiques sont en place.
Dans l'ordre décroissant des intentions de vote mesurées par les sondages: l'extrême droite du Rassemblement national (RN) avec quelques ralliés de droite dont notamment le président des Les Républicains (LR), Eric Ciotti, suivie de l'alliance de gauche du Nouveau Front populaire (NFP), puis du camp du président, et enfin la droite LR non ralliée au RN.
Le Premier ministre, Gabriel Attal, qui mène la campagne des macronistes, a déclaré lundi vouloir éviter l'arrivée au pouvoir des «extrêmes», estimant qu'il y avait là un risque de «catastrophe pour l'économie et l'emploi».
En écho au programme du Nouveau Front populaire (hausse du salaire minimum, indexation des salaires sur l'inflation, abandon de la réforme des retraites), il a promis ce week-end des mesures en faveur du pouvoir d'achat.
Lundi, il a repris à son compte les propos très remarqués du footballeur superstar Kylian Mbappé, qui s'est dit «contre les extrêmes et les idées qui divisent».
Le capitaine de l'équipe de France avait lui-même emboîté le pas à un autre attaquant des Bleus, Marcus Thuram, qui a appelé à «se battre pour que le RN ne passe pas».
Sonné par la dissolution, le camp présidentiel garde l'espoir de conserver une majorité, loin d'être acquise au vu du dernier sondage Ifop de lundi qui ne lui accorde que 18% des intentions de vote.
Au total, 577 sièges de députés sont à pourvoir lors du scrutin prévu les 30 juin et 7 juillet, que le RN aborde en position de force avec 33% des intentions de vote, selon l'Ifop.
Après les déclarations, mardi, de son président, Jordan Bardella, renvoyant à plus tard, en cas d'accession au pouvoir, une éventuelle abrogation de la réforme des retraites, le RN a précisé lundi son calendrier.
Cette réforme du président Macron qui a repoussé l'âge légal de départ à la retraite à 64 ans «sera abrogée à l'automne» en cas de victoire, a affirmé un député sortant du parti.
Le RN s'emploie à rassurer les électeurs, après que 250.000 personnes, selon les autorités (640.000 selon le syndicat CGT), ont manifesté samedi en France contre l'extrême droite.
«Il n'y a pas de raison d'avoir peur», a déclaré son vice-président, Sébastien Chenu, sur la radio France Inter, appelant à «ne pas faire croire aux gens que tout va s'écrouler ou que rien n'est possible».
La candidate du RN à la dernière élection présidentielle, Marine Le Pen, a fait savoir qu'elle ne demanderait pas la démission de M. Macron en cas de succès, écartant le spectre d'une crise institutionnelle. Elle a évoqué la constitution d'un «gouvernement d'union nationale». Peut-être avec quelques-uns de ses nouveaux alliés venus de LR dans les bagages d'Eric Ciotti, président désavoué par les autres têtes d'affiche de son parti, mais qui revendique 62 candidats soutenus par le RN.
La justice a confirmé lundi avoir ouvert fin mai une enquête préliminaire pour «détournement de fonds publics» à la suite d'un signalement visant plusieurs personnes, dont M. Ciotti, qui a dénoncé «une manipulation politique évidente».
En deuxième position dans les sondages, en progression à 28% des intentions de vote selon l'Ifop, la gauche est au défi de maintenir son union retrouvée. Un premier meeting a débuté lundi soir à Montreuil, près de Paris.
L'alliance a obtenu la caution de l'ancien président socialiste François Hollande, candidat en Corrèze (Sud), et le soutien de l'ancien Premier ministre socialiste Lionel Jospin.
Mais les tensions restent vives, en particulier autour de la figure de Jean-Luc Mélenchon. Et aussi d'un candidat choisi par son parti, La France insoumise (LFI), Raphaël Arnault dans le Vaucluse (Sud), fiché «S» dans le registre policier recensant les individus potentiellement dangereux pour la sécurité nationale, et jugé «trop extrémiste» par les autres forces de gauche.
Par Gabriel Bourovitch avec AFP
Une semaine après la dissolution surprise de l'Assemblée nationale par le président Emmanuel Macron, les quatre principales familles politiques sont en place.
Dans l'ordre décroissant des intentions de vote mesurées par les sondages: l'extrême droite du Rassemblement national (RN) avec quelques ralliés de droite dont notamment le président des Les Républicains (LR), Eric Ciotti, suivie de l'alliance de gauche du Nouveau Front populaire (NFP), puis du camp du président, et enfin la droite LR non ralliée au RN.
Le Premier ministre, Gabriel Attal, qui mène la campagne des macronistes, a déclaré lundi vouloir éviter l'arrivée au pouvoir des «extrêmes», estimant qu'il y avait là un risque de «catastrophe pour l'économie et l'emploi».
En écho au programme du Nouveau Front populaire (hausse du salaire minimum, indexation des salaires sur l'inflation, abandon de la réforme des retraites), il a promis ce week-end des mesures en faveur du pouvoir d'achat.
Lundi, il a repris à son compte les propos très remarqués du footballeur superstar Kylian Mbappé, qui s'est dit «contre les extrêmes et les idées qui divisent».
«Pas de raison d'avoir peur»
Le capitaine de l'équipe de France avait lui-même emboîté le pas à un autre attaquant des Bleus, Marcus Thuram, qui a appelé à «se battre pour que le RN ne passe pas».
Sonné par la dissolution, le camp présidentiel garde l'espoir de conserver une majorité, loin d'être acquise au vu du dernier sondage Ifop de lundi qui ne lui accorde que 18% des intentions de vote.
Au total, 577 sièges de députés sont à pourvoir lors du scrutin prévu les 30 juin et 7 juillet, que le RN aborde en position de force avec 33% des intentions de vote, selon l'Ifop.
Après les déclarations, mardi, de son président, Jordan Bardella, renvoyant à plus tard, en cas d'accession au pouvoir, une éventuelle abrogation de la réforme des retraites, le RN a précisé lundi son calendrier.
Cette réforme du président Macron qui a repoussé l'âge légal de départ à la retraite à 64 ans «sera abrogée à l'automne» en cas de victoire, a affirmé un député sortant du parti.
Le RN s'emploie à rassurer les électeurs, après que 250.000 personnes, selon les autorités (640.000 selon le syndicat CGT), ont manifesté samedi en France contre l'extrême droite.
«Il n'y a pas de raison d'avoir peur», a déclaré son vice-président, Sébastien Chenu, sur la radio France Inter, appelant à «ne pas faire croire aux gens que tout va s'écrouler ou que rien n'est possible».
«Manipulation politique»
La candidate du RN à la dernière élection présidentielle, Marine Le Pen, a fait savoir qu'elle ne demanderait pas la démission de M. Macron en cas de succès, écartant le spectre d'une crise institutionnelle. Elle a évoqué la constitution d'un «gouvernement d'union nationale». Peut-être avec quelques-uns de ses nouveaux alliés venus de LR dans les bagages d'Eric Ciotti, président désavoué par les autres têtes d'affiche de son parti, mais qui revendique 62 candidats soutenus par le RN.
La justice a confirmé lundi avoir ouvert fin mai une enquête préliminaire pour «détournement de fonds publics» à la suite d'un signalement visant plusieurs personnes, dont M. Ciotti, qui a dénoncé «une manipulation politique évidente».
En deuxième position dans les sondages, en progression à 28% des intentions de vote selon l'Ifop, la gauche est au défi de maintenir son union retrouvée. Un premier meeting a débuté lundi soir à Montreuil, près de Paris.
L'alliance a obtenu la caution de l'ancien président socialiste François Hollande, candidat en Corrèze (Sud), et le soutien de l'ancien Premier ministre socialiste Lionel Jospin.
Mais les tensions restent vives, en particulier autour de la figure de Jean-Luc Mélenchon. Et aussi d'un candidat choisi par son parti, La France insoumise (LFI), Raphaël Arnault dans le Vaucluse (Sud), fiché «S» dans le registre policier recensant les individus potentiellement dangereux pour la sécurité nationale, et jugé «trop extrémiste» par les autres forces de gauche.
Par Gabriel Bourovitch avec AFP
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