«Le coût d'accueil des migrants syriens au Liban représente environ 1.000 dollars par personne par an», selon un rapport de la Banque mondiale «sur le fardeau de la guerre en Syrie et ses répercussions économiques et financières sur le Liban, ainsi que le poids de l’afflux des déplacés syriens sur le pays» pour la période 2011-2017.
Cette étude a été au cœur des discussions, jeudi, entre la commission parlementaire libanaise des Affaires étrangères, présidée par le député Fadi Alamé, et le directeur régional du département Moyen-Orient de la Banque mondiale, Jean-Christophe Carré.
S’exprimant à l’issue de cette réunion, M. Alamé explique que ce rapport a mis en exergue « le coût, sur le plan financier, du déplacement syrien vers le Liban à la suite du déclenchement de la guerre en Syrie, de 2011 jusqu’en 2017. Un coût qui s'élève à «environ 31 milliards de dollars» sur la période mentionnée, soit «environ 5 milliards de dollars que le Liban a dû supporter». Il ajoute que cela a «réduit la croissance du PIB libanais à 3% par an» aux mêmes dates.
Coût d’accueil: 1000 dollars par migrant et par an
L'étude de la Banque mondiale a affirmé que le coût d'accueil des migrants syriens au Liban est «d'environ 1.000 dollars par personne et par an». Un coût considéré «légèrement plus élevé qu’en Jordanie (qui accueille aussi beaucoup de migrants syriens), en raison de la crise économique qui perdure au Liban» depuis 2019.
Depuis, le Liban endosse «environ un milliard et demi de dollars par an comme coût d'hébergement supplémentaire qu’il doit être en mesure de couvrir», ce qui a également affecté les investissements.
«L'investissement au Liban a diminué d'environ 20% entre 2011 et 2017. Quant aux importations, elles ont été affectées d'environ 35% et les exportations de près de 45%», indique aussi le rapport.
Concurrence illégale
La présence syrienne au Liban a aussi fortement affecté le volet économique. «Le Liban s’est ainsi retrouvé témoin d’une concurrence illégale sur le marché du travail, notamment en raison de la création par les migrants syriens de sociétés clandestines (illégales)», occasionnant «une concurrence diredcte avec les Libanais».
Parmi les autres conséquences citées par ce rapport, figure l’impact négatif sur le secteur médical, celui de l’enseignement, les infrastructures et le travail des municipalités. Le rapport souligne que «le Liban avait un PIB d'environ 172%. Sans la crise du déplacement, le niveau de la dette publique par rapport au PIB aurait été de 142%, ce qui signifie que le déplacement a causé une augmentation de 30% de la dette publique par rapport au PIB».
Les membres de la commission ont estimé que le Liban pourra soumettre «ce rapport officiel lors des déplacements à l’étranger pour montrer le fardeau que représente cette présence syrienne pour le Liban».
Ils ont déclaré «s’être mis d'accord avec la Banque mondiale pour trouver une solution durable en Syrie afin d'encourager les personnes déplacées à retourner dans leur pays et de leur venir en aide».
Cette étude a été au cœur des discussions, jeudi, entre la commission parlementaire libanaise des Affaires étrangères, présidée par le député Fadi Alamé, et le directeur régional du département Moyen-Orient de la Banque mondiale, Jean-Christophe Carré.
S’exprimant à l’issue de cette réunion, M. Alamé explique que ce rapport a mis en exergue « le coût, sur le plan financier, du déplacement syrien vers le Liban à la suite du déclenchement de la guerre en Syrie, de 2011 jusqu’en 2017. Un coût qui s'élève à «environ 31 milliards de dollars» sur la période mentionnée, soit «environ 5 milliards de dollars que le Liban a dû supporter». Il ajoute que cela a «réduit la croissance du PIB libanais à 3% par an» aux mêmes dates.
Coût d’accueil: 1000 dollars par migrant et par an
L'étude de la Banque mondiale a affirmé que le coût d'accueil des migrants syriens au Liban est «d'environ 1.000 dollars par personne et par an». Un coût considéré «légèrement plus élevé qu’en Jordanie (qui accueille aussi beaucoup de migrants syriens), en raison de la crise économique qui perdure au Liban» depuis 2019.
Depuis, le Liban endosse «environ un milliard et demi de dollars par an comme coût d'hébergement supplémentaire qu’il doit être en mesure de couvrir», ce qui a également affecté les investissements.
«L'investissement au Liban a diminué d'environ 20% entre 2011 et 2017. Quant aux importations, elles ont été affectées d'environ 35% et les exportations de près de 45%», indique aussi le rapport.
Concurrence illégale
La présence syrienne au Liban a aussi fortement affecté le volet économique. «Le Liban s’est ainsi retrouvé témoin d’une concurrence illégale sur le marché du travail, notamment en raison de la création par les migrants syriens de sociétés clandestines (illégales)», occasionnant «une concurrence diredcte avec les Libanais».
Parmi les autres conséquences citées par ce rapport, figure l’impact négatif sur le secteur médical, celui de l’enseignement, les infrastructures et le travail des municipalités. Le rapport souligne que «le Liban avait un PIB d'environ 172%. Sans la crise du déplacement, le niveau de la dette publique par rapport au PIB aurait été de 142%, ce qui signifie que le déplacement a causé une augmentation de 30% de la dette publique par rapport au PIB».
Les membres de la commission ont estimé que le Liban pourra soumettre «ce rapport officiel lors des déplacements à l’étranger pour montrer le fardeau que représente cette présence syrienne pour le Liban».
Ils ont déclaré «s’être mis d'accord avec la Banque mondiale pour trouver une solution durable en Syrie afin d'encourager les personnes déplacées à retourner dans leur pays et de leur venir en aide».
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