©(JOHN WESSELS / AFP)
L'Assemblée nationale du Sénégal a annulé samedi une rencontre prévue le même jour avec le gouvernement sur le budget de l'État, manifestant ouvertement son désaccord avec le Premier ministre, Ousmane Sonko, sur la présentation du programme des nouvelles autorités.
Le Premier ministre, Ousmane Sonko, du même camp que le président, Bassirou Diomaye Faye, a conditionné vendredi la présentation de son programme de gouvernement devant les députés au rétablissement dans le règlement intérieur de l'Assemblée nationale de dispositions liées à la Primature. Celles-ci avaient été enlevées en 2019 avec la suppression du poste, lequel a été rétabli en 2022 par le président Macky Sall (2012-2024).
Ces dispositions «sur les délais (de présentation du programme de gouvernement) et la procédure ont été abrogées», et, tenant compte notamment «du principe de légalité, je ne tiendrai ma déclaration de politique générale» devant les députés que quand elles seront réintroduites dans ce règlement intérieur, a dit M. Sonko, dans une correspondance, adressée à un député de son camp, rendue publique.
Il a menacé de boycotter l'Assemblée nationale et de présenter son programme devant une Assemblée formée «du peuple souverain, de partenaires du Sénégal et d'un jury composé d'universitaires, d'intellectuels et d'acteurs citoyens politiques apolitiques» si d'ici au 15 juillet, l'institution parlementaire n'apporte pas les modifications qu'il demande.
Le nouveau pouvoir exécutif au Sénégal ne contrôle pas l'Assemblée nationale (165 députés) où le camp de l'ex-président Macky Sall dispose d'une majorité relative.
La déclaration de politique générale, prévue par l'article 55 de la Constitution, permet au Premier ministre de présenter son programme de gouvernement lors d'une plénière à l'Assemblée nationale. Les députés peuvent à cette occasion déposer une motion de censure contre le gouvernement.
«Le bureau (de l'Assemblée nationale)» a indiqué samedi dans un communiqué qu'il avait décidé «de surseoir à la tenue du débat» sur le budget prévu samedi «dans la mesure où le chef du gouvernement (M. Sonko), dont le ministre des Finances et du budget (Cheikh Diba) est membre, ne compte pas faire de déclaration de politique générale» devant les députés.
Il «dénonce fermement les propos du Premier ministre, qui, en plus de leur caractère outrageant, constituent une menace réelle sur le fonctionnement des institutions de la République», est-il ajouté dans le texte.
Avec AFP
Le Premier ministre, Ousmane Sonko, du même camp que le président, Bassirou Diomaye Faye, a conditionné vendredi la présentation de son programme de gouvernement devant les députés au rétablissement dans le règlement intérieur de l'Assemblée nationale de dispositions liées à la Primature. Celles-ci avaient été enlevées en 2019 avec la suppression du poste, lequel a été rétabli en 2022 par le président Macky Sall (2012-2024).
Ces dispositions «sur les délais (de présentation du programme de gouvernement) et la procédure ont été abrogées», et, tenant compte notamment «du principe de légalité, je ne tiendrai ma déclaration de politique générale» devant les députés que quand elles seront réintroduites dans ce règlement intérieur, a dit M. Sonko, dans une correspondance, adressée à un député de son camp, rendue publique.
Il a menacé de boycotter l'Assemblée nationale et de présenter son programme devant une Assemblée formée «du peuple souverain, de partenaires du Sénégal et d'un jury composé d'universitaires, d'intellectuels et d'acteurs citoyens politiques apolitiques» si d'ici au 15 juillet, l'institution parlementaire n'apporte pas les modifications qu'il demande.
Le nouveau pouvoir exécutif au Sénégal ne contrôle pas l'Assemblée nationale (165 députés) où le camp de l'ex-président Macky Sall dispose d'une majorité relative.
La déclaration de politique générale, prévue par l'article 55 de la Constitution, permet au Premier ministre de présenter son programme de gouvernement lors d'une plénière à l'Assemblée nationale. Les députés peuvent à cette occasion déposer une motion de censure contre le gouvernement.
«Le bureau (de l'Assemblée nationale)» a indiqué samedi dans un communiqué qu'il avait décidé «de surseoir à la tenue du débat» sur le budget prévu samedi «dans la mesure où le chef du gouvernement (M. Sonko), dont le ministre des Finances et du budget (Cheikh Diba) est membre, ne compte pas faire de déclaration de politique générale» devant les députés.
Il «dénonce fermement les propos du Premier ministre, qui, en plus de leur caractère outrageant, constituent une menace réelle sur le fonctionnement des institutions de la République», est-il ajouté dans le texte.
Avec AFP
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