©(Photo par Olivier HOSLET / POOL / AFP)
Le Premier ministre hongrois Viktor Orban effectue sa première visite en Ukraine depuis le début de l’invasion russe, malgré ses positions controversées sur l’aide à Kiev et ses relations étroites avec Moscou. Cette rencontre avec le président Volodymyr Zelensky à Kiev vise à discuter de la possibilité d’instaurer la paix, dans un contexte marqué par les tensions géopolitiques et les différends persistants entre les deux pays voisins.
Le Premier ministre hongrois Viktor Orban effectue, mardi, sa première visite en Ukraine depuis le début de l’invasion russe, malgré les fortes tensions liées à sa proximité avec Moscou et son opposition à l’aide pour Kiev.
Le dirigeant nationaliste «est arrivé à Kiev pour des discussions avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky», a déclaré son attaché de presse Bertalan Havasi, cité par l’agence de presse nationale MTI.
Il s’agit avant tout d’évoquer «la possibilité de parvenir à la paix», a-t-il ajouté.
Viktor Orban, dont le pays vient de prendre la présidence tournante du Conseil de l’Union européenne pour six mois, se démarque nettement des autres dirigeants occidentaux sur l’Ukraine.
Il bloque par exemple régulièrement l’aide militaire à l’Ukraine, extrêmement précieuse pour Kiev, et ne cesse d’appeler à un cessez-le-feu.
En début d’année, il avait mis son veto à une enveloppe de 50 milliards d’euros. Celle-ci avait finalement été validée, mais avec un retard dénoncé par les responsables ukrainiens.
Le dirigeant eurosceptique, au pouvoir sans interruption depuis 2010, s’était aussi farouchement opposé à toute discussion d’adhésion à l’UE pour l’Ukraine, jugeant que ce pays n’était pas prêt.
Il avait finalement accepté de quitter la table du sommet des dirigeants des Vingt-Sept en décembre dernier, le temps que ses 26 homologues décident d’ouvrir les négociations d’adhésion avec Kiev.
Lundi, le président Zelensky a adressé ses «félicitations» à la Hongrie pour le début de sa présidence de l’UE. Il a dit espérer que le pays promouvrait les «valeurs, objectifs et intérêts européens communs».
Querelle ancienne
Viktor Orban est resté proche de la Russie et de son président Vladimir Poutine, avec qui les Occidentaux ont coupé les ponts depuis le début de la guerre en Ukraine.
À contre-courant, lui renforce les liens politiques et économiques de son pays avec le Kremlin. La Russie reste une source clé pour les besoins énergétiques du pays d’Europe centrale.
Le dirigeant hongrois désapprouve par ailleurs les sanctions européennes votées contre la Russie et tente de les adoucir, sans toutefois les bloquer entièrement.
Il a qualifié, à plusieurs reprises, l’invasion russe de l’Ukraine d’«opération militaire», reprenant un euphémisme imposé par le Kremlin afin d’éviter de parler de guerre.
Viktor Orban a d’ailleurs rencontré Vladimir Poutine à Pékin en octobre 2023, afin de discuter de coopération énergétique.
À l’inverse, ses relations avec Volodymyr Zelensky sont très fraîches.
Le Premier ministre hongrois avait même classé le dirigeant ukrainien parmi ses «opposants» lors d’un discours après sa réélection en 2022.
Volodymyr Zelensky, de son côté, avait dénoncé dans les premiers jours de la guerre le manque de soutien de Viktor Orban.
Ils se sont néanmoins rencontrés à plusieurs reprises, notamment fin juin, lors d’un sommet du Conseil européen à Bruxelles.
La querelle entre les deux pays n’est pas nouvelle et les relations diplomatiques s’étaient déjà envenimées avant l’invasion, parce que l’Ukraine a adopté, depuis 2017, une série de mesures controversées, notamment sur l’enseignement de la langue ukrainienne.
Plus de 100.000 Magyars vivent en Transcarpatie, région de l’extrême ouest de l’Ukraine qui était sous contrôle de Budapest jusqu’à la Première Guerre mondiale.
La Hongrie, qui partage une frontière avec l’Ukraine, a par ailleurs accueilli bien moins de réfugiés que la plupart des membres de l’UE.
Avec AFP
Le Premier ministre hongrois Viktor Orban effectue, mardi, sa première visite en Ukraine depuis le début de l’invasion russe, malgré les fortes tensions liées à sa proximité avec Moscou et son opposition à l’aide pour Kiev.
Le dirigeant nationaliste «est arrivé à Kiev pour des discussions avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky», a déclaré son attaché de presse Bertalan Havasi, cité par l’agence de presse nationale MTI.
Il s’agit avant tout d’évoquer «la possibilité de parvenir à la paix», a-t-il ajouté.
Viktor Orban, dont le pays vient de prendre la présidence tournante du Conseil de l’Union européenne pour six mois, se démarque nettement des autres dirigeants occidentaux sur l’Ukraine.
Il bloque par exemple régulièrement l’aide militaire à l’Ukraine, extrêmement précieuse pour Kiev, et ne cesse d’appeler à un cessez-le-feu.
En début d’année, il avait mis son veto à une enveloppe de 50 milliards d’euros. Celle-ci avait finalement été validée, mais avec un retard dénoncé par les responsables ukrainiens.
Le dirigeant eurosceptique, au pouvoir sans interruption depuis 2010, s’était aussi farouchement opposé à toute discussion d’adhésion à l’UE pour l’Ukraine, jugeant que ce pays n’était pas prêt.
Il avait finalement accepté de quitter la table du sommet des dirigeants des Vingt-Sept en décembre dernier, le temps que ses 26 homologues décident d’ouvrir les négociations d’adhésion avec Kiev.
Lundi, le président Zelensky a adressé ses «félicitations» à la Hongrie pour le début de sa présidence de l’UE. Il a dit espérer que le pays promouvrait les «valeurs, objectifs et intérêts européens communs».
Querelle ancienne
Viktor Orban est resté proche de la Russie et de son président Vladimir Poutine, avec qui les Occidentaux ont coupé les ponts depuis le début de la guerre en Ukraine.
À contre-courant, lui renforce les liens politiques et économiques de son pays avec le Kremlin. La Russie reste une source clé pour les besoins énergétiques du pays d’Europe centrale.
Le dirigeant hongrois désapprouve par ailleurs les sanctions européennes votées contre la Russie et tente de les adoucir, sans toutefois les bloquer entièrement.
Il a qualifié, à plusieurs reprises, l’invasion russe de l’Ukraine d’«opération militaire», reprenant un euphémisme imposé par le Kremlin afin d’éviter de parler de guerre.
Viktor Orban a d’ailleurs rencontré Vladimir Poutine à Pékin en octobre 2023, afin de discuter de coopération énergétique.
À l’inverse, ses relations avec Volodymyr Zelensky sont très fraîches.
Le Premier ministre hongrois avait même classé le dirigeant ukrainien parmi ses «opposants» lors d’un discours après sa réélection en 2022.
Volodymyr Zelensky, de son côté, avait dénoncé dans les premiers jours de la guerre le manque de soutien de Viktor Orban.
Ils se sont néanmoins rencontrés à plusieurs reprises, notamment fin juin, lors d’un sommet du Conseil européen à Bruxelles.
La querelle entre les deux pays n’est pas nouvelle et les relations diplomatiques s’étaient déjà envenimées avant l’invasion, parce que l’Ukraine a adopté, depuis 2017, une série de mesures controversées, notamment sur l’enseignement de la langue ukrainienne.
Plus de 100.000 Magyars vivent en Transcarpatie, région de l’extrême ouest de l’Ukraine qui était sous contrôle de Budapest jusqu’à la Première Guerre mondiale.
La Hongrie, qui partage une frontière avec l’Ukraine, a par ailleurs accueilli bien moins de réfugiés que la plupart des membres de l’UE.
Avec AFP
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