Le Hezbollah cible le mont Hermon dans le Golan Syrien occupé
Le Hezbollah a annoncé dimanche avoir visé avec des drones explosifs un centre de reconnaissance sur le mont Hermon dans le Golan syrien occupé par Israël, évoquant la "plus importante opération menée par ses forces aériennes" depuis le 8 octobre.

Les combattants du Hezbollah ont mené "une attaque aérienne avec plusieurs escadrons de drones successifs visant le centre de reconnaissance technique et électronique (...) sur le mont Hermon", dans un secteur du Golan syrien occupé par Israël, a indiqué la formation pro-iranienne dans un communiqué.

Il s'agit de la "plus importante opération" des forces aériennes du Hezbollah et du ciblage de la position "la plus élevée (2.230 mètres)" depuis le 8 octobre, ont annoncé les relations presse du Hezbollah.

L'attaque du Hezbollah, "une réponse" à la mort de l'un de ses combattants samedi dans l'est du Liban (à environ 100km de la frontière), a visé "les dômes et appareils d'espionnage et de renseignement ainsi que ses systèmes techniques, les détruisant et déclenchant un important incendie", a ajouté le parti chiite.

L'armée israélienne avait indiqué samedi avoir "éliminé un membre clé de l'Unité de Défense Aérienne du Hezbollah".

"Plusieurs cibles aériennes identifiées en provenance du Liban ont été interceptées avec succès" dans les régions de "Har Dov" - un versant du Mont Hermon - et Dafna", a-t-elle indiqué dimanche soir.

L'armée israélienne a également fait état d'un "drone explosif tombé dans une zone dégagée de la région du mont Hermon", sans faire de blessés.


Dans un second communiqué, elle a dit avoir "réussi à intercepter une cible aérienne suspecte", après que les sirènes eurent retenti dans la région du plateau du Golan.

Le Hezbollah a en outre dit avoir ciblé quatre sites militaires dans un barrage de tirs sur le nord d'Israël dimanche, entre autres attaques aux missiles guidés notamment.

Quatre personnes ont été blessées en Israël, dont au moins trois par des éclats d'obus selon un centre médical.

Les échanges transfrontaliers ont fait au moins 497 morts au Liban, la plupart des combattants mais aussi 95 civils, selon un décompte de l'AFP.

Du côté israélien, au moins 16 soldats et 11 civils ont été tués, selon les autorités. Dans les deux pays, des dizaines de milliers d'habitants ont été déplacés par les violences de part et d'autre de la frontière.

Avec AFP
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