«Maamoul»: scènes de vie libanaise sur les planches

La pièce Maamoul, écrite et mise en scène par Karim Chebli et Sara Abdo, se joue actuellement au théâtre Tournesol à Beyrouth. La distribution inclut Nada Abou Farhat, Cynthya Karam, Hiam Abou Chedid et Sara Abdo, avec la participation de Joseph Acaf.
Maamoul, une création artistique dynamique de Karim Chebli et Sara Abdo, prend vie au théâtre Tournesol à Beyrouth. Ce spectacle séduit le public avec une intrigue sociale et humaine et une mise en scène innovante. La distribution comprend Nada Abou Farhat, Cynthya Karam, Hiam Abou Chedid et Sara Abdo, en plus de la participation exceptionnelle de Joseph Acaf. Maamoul est un rendez-vous incontournable pour les amateurs de théâtre.
Lors de la première, la pièce plonge une salle comble dans l’intimité du salon de quatre femmes. Les spectateurs découvrent leurs discussions révélatrices, leur passé enfoui, leur futur incertain, leurs dissimulations et leurs doutes. Les dialogues, pleins d’expressions libanaises, font rire le public dans une scénographie qui mélange ambiance vaudevillienne et réalisme.
L’actrice de renom Nada Abou Farhat revient sur scène après une longue absence. À l’aise, elle maîtrise ses mouvements et incarne son rôle avec brio. Hiam Abou Chedid ajoute une dimension sensible en incarnant une femme dans une société pleine de tabous. Sara Abdo, bien que très impliquée dans la création, conserve la fraîcheur et l’authenticité de sa présence scénique. Cynthya Karam charme le public par ses expressions et ses déplacements qui habitent l’espace. Les rires fusent au rythme de ses répliques et de ses micromouvements.


L’histoire traite de plusieurs sujets sociétaux sans censure, de manière réaliste et crue. Elle met en lumière les histoires personnelles de chaque femme, reflétant une société plus large et une perception libanaise particulière. Le texte mêle tragédie et comédie dans une société en dérive, où la médiocrité envahit les relations. La pièce puise son essence dans les mœurs et les interdits de la société libanaise.
L’éclairage, conçu par l’incomparable Hagop Derghougassian, ajoute une dimension unique. Il enrichit la scénographie et le jeu des personnages avec des ombres chinoises, des reflets de lumière, des mariages d’ombres et de lumières, ainsi que des arrêts sur image. Son pinceau lumineux sculpte les personnages, leur aura et leur cadre scénique, ajoutant une touche finale et éternisant le dernier instant poignant avant que les rideaux ne se ferment.
Au théâtre Tournesol jusqu’au 21 juillet 2024, à 20h15.
Billets disponibles à la librairie Antoine.
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