©MARCO BERTORELLO / AFP
La course au maillot vert du Tour de France a été relancée, lors de la 16e étape mardi, avec la troisième victoire de Jasper Philipsen et la chute de Biniam Girmay, sous une chaleur de lézard à Nîmes.
La journée, courue sur un rythme de sénateur, a tourné à la sieste générale jusqu'au réveil brutal dans les 25 derniers kilomètres lorsque le peloton a mis en route, énervé d'un coup comme s'il avait piétiné un nid de frelons, dans des traversées de villages semées d'embûches sous forme de rond-points et d'îlots directionnels.
Ce sont d'abord deux voitures de l'équipe Uno-X qui ont failli se percuter à toute vitesse, dans une scène hallucinante, en tentant de remonter leur coureur Johannes Kulset, victime d'un incident mécanique.
Mais c'est surtout à l'approche de la flamme rouge que la journée a définitivement réveillé les morts lorsque Biniam Girmay, le porteur du maillot vert, est allé au sol en compagnie de deux coureurs d'EF Education.
Râpé sur le flanc droit, le coude bien amoché, l'Érythréen, vainqueur de trois étapes depuis le départ à Florence, a mis du temps à se relever avant de franchir la ligne d'arrivée entouré de deux coéquipiers d'Intermarché.
"Je suis tombé sur mon genou qui est un peu gonflé. Je suis touché aussi à l'épaule et j'ai reçu deux points de suture", a-t-il déclaré après être redescendu du podium protocolaire en boitant légèrement.
"Lorsqu'on tombe, ça va en général et c'est le lendemain qu'on a vraiment mal. Mais je pense que ça ne sera pas un problème", a ajouté l'Érythréen, étonnamment souriant.
En son absence, Jasper Philipsen, régénéré après un début de Tour compliqué, n'a fait qu'une bouchée des autres sprinteurs pour s'imposer devant l'Allemand Phil Bauhaus, abonné aux places d'honneur, et le Norvégien Alexander Kristoff.
Le vétéran britannique Mark Cavendish, pour son ultime Tour dans lequel il a porté le record de victoires d'étape à 35, a pris une modeste 17e place.
"Les victoires sont dures à avoir sur le Tour de France. Alors trois, c'est un très bon résultat", a commenté le Belge qui avait survolé le classement par points l'an dernier.
Revenu à égalité de victoires avec Girmay, le mâle alpha d'Alpecin conserve une petite chance de ramener le maillot vert à la maison cette année encore.
"Tout est possible mais ça reste compliqué. J'espère juste qu'il (Grimay) va bien et qu'il va pouvoir reprendre la course demain et se battre pour ce maillot vert parce qu'il fait un très beau Tour", a-t-il commenté, fair-play.
Dans le détail, Philipsen a réduit à 32 points son retard sur l'Érythréen à l'issue de cette dernière étape promise aux sprinteurs.
Si on part du principe que les deux n'ont aucune chance de briller sur l'une des cinq étapes restantes, toutes difficiles, il ne leur reste que les sprints intermédiaires pour se départager.
Il en reste quatre avec à chaque fois 20 points à distribuer pour le premier, 17 pour le deuxième, 15 pour le troisième etc…
En définitive, tout devrait dépendre de la capacité de Girmay à récupérer suffisamment pour affronter les étapes terribles qui attendent le peloton dans les Alpes.
Car il faudra aller jusqu'au terme du Tour de France à Nice dimanche pour repartir avec le maillot vert sur les épaules.
Le champion du monde Mathieu van der Poel, le poisson-pilote de luxe de Philipsen, ne s'y est pas trompé lorsqu'on l'a interrogé sur ce qu'il restait à faire pour son équipe Alpecin dans ce Tour de France: "souffrir".
Face au cauchemar qui les attend, plusieurs sprinteurs pourraient être tentés de rentrer à la maison avant de voir Nice, épilogue inédit du Tour de France à la place des traditionnels Champs-Elysées en raison des JO à Paris.
"C'est un peu dommage pour les sprinteurs qu'il n'y ait pas de sprint pour eux à la fin du Tour. J'espère que la majorité n'abandonnera pas après aujourd'hui", a compati Tadej Pogacar qui a, lui, passé une journée très paisible.
Le maillot jaune, qui compte toujours 3:09 d'avance sur Jonas Vingegaard et 5:19 sur Remco Evenepoel, a fini l'étape en s'amusant à mimer un sprint, jeter de vélo compris, sur la ligne devant son équipier Nils Politt, hilare.
Avec AFP
La journée, courue sur un rythme de sénateur, a tourné à la sieste générale jusqu'au réveil brutal dans les 25 derniers kilomètres lorsque le peloton a mis en route, énervé d'un coup comme s'il avait piétiné un nid de frelons, dans des traversées de villages semées d'embûches sous forme de rond-points et d'îlots directionnels.
Ce sont d'abord deux voitures de l'équipe Uno-X qui ont failli se percuter à toute vitesse, dans une scène hallucinante, en tentant de remonter leur coureur Johannes Kulset, victime d'un incident mécanique.
Mais c'est surtout à l'approche de la flamme rouge que la journée a définitivement réveillé les morts lorsque Biniam Girmay, le porteur du maillot vert, est allé au sol en compagnie de deux coureurs d'EF Education.
Râpé sur le flanc droit, le coude bien amoché, l'Érythréen, vainqueur de trois étapes depuis le départ à Florence, a mis du temps à se relever avant de franchir la ligne d'arrivée entouré de deux coéquipiers d'Intermarché.
"Je suis tombé sur mon genou qui est un peu gonflé. Je suis touché aussi à l'épaule et j'ai reçu deux points de suture", a-t-il déclaré après être redescendu du podium protocolaire en boitant légèrement.
"Lorsqu'on tombe, ça va en général et c'est le lendemain qu'on a vraiment mal. Mais je pense que ça ne sera pas un problème", a ajouté l'Érythréen, étonnamment souriant.
"Ça reste compliqué"
En son absence, Jasper Philipsen, régénéré après un début de Tour compliqué, n'a fait qu'une bouchée des autres sprinteurs pour s'imposer devant l'Allemand Phil Bauhaus, abonné aux places d'honneur, et le Norvégien Alexander Kristoff.
Le vétéran britannique Mark Cavendish, pour son ultime Tour dans lequel il a porté le record de victoires d'étape à 35, a pris une modeste 17e place.
"Les victoires sont dures à avoir sur le Tour de France. Alors trois, c'est un très bon résultat", a commenté le Belge qui avait survolé le classement par points l'an dernier.
Revenu à égalité de victoires avec Girmay, le mâle alpha d'Alpecin conserve une petite chance de ramener le maillot vert à la maison cette année encore.
"Tout est possible mais ça reste compliqué. J'espère juste qu'il (Grimay) va bien et qu'il va pouvoir reprendre la course demain et se battre pour ce maillot vert parce qu'il fait un très beau Tour", a-t-il commenté, fair-play.
Dans le détail, Philipsen a réduit à 32 points son retard sur l'Érythréen à l'issue de cette dernière étape promise aux sprinteurs.
Si on part du principe que les deux n'ont aucune chance de briller sur l'une des cinq étapes restantes, toutes difficiles, il ne leur reste que les sprints intermédiaires pour se départager.
Et maintenant ? "Souffrir"
Il en reste quatre avec à chaque fois 20 points à distribuer pour le premier, 17 pour le deuxième, 15 pour le troisième etc…
En définitive, tout devrait dépendre de la capacité de Girmay à récupérer suffisamment pour affronter les étapes terribles qui attendent le peloton dans les Alpes.
Car il faudra aller jusqu'au terme du Tour de France à Nice dimanche pour repartir avec le maillot vert sur les épaules.
Le champion du monde Mathieu van der Poel, le poisson-pilote de luxe de Philipsen, ne s'y est pas trompé lorsqu'on l'a interrogé sur ce qu'il restait à faire pour son équipe Alpecin dans ce Tour de France: "souffrir".
Face au cauchemar qui les attend, plusieurs sprinteurs pourraient être tentés de rentrer à la maison avant de voir Nice, épilogue inédit du Tour de France à la place des traditionnels Champs-Elysées en raison des JO à Paris.
"C'est un peu dommage pour les sprinteurs qu'il n'y ait pas de sprint pour eux à la fin du Tour. J'espère que la majorité n'abandonnera pas après aujourd'hui", a compati Tadej Pogacar qui a, lui, passé une journée très paisible.
Le maillot jaune, qui compte toujours 3:09 d'avance sur Jonas Vingegaard et 5:19 sur Remco Evenepoel, a fini l'étape en s'amusant à mimer un sprint, jeter de vélo compris, sur la ligne devant son équipier Nils Politt, hilare.
Avec AFP
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