Trump reçoit le soutien d'anciens rivaux lors de la convention républicaine
©(Photo par Jim WATSON / AFP)
Donald Trump a fait, mardi, une nouvelle apparition triomphale à la convention républicaine de Milwaukee, lors d’une soirée qui a vu ses anciens rivaux, l’un après l’autre, lui apporter leur soutien publiquement et lui jurer fidélité.

Comme la veille, l’oreille toujours couverte d’un pansement, le candidat de 78 ans a déclenché un tonnerre d’applaudissements et une ovation en arrivant dans l’immense salle omnisports qui, quatre jours durant, accueille la grand-messe du Grand Old Party.

Sans s’exprimer, mais jouissant manifestement du moment, trois jours après avoir réchappé à des tirs lors d’un meeting de campagne, M. Trump est allé s’asseoir dans le carré VIP entouré de ses lieutenants. Il a pris place à côté de J.D. Vance, l’atypique sénateur qu’il a choisi pour le seconder dans la campagne.

De là, semblant moins tendu que 24 heures plus tôt, il a assisté avec délectation à un ballet soigneusement réglé faisant alterner à la tribune les figures du parti qu’il a défaites lors des primaires, au premier rang desquelles Nikki Haley.

L’ancienne gouverneure de la Caroline du Sud, qui pendant des mois a mis en garde le pays contre «le chaos» que provoquerait un retour de Donald Trump à la Maison Blanche, a été claire: «Donald Trump a mon ferme soutien, point à la ligne!», a-t-elle lancé.

Deux autres anciens rivaux du milliardaire, qui ont également tenté de remettre en cause sa mainmise sur le parti, sans guère d’espoir d’y parvenir, ont aussi prêté allégeance.

Allégeance

Ron DeSantis, gouverneur de la Floride, et l’homme d’affaires Vivek Ramaswamy ont dressé l’éloge d’un Donald Trump tout souriant, savourant ce grand étalage d’unité derrière sa personne.

Les autres intervenants de cette soirée étaient des Américains anonymes, sélectionnés car ayant perdu un proche tué par un migrant en situation illégale ou par une overdose de fentanyl.

Ils ont lancé des appels vibrants à déloger Joe Biden de la Maison Blanche, l’accusant directement de ces morts tragiques.

Au sein des milliers de militants qui ont afflué à Milwaukee, la ferveur ne se dément pas.


«Trump a une volonté que je n’ai vue chez aucun autre être humain. Il est fantastique. Je crois qu’il est protégé par nos prières et l’amour que nous lui portons. Et il a l’air en forme. Il respire la force», s’enthousiasme par exemple Connie Davie, une ardente militante.

Rassuré sur l’unité du Parti républicain et ayant obtenu de surcroît, lundi, le plein soutien des délégués, Donald Trump a annoncé repartir en campagne avec un meeting samedi dans l’État du Michigan, une semaine exactement après les tirs qui l’ont visé.

D’ici là, il prononcera, jeudi, un discours d’acceptation de sa désignation comme candidat officiel des républicains, lors d’une fête spectaculaire clôturant la convention.

«Le plus grand moustique du monde»

L’ex-magnat des affaires s’est aussi lancé cette semaine à la conquête de voix en dehors de son parti. Il a invité le candidat indépendant Robert Kennedy Jr. à abandonner la course et à le soutenir face à Joe Biden.

Le militant antivaccin – neveu du président assassiné «JFK» – a toutefois refusé de jeter l’éponge.

Une vidéo de la conversation entre les deux hommes a fuité sur les réseaux sociaux mardi matin.

On entend Donald Trump évoquer les tirs qui l’ont visé, samedi, lors de son meeting en Pennsylvanie.

C’est comme avoir été piqué par «le plus grand moustique du monde!», raconte-t-il.

Par Sébastien BLANC et Camille CAMDESSUS avec AFP

 
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