Un ancien responsable syrien d'une prison notoire arrêté aux États-Unis
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Les États-Unis ont arrêté, en Californie, un ancien responsable syrien qui avait la charge d’une prison notoire en Syrie où des dissidents politiques étaient torturés et tués, a rapporté le New York Times mardi.

Des agents fédéraux ont arrêté l’ancien responsable, Samir Ousman al-Sheikh, 72 ans, mercredi, avant son départ sur un vol en aller simple pour Beyrouth, au Liban, selon des documents judiciaires.

Al-Sheikh, qui vit à Los Angeles en tant que résident permanent depuis 2020, est accusé de tentative de fraude dans sa demande de citoyenneté américaine, selon une plainte pénale déposée la semaine dernière.

La plainte indique qu’Al-Sheikh, un ancien commandant de police, officier de renseignement et général de brigade qui dirigeait la prison d’Adra en Syrie de 2005 à 2008, a fait de fausses déclarations sur le fait d’avoir persécuté des individus pour leurs convictions politiques ou d’avoir été impliqué dans des meurtres.

La prison d’Adra est une des plus grandes de Syrie où étaient incarcérés des dissidents politiques, des manifestants et des civils accusés de crimes.

D’anciens prisonniers d’Adra ont parlé de famine, d’abus physiques, de torture et d’agressions sexuelles. De nombreux détenus ont été maintenus en prison pendant de longues périodes sans procès ou sont morts en détention.


Toujours selon le New York Times, cinq anciens détenus ont déclaré aux enquêteurs américains que M. Al-Sheikh avait supervisé les mauvais traitements et les tortures qu’ils avaient subis.

Après le début de la guerre civile syrienne en 2011, Bachar el-Assad a nommé M. Al-Sheikh gouverneur de la province de Deir el-Zor, où ont eu lieu les plus grandes manifestations contre le régime syrien.

Sous la direction de M. Al-Sheikh, l’armée a mené de violentes répressions en réponse à ces manifestations, toujours selon les informations du NY Times.

Deux ans après le début de la répression à Deir el-Zor, l’épouse de M. Al-Sheikh a été naturalisée américaine. En 2017, elle a demandé à son mari de la rejoindre à Los Angeles et il a entamé les démarches pour obtenir un visa d’immigrant.

L’affaire judiciaire est toujours en cours.

 
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