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- CIJ: l'occupation de territoires palestiniens par Israël est «illégale»
©(Nick Gammon/AFP)
La plus haute juridiction de l'ONU a jugé vendredi que l'occupation par Israël de territoires palestiniens depuis 1967 était «illégale» et qu'elle devait cesser «le plus rapidement possible», une décision qualifiée d'«historique» par les Palestiniens et de «mensongère» par Israël.
Une cinquantaine d'États ont témoigné dans cette affaire sans précédent. L'avis rendu par la Cour internationale de Justice (CIJ), qui siège à La Haye, n'est pas contraignant, mais pourrait accroître la pression juridique internationale croissante sur Israël face à la guerre dans la bande de Gaza.
Le 31 décembre 2022, l'Assemblée générale des Nations Unies avait adopté une résolution demandant à la CIJ un «avis consultatif» sur les «conséquences juridiques découlant des politiques et des pratiques d'Israël dans les Territoires palestiniens occupés, y compris à Jérusalem-Est».
Cela concerne «l'occupation prolongée» de territoires palestiniens depuis 1967.
Vendredi, «la Cour a estimé que la présence continue d'Israël dans les Territoires palestiniens était illégale», a annoncé le juge présidant la Cour internationale de Justice, Nawaf Salam.
«L'État d'Israël a l'obligation de mettre fin le plus rapidement possible à sa présence illégale dans les Territoires palestiniens occupés», a-t-il poursuivi.
La CIJ a ajouté qu'Israël était «dans l'obligation de cesser immédiatement toutes les nouvelles activités de colonisation et d'évacuer tous les colons» des terres occupées.
Un avis «historique», a réagi la présidence de l'Autorité palestinienne.
Cette décision constitue «une victoire», s'est-elle félicitée dans un communiqué, demandant à Israël de «mettre fin à l'occupation» et aux «colonies».
«C'est un grand jour pour la Palestine», a commenté auprès de l'AFP Varsen Aghabekian Chahine, la ministre déléguée aux Affaires étrangères de l'Autorité palestinienne.
Il s'agit d'une «décision mensongère», a de son côté estimé le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou.
«Les Juifs ne sont pas des occupants sur leur propre terre», a-t-il martelé. «Aucune décision mensongère à La Haye ne peut déformer la vérité historique» et «la légalité des colonies israéliennes» ne «peut pas être contestée»,
En juin 1967, pendant la guerre des Six Jours, Israël s'est emparé de la Cisjordanie et de Jérusalem-Est au détriment de la Jordanie, du plateau du Golan au détriment de la Syrie, ainsi que de la bande de Gaza et de la péninsule du Sinaï au détriment de l'Égypte.
Israël a ensuite commencé à occuper les 70 000 kilomètres carrés de territoires arabes saisis, une occupation qualifiée d'illégale par les Nations unies.
La plupart des intervenants ont appelé, au cours d'audiences en février, à ce qu'Israël mette fin à l'occupation qui a suivi la guerre des Six Jours et certains ont averti qu'une occupation prolongée faisait courir un «danger extrême» à la stabilité au Moyen-Orient et au-delà.
L'ambassadeur d'Afrique du Sud aux Pays-Bas a dit aux juges que les politiques d'Israël dans les territoires palestiniens étaient une forme «encore plus extrême» de l'apartheid qu'a connu l'Afrique du Sud avant 1994.
Mais Washington a pris la défense de son allié, affirmant qu'Israël ne devrait pas être légalement obligé de se retirer sans prendre en compte ses «besoins très réels en matière de sécurité».
Israël ne participe pas aux audiences, mais a soumis une contribution écrite qualifiant les questions posées à la CIJ de «préjudiciables» et «tendancieuses».
Ces audiences sont distinctes d'une affaire portée auprès de la Cour internationale de Justice par l'Afrique du Sud, qui accuse Israël de commettre des actes génocidaires dans la bande de Gaza.
En janvier, la Cour a appelé ce pays à éviter tout éventuel acte de génocide dans ce petit territoire palestinien. En mai, elle a ordonné à Israël d'arrêter son offensive militaire à Rafah.
Avec AFP
Une cinquantaine d'États ont témoigné dans cette affaire sans précédent. L'avis rendu par la Cour internationale de Justice (CIJ), qui siège à La Haye, n'est pas contraignant, mais pourrait accroître la pression juridique internationale croissante sur Israël face à la guerre dans la bande de Gaza.
Le 31 décembre 2022, l'Assemblée générale des Nations Unies avait adopté une résolution demandant à la CIJ un «avis consultatif» sur les «conséquences juridiques découlant des politiques et des pratiques d'Israël dans les Territoires palestiniens occupés, y compris à Jérusalem-Est».
Cela concerne «l'occupation prolongée» de territoires palestiniens depuis 1967.
Vendredi, «la Cour a estimé que la présence continue d'Israël dans les Territoires palestiniens était illégale», a annoncé le juge présidant la Cour internationale de Justice, Nawaf Salam.
«L'État d'Israël a l'obligation de mettre fin le plus rapidement possible à sa présence illégale dans les Territoires palestiniens occupés», a-t-il poursuivi.
La CIJ a ajouté qu'Israël était «dans l'obligation de cesser immédiatement toutes les nouvelles activités de colonisation et d'évacuer tous les colons» des terres occupées.
Un avis «historique»
Un avis «historique», a réagi la présidence de l'Autorité palestinienne.
Cette décision constitue «une victoire», s'est-elle félicitée dans un communiqué, demandant à Israël de «mettre fin à l'occupation» et aux «colonies».
«C'est un grand jour pour la Palestine», a commenté auprès de l'AFP Varsen Aghabekian Chahine, la ministre déléguée aux Affaires étrangères de l'Autorité palestinienne.
Il s'agit d'une «décision mensongère», a de son côté estimé le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou.
«Les Juifs ne sont pas des occupants sur leur propre terre», a-t-il martelé. «Aucune décision mensongère à La Haye ne peut déformer la vérité historique» et «la légalité des colonies israéliennes» ne «peut pas être contestée»,
En juin 1967, pendant la guerre des Six Jours, Israël s'est emparé de la Cisjordanie et de Jérusalem-Est au détriment de la Jordanie, du plateau du Golan au détriment de la Syrie, ainsi que de la bande de Gaza et de la péninsule du Sinaï au détriment de l'Égypte.
Israël a ensuite commencé à occuper les 70 000 kilomètres carrés de territoires arabes saisis, une occupation qualifiée d'illégale par les Nations unies.
«Danger extrême»
La plupart des intervenants ont appelé, au cours d'audiences en février, à ce qu'Israël mette fin à l'occupation qui a suivi la guerre des Six Jours et certains ont averti qu'une occupation prolongée faisait courir un «danger extrême» à la stabilité au Moyen-Orient et au-delà.
L'ambassadeur d'Afrique du Sud aux Pays-Bas a dit aux juges que les politiques d'Israël dans les territoires palestiniens étaient une forme «encore plus extrême» de l'apartheid qu'a connu l'Afrique du Sud avant 1994.
Mais Washington a pris la défense de son allié, affirmant qu'Israël ne devrait pas être légalement obligé de se retirer sans prendre en compte ses «besoins très réels en matière de sécurité».
Israël ne participe pas aux audiences, mais a soumis une contribution écrite qualifiant les questions posées à la CIJ de «préjudiciables» et «tendancieuses».
Ces audiences sont distinctes d'une affaire portée auprès de la Cour internationale de Justice par l'Afrique du Sud, qui accuse Israël de commettre des actes génocidaires dans la bande de Gaza.
En janvier, la Cour a appelé ce pays à éviter tout éventuel acte de génocide dans ce petit territoire palestinien. En mai, elle a ordonné à Israël d'arrêter son offensive militaire à Rafah.
Avec AFP
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