La première attaque israélienne contre les Houthis, qui défient depuis des mois les frappes américaines et britanniques, pourrait vraisemblablement renforcer les Yéménites soutenus par l'Iran, font valoir les analystes.
Les frappes israéliennes de samedi sur le port de Hodeida, qui, selon les Houthis, ont tué six personnes, «légitiment les affirmations de ces derniers selon lesquelles ils mènent une guerre contre Israël». Cela pourrait accroître leur capital de sympathie dans un contexte de colère croissante dans le pays face à la guerre à Gaza, a dit à l'AFP Maged al-Madhaji, du Centre d'études stratégiques de Sanaa.
Depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas en octobre, les Houthis se positionnent comme un membre clé du réseau régional d'alliés de Téhéran, qui comprend des groupes au Liban, en Syrie et en Irak.
Ils ont lancé près de 90 attaques contre des navires marchands dans la mer Rouge et dans le golfe d'Aden depuis novembre, affirmant agir en soutien aux Palestiniens de Gaza.
Vendredi, lors d'une attaque sans précédent, un drone houthi a déjoué le système de défense israélien, tuant une personne à Tel-Aviv.
Après les raids de représailles d'Israël, samedi, contre une centrale électrique et des installations de stockage de carburant dans le port de Hodeida, les Houthis ont promis une réponse «massive».
Le même jour, des centaines de Yéménites brandissant des drapeaux palestiniens sont descendus dans les rues de la capitale, Sanaa, scandant «mort à l'Amérique, mort à Israël».
«Pour les rebelles, ces attaques constituent un puissant outil de propagande. Ils peuvent rallier leurs partisans en se présentant comme des défenseurs contre un nouvel agresseur extérieur», note Afrah Nasser, du groupe de réflexion Arab Center, de Washington DC.
Les Houthis résistent aussi face aux frappes menées depuis janvier par les États-Unis et la Grande-Bretagne afin de «protéger» le trafic maritime.
Malgré le déploiement de coalitions navales occidentales, les Houthis ont également intensifié leurs attaques contre les navires considérés comme des alliés d'Israël, à l'aide de missiles et de drones.
Gregory Johnsen, de l'Institute for Future Conflict, a fait valoir sur les réseaux sociaux que les Houthis «ne veulent rien d'autre que d'être vus combattre l'alliance “américano-sioniste”».
Cela «étouffe également la dissidence intérieure (...) ce qui rend le groupe plus fort et facilite le recrutement».
Le port de Hodeida, un point d'entrée vital pour les importations de carburant et l'aide internationale pour les zones du Yémen tenues par les Houthis, était resté en grande partie intact pendant la guerre.
Andreas Kreig, du King's College de Londres, estime que l'attaque israélienne «n'érodera pas de manière significative la chaîne d'approvisionnement en armes des Houthis».
«Les composants des missiles peuvent être livrés par différentes routes et ne nécessitent pas d'installations portuaires importantes», a-t-il indiqué à l'AFP, ajoutant que «l'Iran dispose de chaînes d'approvisionnement très diversifiées».
Mais l'attaque israélienne pourrait entraver les futures importations de carburant et fait déjà craindre des pénuries dans un contexte de grave crise financière.
Hashem Osseiran avec AFP
Les frappes israéliennes de samedi sur le port de Hodeida, qui, selon les Houthis, ont tué six personnes, «légitiment les affirmations de ces derniers selon lesquelles ils mènent une guerre contre Israël». Cela pourrait accroître leur capital de sympathie dans un contexte de colère croissante dans le pays face à la guerre à Gaza, a dit à l'AFP Maged al-Madhaji, du Centre d'études stratégiques de Sanaa.
Depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas en octobre, les Houthis se positionnent comme un membre clé du réseau régional d'alliés de Téhéran, qui comprend des groupes au Liban, en Syrie et en Irak.
Ils ont lancé près de 90 attaques contre des navires marchands dans la mer Rouge et dans le golfe d'Aden depuis novembre, affirmant agir en soutien aux Palestiniens de Gaza.
Vendredi, lors d'une attaque sans précédent, un drone houthi a déjoué le système de défense israélien, tuant une personne à Tel-Aviv.
Après les raids de représailles d'Israël, samedi, contre une centrale électrique et des installations de stockage de carburant dans le port de Hodeida, les Houthis ont promis une réponse «massive».
Le même jour, des centaines de Yéménites brandissant des drapeaux palestiniens sont descendus dans les rues de la capitale, Sanaa, scandant «mort à l'Amérique, mort à Israël».
«Outil de propagande»
«Pour les rebelles, ces attaques constituent un puissant outil de propagande. Ils peuvent rallier leurs partisans en se présentant comme des défenseurs contre un nouvel agresseur extérieur», note Afrah Nasser, du groupe de réflexion Arab Center, de Washington DC.
Les Houthis résistent aussi face aux frappes menées depuis janvier par les États-Unis et la Grande-Bretagne afin de «protéger» le trafic maritime.
Malgré le déploiement de coalitions navales occidentales, les Houthis ont également intensifié leurs attaques contre les navires considérés comme des alliés d'Israël, à l'aide de missiles et de drones.
Gregory Johnsen, de l'Institute for Future Conflict, a fait valoir sur les réseaux sociaux que les Houthis «ne veulent rien d'autre que d'être vus combattre l'alliance “américano-sioniste”».
Cela «étouffe également la dissidence intérieure (...) ce qui rend le groupe plus fort et facilite le recrutement».
Pénurie de carburant
Le port de Hodeida, un point d'entrée vital pour les importations de carburant et l'aide internationale pour les zones du Yémen tenues par les Houthis, était resté en grande partie intact pendant la guerre.
Andreas Kreig, du King's College de Londres, estime que l'attaque israélienne «n'érodera pas de manière significative la chaîne d'approvisionnement en armes des Houthis».
«Les composants des missiles peuvent être livrés par différentes routes et ne nécessitent pas d'installations portuaires importantes», a-t-il indiqué à l'AFP, ajoutant que «l'Iran dispose de chaînes d'approvisionnement très diversifiées».
Mais l'attaque israélienne pourrait entraver les futures importations de carburant et fait déjà craindre des pénuries dans un contexte de grave crise financière.
Hashem Osseiran avec AFP
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