La genèse et la petite histoire d’Ici Beyrouth ainsi que le concept même de ce jeune média pas comme les autres ne sauraient être dissociés de l’empreinte indélébile qu’a laissée Frédéric Domont et qu’il avait imprégnée dès les premiers pas de cette aventure qui a débuté (réellement) de zéro et qui s’est rapidement imposée au paysage médiatique en un peu moins de trois ans.
En bon visionnaire, Fred savait développer son dynamisme peu commun, son engouement hors pair et sa passion pour le métier afin de concrétiser, avec un groupe restreint de vétérans, un rêve journalistique en un temps record, les préparatifs ayant été lancés sous son égide au début de l’année 2021. Doté d’un sens aigu de la formule, il définissait de manière limpide, loin de toute prose superflue, la vocation, l’orientation et l’enjeu du projet en gestation. Un enjeu aussi bien politique que professionnel.
Sur le plan politique, d’abord, il n’hésitait pas à réitérer à chaque occasion la nécessité pour l’équipe d’Ici Beyrouth de faire preuve d’un jusqu’au-boutisme total, sans nuances et sans réserve, dans l’engagement en faveur de l’option souverainiste et indépendantiste. Bien que Français de naissance, il avait, en effet, le Liban dans le sang, il vivait au quotidien sa libanité et il était fier d’avoir été naturalisé par décret présidentiel. Rien d’étonnant de ce fait qu’il ait choisi le Liban pour sa dernière demeure, plus spécifiquement Bikfaya, cette localité à laquelle il était foncièrement attaché pour des considérations familiales et affectives.
Pour Frédéric Domont, le second grand enjeu de notre aventure était aussi d’ordre professionnel, le nouveau média étant en quelque sorte un point d’inflexion dans l’évolution du monde de l’information au Liban. Et pour cause: pour lui, Ici Beyrouth devait être un «média global», en ce sens qu’il devait être le fruit de la convergence de deux mondes médiatiques, distincts mais complémentaires: le monde de la presse écrite et celui de l’audiovisuel, auxquels venait se greffer le secteur bien particulier, et non moins enrichissant, des réseaux sociaux et du graphic design. D’où son souci de bâtir le média en gestation, dès sa genèse, sur une double valeur ajoutée: celle de Marc Saïkali, qui apportait sa riche expérience dans le domaine de la télévision et de l’audiovisuel; et celle du noyau fondateur de base formé de journalistes vétérans de la presse écrite, ayant à leur actif une très longue carrière dans la presse francophone.
C’est cette complémentarité innovatrice entre ces deux mondes médiatiques, conçue, conceptualisée et mise en place par Frédéric Domont et le groupe fondateur, qui a permis à Ici Beyrouth de prendre à ses débuts un remarquable élan, malgré les difficultés et couacs inhérents à la nature du métier.
Sa subite disparition constitue, à n’en point douter, une immense perte pour Ici Beyrouth. Puisse-t-il, après son grand départ pour un monde meilleur, insuffler du haut des cieux une inspiration vertueuse et faire planer ici-bas son esprit en vue de la bonne marche de ce jeune média confronté, dans une région et un pays en pleine mutation, à toutes sortes de défis, aussi bien professionnels, humains que politiques.
En bon visionnaire, Fred savait développer son dynamisme peu commun, son engouement hors pair et sa passion pour le métier afin de concrétiser, avec un groupe restreint de vétérans, un rêve journalistique en un temps record, les préparatifs ayant été lancés sous son égide au début de l’année 2021. Doté d’un sens aigu de la formule, il définissait de manière limpide, loin de toute prose superflue, la vocation, l’orientation et l’enjeu du projet en gestation. Un enjeu aussi bien politique que professionnel.
Sur le plan politique, d’abord, il n’hésitait pas à réitérer à chaque occasion la nécessité pour l’équipe d’Ici Beyrouth de faire preuve d’un jusqu’au-boutisme total, sans nuances et sans réserve, dans l’engagement en faveur de l’option souverainiste et indépendantiste. Bien que Français de naissance, il avait, en effet, le Liban dans le sang, il vivait au quotidien sa libanité et il était fier d’avoir été naturalisé par décret présidentiel. Rien d’étonnant de ce fait qu’il ait choisi le Liban pour sa dernière demeure, plus spécifiquement Bikfaya, cette localité à laquelle il était foncièrement attaché pour des considérations familiales et affectives.
Pour Frédéric Domont, le second grand enjeu de notre aventure était aussi d’ordre professionnel, le nouveau média étant en quelque sorte un point d’inflexion dans l’évolution du monde de l’information au Liban. Et pour cause: pour lui, Ici Beyrouth devait être un «média global», en ce sens qu’il devait être le fruit de la convergence de deux mondes médiatiques, distincts mais complémentaires: le monde de la presse écrite et celui de l’audiovisuel, auxquels venait se greffer le secteur bien particulier, et non moins enrichissant, des réseaux sociaux et du graphic design. D’où son souci de bâtir le média en gestation, dès sa genèse, sur une double valeur ajoutée: celle de Marc Saïkali, qui apportait sa riche expérience dans le domaine de la télévision et de l’audiovisuel; et celle du noyau fondateur de base formé de journalistes vétérans de la presse écrite, ayant à leur actif une très longue carrière dans la presse francophone.
C’est cette complémentarité innovatrice entre ces deux mondes médiatiques, conçue, conceptualisée et mise en place par Frédéric Domont et le groupe fondateur, qui a permis à Ici Beyrouth de prendre à ses débuts un remarquable élan, malgré les difficultés et couacs inhérents à la nature du métier.
Sa subite disparition constitue, à n’en point douter, une immense perte pour Ici Beyrouth. Puisse-t-il, après son grand départ pour un monde meilleur, insuffler du haut des cieux une inspiration vertueuse et faire planer ici-bas son esprit en vue de la bonne marche de ce jeune média confronté, dans une région et un pays en pleine mutation, à toutes sortes de défis, aussi bien professionnels, humains que politiques.
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